Sürkrüt

Blog de l’atelier de Communication graphique de la HEAR

Portrait – Fanette Mellier


Ancienne étudiante de l’atelier communication graphique aux Arts décoratifs de Strasbourg, Fanette Mellier m’a parlé de son parcours.

À l’âge de 19 ans, elle intègre, après deux années de tronc commun aux Arts décoratifs, l’atelier de communication graphique. Lorsque Fanette Mellier évoque sa rencontre avec le graphisme, elle la qualifie de «coup de foudre». L’envie de faire du graphisme lui a paru aussi naturelle qu’évidente. En effet, le souvenir du premier contact avec cette discipline a été pour elle une sentation réelle de découverte d’un monde pasionnant, faisant le pont entre les mots et l’image. L’évidence de cette rencontre avec le graphisme a ainsi laissé la place à un cursus simple et sans embûches, encourageant Fanette Mellier à trouver sa voie rapidement. Elle se décrit comme une étudiante sérieuse et assidue, et ironiquement «un peu austère». Lorsqu’elle se remémore les cours au sein de l’atelier de communication graphique, nous pouvons penser à ceux que nous vivons aujourd’hui : à la manière d’un atelier, entre tours de table, discussions collectives et individuelles. Elle évoque à juste titre le chemin parcouru en termes de connaissances (et de reconnaissance !) par le graphisme entre son époque et la précédente : avant l’atelier se nommait même «Publicité».

Le graphisme imprègne toute sa vie, professionnelle et personnelle. Il s’agit pour elle d’une véritable «colonne vertébrale», un choix de vie. Et si cette discipline lui semble fondamentale, elle insiste aussi sur la chance inestimable qu’elle a eu d’intégrer l’atelier des Arts décoratifs de Strasbourg, dirigé par Philippe Delangle.

Lorsqu’elle parle de l’apprentissage du graphisme, Fanette Mellier souligne l’ébullition de la discipline dans l’enseignement et l’intérêt croissant qu’elle suscite pour les institutions et les chercheurs, entre autres. Selon elle, «il y a de plus en plus de bons graphistes !». Cependant, s’il existe à certains égards un «défaut» de l’enseignement, celui-ci proviendrait du pas que prend la théorie sur la pratique, qui selon elle apparaît comme un déséquilibre évident. En effet, la rédaction du mémoire occupe beaucoup de temps dans le parcours d’un étudiant, ce qui entraîne une impasse sur la mise en forme du projet graphique, alors que le métier de graphiste est avant tout un métier de plasticien. «Comprendre cela est essentiel : le graphisme se pratique. C’est en pratiquant qu’on devient bon.»

Durant sa dernière année, les étudiants n’avaient pas de mémoire à rédiger, mais devaient proposer trois projets : «écran», «édition» et «communication», à travailler en groupe. Selon elle, c’est ce qui lui a permis de travailler pour la première fois sur des projets d’ampleur : en construire les fondements, l’argumentation, puis les réaliser, les présenter, et les défendre ! Son projet de diplôme a été le point de départ de son parcours de création dans le graphisme : un manifeste autour de la question du lien entre technique et plasticité qui imprègne tout son parcours.

Après son diplôme, Pierre di Sciullio, qui était son professeur, lui a proposé de travailler à ses côtés, et Fanette Mellier s’installe à Paris en 2000 afin de débuter sa vie professionnelle.

Lorsqu’il faut donner un conseil aux futurs étudiants en graphisme, elle répond : «Je leur dirai une chose: soyez curieux, soyez impatients et soyez patients, pratiquez ! N’accordez pas d’importance à la visibilité et la reconnaissance qui ne sont pas un but en soi (et parfois un feu de paille), l’important est de labourer. Tous les graphistes d’exception dont je suis proche ont deux point communs: ils sont travailleurs et pensent librement. »

http://fanettemellier.com

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Html sauce cocktail


Une fondue de mise en page web et papier d’hiver ou un cocktail de class pour l’été.

Par ses contraintes de tailles d’écrans la mise en page web se doit d’être adaptative, quelque part consciente de l’environnement dans lequel elle s’installe. De ce point de vue, elle s’oppose au design imprimé où la plupart des interfaces traditionnelles tiennent nos mains sur les blocs durs hérités de Gutenberg.
Capture d’écran 2015-03-13 à 11.17.00

L’atelier proposé par OSP approche la mise en forme d’un texte de manière liquide. À partir d’un manuel de cuisine belge publié dans le domaine public et disponible en HTML, chaque équipe a travaillé sur des mises en forme papier visant différents formats de sortie : poster, fiches, magazine, livret de poche, etc.
En définissant un ensemble de media queries les étudiants construisent ensemble une feuille de style commune, mais posent chacun les conditions qui permettent de “typographier” leur format.

L’ensemble des fichiers est disponible sur le Github de l’école.

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Pyramide des formats

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Aperçu des résultats du workshop OSP

Intervenants : Stéphanie Vilayphiou, Colm O’Neill et Ludi.
Avec les étudiants en communication graphique : So-Hyun Bae, Laura Burucoa, Charlotte Chowdurry, Victor Donati, Montasser Drissi, Angéline Girard, Romain Goetz, Manon Hachad, Quentin Juhel, Théophile Martin, Arman Mohtadji, Clara Neumann, Lisa Pagès, Benjamin Riollet, Lena Robin, Hugo Serraz, Caroline Sorin.

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