Sürkrüt

Blog de l’atelier de Communication graphique de la HEAR

Projection du film “L’héroïque cinématographe” et rencontre avec Laurent Véray, jeudi 28 novembre 2013 à 18h30 à l’auditorium


Capture d’écran 2013-11-24 à 16.31.51

« L’héroïque cinématographe » de Agnès de Sacy et Laurent Véray
(2003, 48’) 

Puisant dans les fonds d’archives européens, ce film reconstitue le journal de guerre fictif de deux opérateurs, un Français et un Allemand, entre 1914 et 1918. Tout en filmant le conflit de part et d’autre de la ligne de front pour le compte des actualités cinématographiques de leurs pays respectifs, chacun consigne ses réflexions sur ce qu’il tourne. Ils deviennent peu à peu hantés par un lieu inaccessible situé “au-delà des barbelés”… À travers ces carnets d’hommes d’images est ainsi posée une question devenue d’une actualité permanente : comment filmer la guerre ? À mesure du film, le spectateur assiste à la prise de conscience par les opérateurs de la complexité de cette entreprise.

La projection-conférence est précédée d’un workshop des étudiants d’année 4 avec Laurent Véray à la Maison de l’image. À cette occasion, il commentera le matériau d’archives qu’il a employé pour ses différentes réalisations ayant trait à la Première Guerre Mondiale : les documentaires En Somme (2006) et La cicatrice. Une famille dans la Grande Guerre (projet en cours), ainsi que Théâtres de guerre-1917, installation destinée au Centre Pompidou-Metz (2012). Laurent Véray est historien du cinéma, spécialiste de la période 1914-1918. Il travaille, dans une perspective d’histoire culturelle, sur le cinéma français de l’entre-deux-guerres (recherches sur Gance, L’Herbier, Dulac entre autres), et sur les rapports entre cinéma et histoire. Il enseigne à l’université de Paris Ouest-Nanterre La Défense où il est maître de conférences habilité à diriger des recherches en études cinématographiques. Il préside depuis 2005 l’Association française de recherche sur l’histoire du cinéma (AFRHC).

http://www.videolesbeauxjours.org/index.php?option=com_rencontre&view=rencontre&Itemid=27&idArticle=524&idCycle=18

http://www.moisdudoc.com/spip.php?rubrique90&IDSeance=1774

Jeudi 28 novembre 2013 – 18 h 30
Auditorium de l’École supérieure des arts décoratifs
Haute école des arts du Rhin

1, rue de l’Académie, Strasbourg
Entrée libre

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Revues en année 4


Une revue (avec conception et mise en forme) était le sujet donné aux étudiants d’année 4 en octobre 2012 ; cela a permis d’explorer les domaines de prédilection ou d’affinités de chaque étudiant ; il devait choisir les contenus avec, entre autres (car d’autres sujets pouvaient compléter cette revue) ces différentes rubriques : un sommaire, un éditorial (texte d’intention à rédiger), un extrait de roman, un document commenté (iconographie ou texte), un texte de type poésie ou chanson, un portrait/entretien, un portfolio d’illustration, de graphisme ou de photos, une rubrique calendrier…

Une thématique par numéro était envisageable.
L’ensemble des rubriques devait respecter une cohérence graphique globale ou par rubrique. Cette revue était à situer tant du point de vue de son contenu que de celui de son public, qui devaient être cohérents quant à leur mise en œuvre graphique et formelle.
En plus d’une proposition de titre avec sa mise en forme graphique, une série de trois couvertures faisait l’objet d’un travail complémentaire.
Et en complément du travail de direction éditoriale une maquette de site internet de la revue avait été demandée. Cette maquette consistait à créer une série d’écrans fixes (Photoshop, Illustrator ou InDesign) comprenant au moins les éléments suivants : une page d’accueil, une page de rubrique, une page d’article, un agenda/calendrier.
Un choix argumenté de plateforme Web (CMS utilisé) devait être proposé et la maquette de la page d’article à réaliser au format HTML lisible dans un navigateur Web.

Voici quelques résultats de ce sujet suivi par Yohanna My Nguyen, Philippe Delangle et Loïc Horellou.

 

Away, Alban Leven

Away est une revue qui traite de la notion de dépaysement via la présentation de “lieux insolites” et de divers “créateurs” dans le milieu de l’art, de toutes les époques et de tous les domaines.

Le format et l’impression en niveaux de gris sont récurrents à la revue alors que la maquette et le système de reliure change à chaque numéro. Le site internet permet de voir l’imagerie de chaque numéro en couleur mais aussi d’avoir accès à des compléments d’articles et à différents liens.

 

Rigor Mortis, Lucille Killmayer

Rigor Mortis est une revue qui traite de la mort dans tous ses états. Elle approche la mort scientifiquement, poétiquement, artistiquement, mais c’est avant tout un clin d’œil au magazine d’enquête Le nouveau détective. La mise en page est sobre et s’inspire de l’univers visuel des cimetières européens. Dans cette idée de lien avec Le nouveau détective, les photos accompagnant les articles ne sont pas visibles directement, elles sont littéralement intégrées dans les textes. Ces photos se retrouvent toutes à la fin de la revue, créant de nouvelles associations.

Le site quant à lui, n’est pas un moyen de voir la revue sur internet, mais intervient directement sur le média internet : chaque mois, les sites fermés sont archivés sous la forme d’une rubrique nécrologique.

 

01:00:00, Marisol Godard

60 pages A3, pli à la japonaise, reliure métallique

Cette revue s’intéresse à notre expérience du web et aux découvertes inattendues que l’on y fait au hasard des parcours. Elle a pour volonté de donner à voir la sérendipité de l’internet, capturer ce phénomène à travers un archivage de recherches.

Chaque numéro de cette revue archive une heure de navigation internet  d’après la capture vidéo de l’écran du participant. Une page A3 pliée représente une minute, chacune est mise en page selon une grille invisible où viennent se positionner les images dans leur ordre d’apparition, accompagnées de leurs légendes et repères temporels. Des flèches viennent indiquer selon des codes, la manière dont se font les passages entre les images. À l’intérieur de chaque feuille on trouve les références, images, textes, associations d’idées, auxquelles la personne a pensé pendant sa navigation.

Le site web de la revue se base sur un principe de time-line également dans lequel on peut zoomer et dé-zoomer afin d’avoir une vue d’ensemble de tous les numéros ou au contraire de s’approcher du contenu et accéder au sites web visités. À chaque numéro est associé la vidéo/capture d’écran qui en est à l’origine, augmentée grâce à l’application Mozilla Popcorn Maker.

 

C&C (Create and Coding), Gaël Gouault

Les différentes pages de cette revue permettent de se familiariser avec l’échange homme/machine, être/système, à travers différentes créations dans le domaine de l’interactivité, afin d’élaborer des œuvres de communication et/ou de culture. L’intention est d’instruire, d’initier et de proposer aux bidouilleurs modernes, de nouvelles lectures graphiques grâce à l’informatique et l’électronique.

La structure des textes reproduit l’indentation des hiérarchies de niveaux du langage de programmation et tente de le rendre plus lisible.

Le site s’articule avec la revue, en permettant de visionner les meilleurs vidéos dans ce domaine et offre, grâce à son forum, un espace d’échange et de partage de connaissances.

 

Y, Léopoldine Charon

Cette revue s’intéresse à la génération Y (ceux nés entre 1980 et 2000), ses mythes, ses symboles, ce qui l’a construite et la représente. Chaque numéro est organisé autour d’un thème, et au détour des pages vont se croiser des articles sur la place de cette génération dans la société, ce qui la préoccuppe, et d’autres rubriques plus légères faisant référence à une iconographie ou des événements ayant marqué cette dernière. Le nom de la revue, Y, n’apparaît pas de manière explicite sur la couverture, mais est dévoilé par la découpe des différentes pages de celle-ci.

 

Errer, Miklos Ferencz

Le titre de ma revue est Errer, qui signifie le déplacement. C’est une revue bilingue, en français et hongrois.

L’idée générale de cette revue représente les artiste hongrois qui ont voyagé ou se sont installés dans d’autres pays dans une certaine période de leur carrière. Le but est qu’en lisant des articles et des images, vous pouvez avoir des expériences surprenantes, comme si vous aviez erré.

J’ai utilisé deux couleurs qui indiquent et symbolisent les langues et qui en même temps créent une visualisation qui change tout en restant dans un système.

 

Vega 1, Caroline Bluche

180X290 mm, impression numérique couleur sur papier 160g et 80g, 150 pages

Cette revue rassemble diverses réflexions et contributions de plasticiens, d’artistes, de scientifiques, d’auteurs autour d’une problématique. En effet je voulais une revue qui traite des différents aspects de la création de l’univers et de son évolution. C’est pourquoi j’ai varié les sources des documents présents en apportant les recherches et découvertes scientifiques, des avis religieux, des mythes, des extraits de romans ou d’essais philosophiques ainsi que diverses propositions et travaux d’artistes sur le sujet. Cette revue privilégiera des interventions inédites et pourra être comprise comme un espace de confrontation et de rencontre et cela à tous les niveaux.

 

Itinérances, Pedro Seromenho

Revue culturelle sous forme de dépliant

À chaque numéro la revue se focalise sur une ville. Une fois la revue dépliée, nous retrouvons une carte qui situe les rubriques géographiquement. Dans la revue il y a deux parties : une partie traitant des rubriques dans le monde, en anglais; et une deuxième partie qui traite des rubriques de la ville en question, dans la langue du pays de la ville. Dans le site web de la revue nous retrouvons une carte du monde qui, au fur et à mesure, se complète avec des points qui correspondent à chaque numéro.

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Pimp that type/Petit devient grand (Quelques propositions des étudiants de l’atelier d’année 3)


Il était demandé de partir d’un objet réel (et non d’une reproduction) de petite taille pouvant être contemporain ou plus ancien* dont le contenu et l’aspect graphique/typographique étaient suffisamment intéressants et complexes pour en magnifier les éléments : à la fois les rendre plus grands mais aussi les rendre plus efficaces et plus lisibles. Les propositions graphiques devaient aller au-delà du simple zoom et s’approprier les codes et les enjeux du format poster.

Si l’intégralité du contenu du document de départ devait figurer sur le poster final, le degré de réinterprétation était laissé au choix de chaque étudiant. On devait cependant être en mesure de retrouver quel document était à la base du travail.

* Cela pouvait être : un ticket de métro, de bus, de tram, de cinéma, de parking, de stationnement, de caisse, de péage d’autoroute, de consigne, de pressing, de restaurant, un billet de tombola, de concert, de spectacle, de train, d’avion, une carte d’embarquement, des cartes de crédit, bancaires, des étiquettes de vêtements, des notices, des timbres, des envois postaux…

 

Massif certif, de Lucas Descroix

Mon document source, un certificat d’assurance, a particulièrement attiré mon attention par sa trame de fond. Il s’agit d’un complexe motif typographique, une accumulation, vraisemblablement réalisée de façon numérique, des lettres C et A. Aussi j’ai choisi, pour son agrandissement, de me baser sur la perception visuelle plutôt qu’une reproduction à l’identique. La gravure sur bois m’a permis d’obtenir ceci, par sa matière et sa grossièreté.

(gravure sur bois & transfert, format 40 x 60 cm)

01

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Déteinte, de Léna Robin

J’ai choisi de ré-interpréter une étiquette présente sur un jean de la marque H&M, mettant en garde contre le fait que le tissu foncé du jean pouvait déteindre sur d’autres supports.
En réutilisant les éléments typographiques de l’étiquette originale et en remaniant leur mise en page, j’ai d’abord réalisé un poster-type, mettant le français en avant, dans le but d’en faire un élément davantage didactique et fonctionnel. Ce poster a servi de base à des expérimentations sérigraphiques, générant des impressions aux dégradés aléatoires, imprévisibles et uniques, comme pourraient le faire des tissus qui auraient déteint.
Ces détériorations sont aussi un moyen de renforcer le lien de cause à effet, énoncé dans les informations contenues dans l’étiquette.

(sérigraphie sur tissu, deux passages, format 60 x 80 cm)

Déteinte1

 

 

Alsa, de Iris Winckler

J’ai réinterprété le célèbre sachet de levure Alsa. Les éléments typographiques et décoratifs ont été réorganisés selon une dynamique plus appropriée au format de l’affiche.

(impression laser, format 60 x 40 cm)

ALSA1

 

Poinçon, de Paul Cabanes

C’est un ticket de bateau menant vers des îles en Grèce qui est à l’origine de ces affiches. Blanc, épuré et seulement typographique, il était parsemé de poinçons après avoir été validé. C’est sur ce détail que jouent ces affiches. Elles sont la version augmentée du ticket, où les îles ne sont plus qu’une simple idée, mais viennent se dessiner sur la surface du papier comme une cartographie réalisée en poinçons.

(perforation & transfert, format 60 x 40 cm)

1BISweb

Ticket

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Papier-monnaie


Proposé par Yohanna My Nguyen et Philippe Delangle, ce sujet réalisé par des tandems d’étudiants permettait de réfléchir à ce qu’est un sytème graphique avec la mise en place de codes (format, typographie, couleurs et iconographie) pour un support qui sert d’instrument pour le paiement et que l’on connaît tous : le papier-monnaie.
Cette réflexion devait se situer dans un cadre : celui d’un pays réel ou imaginaire qui pouvait se tourner vers des utopies ; il fallait imaginer une monnaie d’échange pour un monde dont restait à trouver la cohérence et les références visuelles.
L’ensemble des propositions ressemble à un inventaire à la Prévert : des Mèmes, des Paper, des Secondes, des OK, des Lices, des Revels, des UB/IK, des El Quilla provenant d’un monde planétaire, d’un présent parralèle, d’une Europe dans un futur proche, de la planète terre, de République démocratique fédérale de Mars, du Pays de Cocagne, d’un roman (UBIK de Philip K. Dick) et de l’Eldorado… Petites et grandes coupures allant de 5 à 29 billets ont été réfléchies, âprement discutées, travaillées, histoire de réimaginer le monde dans une période de crise économique… et monétaire.

Voici une sélection de projets :

 

Arman Mohtadji & Lucas Descroix, Federal Democratic Republic of Mars

Nous avons basé notre projet sur l’utopie d’une conquête de la planète Mars (vidéo de présentation). Cette idée de colonisation, de découverte, nous a inspiré l’image d’une cartographie en constante évolution. L’empilement des différents billets transparents permet la représentation de ce mouvement d’expansion.

la Lice / 5 billets / 14 × 7 cm / impression laser sur rhodoïde

 

 

Quentin Le Roux & Léna Robin, Le Revel : monnaie du Pays de Cocagne

Nous avons imaginé une monnaie pour le Pays de Cocagne, utopie médiévale du XIIIe siècle. Le travail y est proscrit et contrairement au contexte de l’époque, la vie menée est oisive, faite de nourriture, de repos et de fêtes.
En nous basant sur la géographie du lieu et sur le principe d’ascension divine, nous avons réalisé trois frises de neuf billets, chacune étant destinée à un emploi : nourriture, boisson, repos.
Nous avons pris le parti d’en faire une interprétation graphique à la fois illustrative et précieuse.

le Revel / 27 billets / 13,2 × 6,6 cm / gravures d’après clichés polymères sur papier type bible

 

 

Erwan Coutellier  & Alexis Sadowski, La 2nde 

La 2nde est une monnaie complémentaire venant s’ajouter à l’Euro sur le territoire français dans un futur proche. L’unité de cette monnaie se calque sur le temps, des biens alimentaires, industriels, de loisirs et culture et des services pourront être consommés par quarts d’heures.

Cette monnaie ne fonctionne pas sur le principe de billets mais sous forme de carnets dont les pages sont validées par un système de tampons.

La 2nde / 1 carnet de 24 feuilles / 9,5 × 9,5 cm / impression laser, sérigraphie et tampons

 

 

Zoé Quentel  & Anthony Millotte, Ubik

Ce système monétaire s’appuie sur le roman Ubik écrit par Phillip K. Dick. Le récit évolue dans une société ultra-capitaliste où le quotidien de chaque personnage est dicté par l’argent.

Nous nous sommes tout d’abord intéressés à la réversion du temps à laquelle sont confrontés les personnages. Les variations temporelles conduisent à de brusques changements monétaires, ce qui nous a amenés à créer une monnaie convertible en produisant des billets grattables. Chaque billet correspond à un passage du roman, dans un lieu précis, dont les valeurs correspondent à la pagination. Nous avons également choisi de garder des éléments existants de l’édition comme le format, afin de pouvoir intégrer nos billets au livre.

UB/IK / 7 billets / 10,5 × 17,5 cm / impression laser et sérigraphie

 

 

Julie Deck Marsault & Caroline Lambert, Une monnaie universelle, une monnaie planétaire

Nous sommes parties de l’envie d’une monnaie utilisable dans le monde réel d’aujourd’hui mais sous un fonctionnement planétaire utopique, qui n’existe pas actuellement. Un monde qui serait prêt à avoir des valeurs financières communes et un nouveau langage lors des échanges financiers. Comme si tout le monde était analphabète, une monnaie utilisable par tous.
Nous avons cherché des signes qui pourraient correspondre à ces critères. Nous nous sommes inspirées de l’alphabet phénicien, qui n’est plus utilisé aujourd’hui et qui est construit à partir de signes représentants des objets.
Chaque billet correspond à une valeur indiquée par un signe qui représente lui même un objet. Nous avons classé nos billets à l’aide des tailles des objets d’origine. La valeur augmente et diminue en fonction de la taille de l’objet. Sur chaque billet, le signe forme la trame de fond, les éléments décoratifs et l’information première.
Nous pourrions désormais classer tout ce qui s’achète dans de grandes catégories de prix. Il n’y aurait que 5 ordres de grandeur pour toutes les valeurs marchandes de la planète.

OK / 5 billets / 10,2 × 7,4 cm / impression laser et gaufrage sur papier cartonné

 

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Conférence de Nicolas Beaupré “Guerre et littérature : les milieux littéraires dans la Grande Guerre, écrivains, éditeurs et revues en France et en Allemagne 1914-1918”


Die Aktion n. 1-2, 1915 illustration de Ludwig Meidner

La conférence se propose de présenter la réaction des milieux littéraires (au sens large) à l’éclatement du premier conflit mondial puis à son installation. Au front comme à l’arrière, écrivains, poètes, éditeurs, directeurs de revues, critiques, jurys de prix littéraires, etc. durent s’adapter à la situation nouvelle qui avait dans un premier temps profondément désorganisé le champ littéraire. Pour beaucoup, cette adaptation se traduisit par une mobilisation pour la patrie qui alla parfois jusqu’à la mort au front. Pour d’autres, moins nombreux, elle se transforma en désillusion et en refus de la guerre. Pour d’autres enfin, la Grande Guerre se traduisit par de nouvelles recherches formelles comme le montrent par exemple l’éclosion ou le développement de revues littéraires d’avant-garde en tant que réponse à la guerre. Cette conférence offrira un panorama comparatif franco-allemand.

Nicolas Beaupré
Nicolas Beaupré (1970) a étudié à Nancy, à Lille et à Nanterre. Il est agrégé (1995) et docteur en histoire (2002) avec une thèse intitulée Les écrivains combattants français et allemands de la Grande Guerre,1914-1920 (essai d’histoire comparée). Depuis 2006, il est maître de conférences à l’université Blaise Pascal (Clermont-Ferrand). Il est également membre du comité directeur du centre international de recherche de l’Historial de la Grande Guerre de Péronne depuis 2007 et en 2010, il a été nommé membre junior de l’Institut Universitaire de France (IUF). Spécialiste d’histoire contemporaine de la France et de l’Allemagne, il a notamment publié Le Rhin, une géohistoire, Paris, La documentation française, 2005 et Écrire en guerre, écrire la guerre, France-Allemagne 1914-1920, Paris, CNRS édition, 2006, ouvrage qui a obtenu trois prix. En 2012, il a publié chez Belin Les Grandes Guerres (1914-1945) un ouvrage de près de 1200 pages dans la collection Histoire de France dirigée par Joël Cornette ainsi qu’un ouvrage intitulé Le Traumatisme de la Grande Guerre, histoire franco-allemande de 1918 à 1933 parue en allemand en 2009 et en français en 2012, ouvrage couronné du Prix parlementaire franco-allemand 2013.

11 avril 2013 – 17 h 30
Auditorium de l’École supérieure des arts décoratifs
Haute école des arts du Rhin

1, rue de l’Académie, Strasbourg
Entrée libre

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