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Blog de l’atelier de Communication graphique de la HEAR

1/20. Un vingtième. Une exposition imprimée de Yann Sérandour par huit étudiants de la HEAR


L’album Un vingtième dans la maquette de la Chaufferie au 1/20.

L’album Un vingtième dans la maquette de la Chaufferie au 1/20.

Cette exposition à La Chaufferie, galerie de la Haute école des arts du Rhin (HEAR), a été conçue par huit étudiants des ateliers Communication graphique, Scénographie, et Livre de la HEAR, dans le cadre d’un workshop de Yann Sérandour sur une proposition de Jérôme Saint-Loubert Bié. Sans qu’aucune œuvre ne soit transportée pour l’occasion, les étudiants ont réalisé une publication et sa reproduction à l’échelle de la galerie à partir de vues d’expositions relatives à un projet récent de Yann Sérandour. Tous les éléments exposés ont été imprimés à deux échelles. L’ensemble a ensuite été documenté dans un catalogue, accompagné d’un supplément, qui assurent la diffusion de cette exposition imprimée.

Jouant sur la notion d’échelle et de reproduction, cette proposition retrace la trajectoire artistique et médiatique d’une photographie d’archive que Yann Sérandour a réutilisée sous différentes formes après l’avoir acquise sur eBay fin 2012. Publiée initialement dans le Denver Post le 26 juillet 1980, cette photographie de presse montre une vue de la foire-exposition annuelle de la Colorado Cactus and Succulent Society. Cette image témoigne de la fascination collective qu’exerce ce spécimen botanique bizarre et curieux. Elle donne à des pratiques amateurs et passionnées une visibilité sociale à partir de laquelle l’histoire d’un goût peut se raconter.

Cette image est représentée ici à travers une série de reproductions ou de vues d’expositions publiées dans divers documents imprimés et électroniques. Ces sources documentaires ont été remises en pages dans un album cartonné de vingt pages exposé dans une maquette de la galerie à l‘échelle 1:20. L’album y a été photographié pour donner lieu à la publication donnée aux visiteurs. Chaque double-page se présente comme une scénographie possible de l’exposition où l’angle formé par le pli central du livre joue le rôle d’une jonction entre le sol et le mur. Agrandie à l’échelle de l’espace d’exposition de La Chaufferie, l’une des double pages prolonge les enjeux de l’installation initiale en en faisant basculer les repères spatiaux et temporels. Du déplacement critique au dévoiement publicitaire, ce projet d’exposition imprimée indexe les multiples contextes d’inscription d’une source en partage, autant qu’elle en questionne les effets sur sa perception et ses significations.

Étudiants participant au workshop : Marine Bigourie, Zelda Colombo, Mathilde Cordier, Pricilla Degardin, Angéline Girard, Quentin Juhel, Antoine Langé, Alix Sanchez

Stagiaire : Quentin Sietzen

Coordination : Jérôme Saint-Loubert Bié

Avec le soutien de la société Senfa

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Un vingtième. Une exposition imprimée de Yann Sérandour par huit étudiants de la HEAR

Exposition du 1er avril au 1er mai 2016
Vernissage jeudi 31 mars à 18h30
La Chaufferie, 5 rue de la Manufacture des Tabacs, 67000 Strasbourg.
De 14 h à 18 h du vendredi au dimanche

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images de lettres, l’être dans l’image. workshop photo avec Florence Paradeis


 

workshop lettre dans la ville - Florence Paradeis - 2016

Quatre jours pour aiguiser et amuser notre regard : c’était le défi de ce workshop photo proposé aux étudiants en année 3, sous le regard lui-même aiguisé et amusé de Florence Paradeis, photographe, plasticienne et enseignante aux Arts décoratifs de Paris.

Divisé en deux périodes (28 et 29 janvier, puis 3 et 4 mars), ce workshop était l’occasion de balayer différents aspects de l’image photographique : références, prises de vue directes, mises en scène mais aussi sélection et accrochage…  Avec, comme point de départ, un thème : la lettre dans l’image.

Photographier la ville

Comment dialoguent les mots et la ville ? La première demi-journée, Florence nous a présenté un beau panel de photographies qui jouent avec le texte présent dans les rues. Puis, des images plein la tête, nous nous sommes dispersés dans Strasbourg et ses alentours, à la recherche des plus beaux dialogues entre les mots urbains et la grisaille hivernale.

 

workshop Florence ParadeisSélectionner

De retour à l’école, chacun a montré ce qu’il a capté, soit beaucoup, beaucoup d’images. Un tri était nécessaire. Les photos rescapées de ce grand écrémage ? Celles qui donnent une vision particulière de la ville : brute, dure, ou fantasmée, idéalisée.

 

Construire

Après la photographie prise sur le vif, c’est le temps de la photographie pensée dans son rapport au texte, construite, retravaillée, découpée, collée, autour de et avec lui. Ce second exercice, beaucoup plus libre, a donné lieu à des images de natures totalement différentes. Par exemple Olivia et ses captures de Google Earth qui dessinent des animaux étranges ou Héloïse et son dispositif où le texte se révèle dans un miroir.

Accrocher et présenter ses images

Nous sommes tous arrivés le second jeudi avec un bon nombre de nos images imprimées sur papier brillant, mat, impression jet d’encre ou laser, de formats variés, avec des marges plus ou moins existantes. Après un dernier tri, c’est le moment d’accrocher. On s’aperçoit vite que le Cube, une petite salle d’exposition de l’école, est trop étroit pour accueillir notre production trop importante. Nous optons alors pour les murs du patio. Toute la journée de vendredi est dédiée à l’accrochage : trouver le bon rythme entre les photos, le bon équilibre pour que chacune soit présentée à sa juste valeur.


accrochage des productions du workshop
jusqu’au vendredi 11 mars 2016
à la cafétéria-patio de la

 Haute école des arts du Rhin

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Sarah Garcin, « Outils et projets conviviaux »


Jeudi 21 janvier Sarah Garcin donnera une conférence dans le cadre du cycle de conférences « Graphisme technè » organisé par l’atelier de Communication graphique et l’université de Strasbourg. Elle animera également un workshop de 3 jours avec les étudiants de 3e année.

Sarah Garcin, outils conviviaux

Diplômée de l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, Sarah Garcin est designer graphique et designer d’interaction. Elle travaille au sein du collectif g-u-i (Bachir Soussi Chiadmi, Angeline Ostinelli, Julien Gargot, Benoît Verjat et Nicolas Couturier), un studio de designers qui travaille sur des projets éditoriaux, d’identité graphique, de sites web et d’installations interactives.

Elle s’intéresse particulièrement à la question des outils, de la documentation, et elle est impliquée dans la communauté du logiciel libre. Elle a d’ailleurs créé, avec Raphaël Bastide et Bachir Soussi Chiadmi, l’association OLA (Outils libres alternatifs), qui organise des workshops sur les logiciels libres pour la création.
Elle participe également à des projets de recherche, dans lesquels elle développe des outils de documentation pour l’apprentissage et le partage de connaissances.


21 janvier 2016 – 18 h
Auditorium – HEAR à Strasbourg
1 rue de l’Académie
Strasbourg

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Type Tour Two Towns 2014


Photo : Benjamin Riollet

Photo : Benjamin Riollet

 

– 8 étudiants allemands (HfG Karlsruhe)

– 8 étudiants français (HEAR Strasbourg)

– 8 binômes franco-allemands

– 8 caméras

– 1 professeure de typo française

– 1 professeur de typo  néo-zélandais

– 5 mobil-homes flambant neuf

– 18 vélos

– 1 ville française (Drusenheim)

– 1 ville allemande (Rheinmünster)

– 1 bac traversant le Rhin (« Drusus »)

– 4 jours

– 8 vidéos :

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Digital Campfire—Une communauté Graphique


Du 16 au 21 février 2015, j’ai été convié avec Gwenaëlle Caron à l’École Supérieure d’Art & de Communication de Cambrai, pour participer à un workshop d’une semaine avec l’ensemble des étudiants de l’école, en collaboration avec le Design Displacement Group.

Après 5 heures de voyage, nous avons été accueillis lundi à Cambrai par Loïc Horellou (enseignant à la HEAR et l’ESAC) ainsi que Jean-Michel Geridan, directeur de L’ESAC. Après une balade en voiture dans la ville, nous avons eu droit à une visite des locaux tout neufs, en attendant l’arrivée de 5 membres du DDG avec qui nous allions passer une semaine.

À 18 heures, Roosje KlapGilles de Brock, Marthe Prins, Benedikt Weishaupt et Kévin Bray nous présentent leurs travaux au sein de leur collectif avant la présentation du Workshop. Réunis avec la majorité des étudiants l’ESAC dans le hall, nous apprenons que nous allons être divisés en 5 groupes et que nous traiterons des questions du camouflage, de la propagande, des divinités, des devises et de la transmission. De même, chaque midi un groupe se rendra responsable du déjeuner. Les projets développés durant cet événement seront restitués lors de la journée portes ouvertes de l’École le 21 février 2015. La conférence se termine en musique, tandis que je rencontre Tristan et Adrien chez qui je vais passer la semaine. Autour de quelques bières et de pizzas, nous échangeons déjà des idées à venir pour le workshop.

Le lendemain matin, nous nous retrouvons tous à 9 h pour démarrer la première journée. À l’entrée de l’école est affichée la liste des groupes d’étudiants. Nous découvrons avec Gwenaëlle que nous faisons partis du groupe «Propagande» ! Répartis aux quatre coins de l’école, nous commençons la matinée par un «brainstorming». Au cours de la matinée, et ce tous les jours à 11 heures a lieu le «10 minutes challenge» : chaque élève doit produire une image en 10 minutes qui est ensuite postée sur le site http://digitalcampfire.eu. À l’heure du déjeuner, nous sommes accueillis par l’équipe « God » pour un festin divin. Deux Bacchus à la toge dorée nous servent fromages, galettes de sarrasins et d’autres mets. Après ce fructueux repas, nous repartons au travail. À la fin de la journée, chaque équipe fait une présentation des projets répondant aux problématiques imposées par thèmes. La soirée se fini sur la projection simultanée de 2001 l’odyssée de l’espace et Métropolis.

Listes des équipes

Rassemblement des équipes

Rassemblement des équipes

Repas du midi organisé par l'équipe "God"

Repas du midi organisé par l’équipe « God »

Présentations du soir

Présentations du soir

Cette journée présageait du déroulement des journées à venir, jusqu’à la restitution prévue le samedi. Néanmoins le temps nous a manqué, il a fallu abandonner le « 10 minutes challenge » ainsi que la projection du soir pour finir les projets dans les temps. Chaque jour, nous étions avec un intervenant différent du DDG.

Nous avons commencé par réfléchir à un plan d’action, pour mettre en place un travail de propagande efficace et donc de questionner ce thème. Nous étions décidés à mener notre projet sur deux axes : une propagande visible et massive dans l’école et une action plus souterraine. Durant toute la semaine, nous avons développé un travail de production d’images, en choisissant un logo et une charte graphique dès le début. Nous avons pu produire un grand nombre d’objets (badges, bandanas, drapeaux). Ces images étaient mises en espace dans l’école lors de performances durant les présentations du soir, le matin au café, et au repas du midi. Nous avons appelé cette propagande visuelle : Britney, en réfèrence à la chanteuse. En souterrain notre but était d’influencer les autres groupes en gardant nos actions secrètes, chaque performance était une surprise pour le reste des étudiants. Nous avons appelé cette phase : Stocamine, en référence au site d’enfouissement nucléaire alsacien de Wittelsheim. L’ensemble de notre travail a été exposé lors des journées portes ouvertes.

Brainstorming

Brainstorming de l’équipe

Préparation du repas de l'équipe "Propaganda"

Préparation du repas de l’équipe « Propaganda »

Montage de l'exposition

Montage de l’exposition

Workshop à Cambrai; Digital Campfire; Exposition; Propaganda

Digital Campfire; Exposition; Propaganda

Workshop à Cambrai; Digital Campfire; Exposition; Propaganda

Digital Campfire; Exposition; Propaganda

Workshop à Cambrai; Digital Campfire; Exposition; Propaganda

Digital Campfire; Exposition; Propaganda

Je tiens à remercier l’équipe pédagogique de la HEAR Strasbourg de nous avoir proposé ce workshop. Merci à Loïc Horellou d’avoir permis cet échange, à Jean Michel Geridan pour l’accueil à l’École supérieure d’art et de communication de Cambrai. Merci à Mathias Schweizer, avec les renforts de Keyvane Alhinagi, Romain Descours, Gilles Dupuis, Christine Bouvier pour la coordination du workshop. Merci au Design Displacement Group  mené par Roosje Klap, Gilles de Brock, Marthe Prins, Benedikt Weishaupt et Kevin Bray pour leur présence et leur aide. Et merci à Tristan Nigon et Adrien Pelletier de m’avoir hébergé, avec qui une amitié est née. Merci à tous les élèves de l’ESAC Cambrai pour cette semaine intense et riche en rencontres.

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