Sürkrüt

Blog de l’atelier de Communication graphique de la HEAR

Typo en mouvement – table ronde autour de l’exposition


Le 11 février dernier se tenait la table ronde organisée dans le cadre de l’exposition Typo en mouvement.

Générique de My Man Godfrey (1936)

Générique de My Man Godfrey (1936)

Antony Enkirche, directeur artistique et co-créateur de Typocamp, s’entretenait avec trois invités :

Bob Cerfontaine, directeur de création chez Monsieur Girafe, studio de création graphique et d’identité visuelle, à majorité en destination de la télévision ;

Laure Chapalain, designer graphique et dessinatrice, elle enseigne à l’école de l’image des Gobelins depuis 2007 dans la section « Graphisme et motion design » ;

Gwenolé Jaffredou, motion designer et directeur artistique indépendant à Rennes.

Antony Enkirche : À quel stade de maturité est arrivée aujourd’hui la typographie animée ?

Laure Chapalain : L’âge d’or de la typographie animée était dans le cinéma des années mille neuf cents soixante-dix. Jusque dans les années deux mille, il y a eu de très beaux génériques. Aujourd’hui, la typographie  n’est plus l’actrice principale du générique, sûrement parce que les réalisateurs préfèrent mettre en avant les belles images que sont capables de faire les caméras.

Bob Cerfontaine : À la télévision, on voit surtout des animations de textes mais pas de caractères (à part sur Fox Kids, ou le supplément de Canal +). On cherche à faire passer les informations avant tout.

Quelles sont les tendances en animation de caractères ?

L. C. : Dans les génériques au cinéma, la grande mode est à la typo en 3D, pour faire rentrer le spectateur dans l’écran. Par exemple, dans le générique de ZombieLand (2009), les comédiens interagissent avec la typo ; ou dans celui de Panic Room (2002), où la typographie est intégrée à l’architecture présente sur les plans. Moins récement,  la typographie vole dans le générique de Superman (1978) ; et en nettement moins récent : le générique de My Man Godfrey (1936).

B. C. : À la télévision, la 3D est abandonnée (à part dans les JT), et c’est tant mieux. On a plutôt un retour au flat design par l’image sur Photoshop. Il y a aussi un retour aux typos scripts.

L’animation d’une typographie donne un nouveau sens par rapport à la typo qui en donne déjà un ?

L. C. : Elle peut ajouter un message : on a l’exemple le plus probant avec  l’animation de Saul Bass pour le générique de Psychose (1960), où des bandes ceindent la typographie pour suggérer la schizophrénie du personnage principal du film. Par contre, quand l’animation fonctionne mal, elle peut contredire le message…

Les musiques jouent aussi un grand rôle dans la compréhension de l’animation.

Est-ce qu’on bricole encore aujourd’hui ou bien tout passe par l’ordinateur ?

L. C. : En 1995, le générique de Se7en est gratté sur la pellicule. En 2004, le générique de Dawn of the Dead est réalisé avec des giclures de faux sang au sèche-cheveux.

B. C. : À la télévision, on a par exemple le générique Les Aventuriers de l’art moderne (série sur Arte) en stop motion réalisée entièrement  à la main , sauf la typo et c’est bien dommage !

L. C. : David Carson expérimente l’animation de typographies sous plusieurs formes  dans son film  The End of Print (1995).

Qu’est-ce qui est de bon goût, qu’est ce qui est de mauvais goût ?

L. C. : Si ça sert le propos, c’est de bon goût.

B. C. : À la télévision par contre, les typographies sont  imposées peu importe le contenu de l’émission : pas forcément mauvais goût, mais absence de choix.

Où est le too much en animation de typographies ?

B. C. : C’est plutôt du too less en télévision.

L. C. : Au cinéma, le too much est dû aux modes : par exemple, on a eu pendant un an les cartes géographiques suite à Game of Thrones, etc.

Cette table ronde a abordé l’animation de typographie et de caractères en étant fidèle aux vidéos et installations montrées dans l’exposition Typo en mouvement. J’ai regretté cependant qu’une ouverture ne se fasse pas concernant les caractères asiatiques, arabes ou hébraïques. Ils doivent sûrement poser des questions d’animation plus larges.


Typo en mouvement
du 20/11/2015 au 05/03/2016
Le Lieu du design, Paris

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Conférence de George Dupin


Double page du livre de George Dupin, SF, Trans Photographic Press, 2011

Double page du livre de George Dupin, SF, Trans Photographic Press, 2011

Depuis 1996, le travail de George Dupin a pour objet les mécanismes contemporains régissant les villes modernes, comme Dubaï, Jérusalem, Pékin, Marne-la-Vallée, Saõ Paulo… Il poursuit depuis 2013 un projet à Saint-Vaast-la-Hougue, site d’une célèbre bataille navale au XVIIe siècle dont il élabore une archéologie en mettant en œuvre différentes techniques de reproduction-transposition. Avec Jérôme Saint-Loubert Bié, George Dupin a travaillé sur la construction du nouveau Fonds régional d’art contemporain de Bretagne dont est issu le livre Beauregard, le 5 juillet 2012. Entre 2014-2016, il a photographié différents bâtiments de la ville de Bâle à la demande des architectes Herzog et De Meuron et de Jean-François Chevrier. Un livre à paraître en avril fait suite à ce dialogue From Basel — Herzog & de Meuron, édition Birkhäuser


George Dupin
Jeudi 28 avril 18 heures
Auditorium de la HEAR, Strasbourg

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Simple mais de Bongoût, portrait de Christian Gfeller


Christian Gfeller vit et travaille à Berlin au sein du duo créatif Bongoût. Dans Bongoût il y a Anna Hellsgård, Christian Gfeller, une galerie, un site Internet, des publications, un atelier de sérigraphie et un studio de design graphique. Si on prend juste l’atelier et le studio ça s’appelle Re:Surgo! et c’est par ici : http://www.resurgo-berlin.com/

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Je pourrais rédiger un joli paragraphe pour vous présenter le parcours de Christian Gfeller, mais on y perdrait l’efficacité redoutable avec laquelle il me l’a résumé lui même :

-> Né en 1973

-> Arrivé à Berlin en 1979

-> Bac F12 à Illkirch Graffenstaden en internat

-> Arts déco Strasbourg (entré en 1992, je crois)

-> Premières publications Bongoût en avril 1995

-> Atelier communication visuelle

-> J’ai quitté l’école le jour du diplôme blanc, en milieu de 5e année

-> 2 ans plus tard, j’ai fait une année post diplôme aux Arts Déco (6e année)

-> Rencontré Anna Hellsgård le 11 sept 2001 à Berlin

-> Bordeaux 2001 / 2003

-> Berlin depuis 2003.

Avec la même efficacité, il s’est prêté à un questionnaire de Proust un peu dépoussiéré. Avant de vous laisser savourer les réponses et afin d’éviter que le lectorat le moins tenace passe à côté,  précisons que vous pourrez rencontrer Bongoût ainsi que leur travail :

  • À la médiathèque Malraux pour la rétrospective Bongoût / Re:Surgo! Du 5 mars au 20 mai. Les piques assiette seront attristés d’apprendre qu’il n’y aura pas de vernissage tandis que le public sincère sera ému d’apprendre qu’il pourra assister à une visite guidée le 19 mars au matin.

  • Chez Jean François Kaiser pour leur expo solo du 9 au 24 mars, vernissage le 11.

  • Au festival Central Vapeur le weekend du 18 au 20 mars.

Maintenant que vous n’avez plus d’excuse pour passer à côté du travail de Christian Gfeller, voici un extrait de son monde intérieur :

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1) Si j’étais un caractère typographique

Je ne veux pas être un caractère de typographie. D´ailleurs, je ne pense pas qu’avec la technologie actuelle il soit possible de me transformer en caractère de typographie.

2) La qualité que je préfère chez un artiste/ graphiste

Que son travail ne se répète pas de façon systématique. Il y a ces dernières années une approche façonnée par le marché qui pousse les créatifs à se comporter comme des produits. Le geste créatif se résume à une signature, un gimmick. One trick poney. C’est à mourir d’ennui. Sans prise de risque, il n’y a pas de magie.

3) Mon principal défaut

Talk too much.

4) Le principal défaut de mon travail

La difficulté d’y trouver une logique intrinsèque à court terme. Sur la longueur, ça semble le faire.

5) Ma principale qualité

J’ai les yeux noisette. C’est assez rare.

6) La principale qualité de mon travail

Il me fait avancer dans la vie et c’est un formidable compagnon de route.

7) Mon occupation préférée

Ne rien faire. Ça semble paradoxale, mais c’est la vérité.

8) Mon rêve de bonheur

La Kaufmann Desert House designé par Richard Neutra à Palm Spring en Californie.

9) Quel serait mon plus grand malheur

Ne jamais voir la planète Terre de l’espace.

10) À part moi, qui voudrais-je être ?

Lemmy, mais il est mort. Du coup, je préfère rester moi.

11) Le pays imaginaire dans lequel j’aimerais vivre

Un monde d’utopie, sans frontière, sans banque et sans religion. Ça simplifierait bien la choucroute dans laquelle on se trouve en ce moment. On y arrivera un jour, je n’en désespère pas.

12) L’œuvre littéraire dans laquelle j’aimerais vivre

Walden semble attractif, mais 5 jours c’est le maximum.

13) Le morceau de musique dans lequel j’aimerais vivre

This Boots are made for walking de Nancy Sinatra. Et si possible, dans le Scopitone de 1966.

14) Le réalisateur que je choisirais pour diriger ma vie.

Tarkovsky et Bergmann sont mes favoris, mais ils ne sont plus très en forme. Une collab entre Werner Herzog et Woody Allen, ça devrait être assez drôle.

15) La couleur que j’ai sans arrêt envie d’utiliser

Rose fluo… un cheval de Troyes, l’ambassadeur du mauvais goût.

16) Si je ne devais utiliser qu’une seule typo jusqu’à la fin de ma vie

Meta ! Go, Meta go !

17) La forme que je préfère

Patate !

18) Si j’étais un support de communication

…pffff….

19) Si j’étais une technique d’impression

mmmmhhhh… la sérigraphie ??

20) Mes auteurs favoris

Henri Miller, Blaise Cendras, Edgard Hilsenrath, Krishnamurti, Henri Laborit, Knut Hamsun, Georges Bataille, Thor Heyerdahl, Alan Watts… dans cette direction.

21) Mes artistes/ graphistes favoris

Sterling Ruby, Roman Cieslewicz, Waled Beshty, Hergé, Rachel Harrison, Hamony Korine, Thomas Schutte, Carl André, Isa Genzken, Christopher Wool.

22) Un travail/ une œuvre/ une idée dont j’aurais aimé être l’auteur

Étant donnés de Marcel Duchamp… et plus récemment, la pièce pour dOCUMENTA (13) de Pierre Huygues.

23) Mes héros de fiction

Les Rapetou.

24) Dans ma playlist de travail

J’achète beaucoup trop de vinyles.  Du coup je ne vais pas me lancer dans une liste sans fin. Je fais une petite sélection de mes derniers coups de cœur… les albums qui tournent sur ma platine :

– Maki Asakawa, s/t

– Nick Cave, Push The Sky Away

– Death Grip, the Money Store

– Liars, Drum’s not Dead

– Municipal Waste, the Fatal feast

– Psychic Ills, Hazed Dream

– Pj Harvey, Let England Shake

… et les compilations Born Bad vol. 1 à 8.

25) Mes sources d’inspiration et 26) Mes principales obsessions

Des monographies d’art contemporain, des livres sur le graphisme, la peinture abstraite, les bagnoles de la première moitié des 70s, les graph’zines, les affiches, l’illustration et autres livres d’images, une collection de vinyles et une perte de temps considérable à regarder toutes sortes de séries, de documentaires et télé réalités.

27) Si je n’avais pas été graphiste j’aurais aimé être

Je ne suis pas graphiste, et pour être honnête, je fais mon possible pour ne pas être mis dans une boîte.

28) Le personnage historique que j’admire le plus

Ma chienne, Skye.

29) Le livre que tout le monde devrait avoir lu

Un livre qui nous invite à repenser nos comportements, du genre Plaidoyer pour les Animaux de Mattieu Ricard. Je ne l’ai pas lu, pas celui -là en particulier, mais les livres qui ouvrent le chemin ne peuvent faire que du bien.

30) Une typo qui me donne envie de vomir

Helvetica. Ce n’est pas vraiment la typo en elle-même, mais plutôt tout ce qu’elle véhicule. Corporate bitch.

31) Mon tic de graphiste

Expliquer aux non-initiés le concept de l´approche en typographie. Ça met tout de suite les pendules à l’heure.

32) Le don de la nature que j’aimerais avoir, 33) La technique que j’aimerais maîtriser et 34) Le savoir que j’aimerais posséder

Jouer de l’accordéon, une compréhension éclairée des théories de la mécanique quantique, parler japonais, espagnol et russe, et enfin trouver le temps d’apprendre à brasser de la bière.

35) Comment j’aimerais mourir

Coucou, surprise !

36) La faute qui m’inspire le plus d’indulgence

Celle qui n’est commise qu’une seule fois.

37) Ce que j’aimerais qu’on se dire en regardant mon travail

«Trop facile.»

«C´est n’importe quoi.»

«Je veux faire la même chose»

38) Ma devise

Relax, Focus, Enjoy.

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Émilie Rigaud, « s’échapper du cadre »


Émilie Rigaud est graphiste et dessinatrice de caractères depuis 2009. Formée à l’École nationale supérieure des Arts décoratifs et à l’université de Reading, elle enseigne à son tour depuis 2013 à l’ANRT et a dirigé plusieurs workshops à Paris et à Reims.

Lors d’une conférence tenue début février au Lieu du design à Paris, elle nous raconte son parcours et ses méthodes de travail à travers la présentation de quelques caractères.

Coline – « Perdre son temps »

En 2009, encore étudiante à l’université de Reading, Émilie Rigaud se consacre à l’élaboration d’un caractère pour livre de petit format. Les conditions de production des livres de poche sont déterminantes dans la création du caractère : il doit être robuste, compact pour gagner de la place et rester lisible même sur un papier bas de gamme ou imprimé avec de l’encre qui ne tient pas.

En étudiant les publications «poche» des quarante dernières années, Rigaud constate que seulement cinq typographies différentes sont utilisées et qu’aucune n’est vraiment adaptée à la tâche. Elle a donc créé une typographie spécifiquement pensée pour les petits corps et les livres de poche, plus accessibles aux étudiants comme elle pour qui la lecture reste parfois un luxe.

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Le dessin est extrêmement important dans le processus de création : les formes sont dessinées, retravaillées, photocopiées mille fois, agrandies, découpées, collées, puis redessinées encore. L’ordinateur arrive assez tard, il sert, en quelque sorte, à harmoniser les lettres entre elles et affiner les formes déjà posées sur le papier. Comme beaucoup de dessinateurs de caractères, Rigaud apparente son travail à de la sculpture : elle taille dans la matière pour en faire sortir angles, courbes et contreformes. Le dessin à la main apporte la tension nécessaire à la tenue de la lettre.

Le romain et l’italique sont ici considérés comme deux styles différents et pas seulement une déclinaison l’un de l’autre. L’italique n’est pas qu’un romain incliné, le dessin des lettres est complètement différent.

Coline comprend ainsi trois étapes d’évolution : Coline Première, Coline Cursive et Coline Extrême, chacune disponible en plusieurs graisses. Coline Première est la plus classique, celle que l’on pourrait apparenter au romain ; Coline Cursive a des angles plus marqués, les attaques et sorties de lettre se font obliques ; Coline Extrême, elle, s’approche le plus d’une écriture manuscrite : les fûts ne sont plus droits, les attaques et les sorties de lettres s’envolent encore un peu plus, les contreformes, plus étroites, sont également plus visibles. De Première à Extrême, c’est le geste qui se donne à voir.

 

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A is for…

En sortant de l’école, Émilie Rigaud crée sa propre fonderie, A is for…, qui a pour vocation de présenter des caractères qui allient précision typographique et lisibilité avec des détails intéressants. En 2010 elle crée Grotesque, revival d’un caractère de 1880 qui sera utilisé par la suite pour la signalétique de l’ENSAD. Elle diffuse le BTP en 2011, un caractère créé par Jeremy Perrodeau et Guillaume Grall, inspiré du logiciel AutoCAD et de ses lignes brisées.

Émilie crée des caractères pour que «les gens les utilisent de façon inattendue». Par exemple Jaakko, caractère vernaculaire issu d’un manuel finlandais a été adopté par un magasine de surf.
Émilie Rigaud travaille autant sur des caractères de commande que sur des projets autonomes. Parfois, une simple mise à jour de maquette donne lieu à la création d’un caractère spécifique qui est ensuite décliné et redessine toute l’identité visuelle de la société.

Son travail est visible sur son site internet ainsi que sur A is for….

Toutes les images sont issues de www.aisforapple.fr

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Les Villes Intelligentes, réactions en image des années 3


« Celles-ci ne doivent pas seulement chercher à être compétitives, créatives ou durables, mais devenir intelligentes »

Ces adjectifs, utilisés par Clarence Maender pour qualifier les villes intelligentes, pourraient définir la direction à prendre pour le premier projet de l’année proposé par Philippe Delangle et Yohanna My Nguyen. Concevoir une affiche certes, mais surtout donner sa vision des villes intelligentes, en réaction à l’article «à propos des villes intelligentes» publié sur le site de la revue L’An 02.

Réagir en images, en mots, se montrer alarmiste ou faire de l’humour, chacun a donné son point de vue sur ces «smart cities», terme vaste et vague qui renvoie à la fois à ces extravilles ultra-connectées mais aussi aux projets de réaménagement, de reconversion de nos bonnes vieilles villes.

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Globalement, plusieurs d’entre nous sont partis sur une vision négative des Smart Cities. Une idée a été celle de l’impression de surveillance et d’hyper-connectivité que présentent ces nouveaux projets urbains. Certains ont fait référence au passé en utilisant des références comme Big Data ou 1984, de Georges Orwell. D’autres ont puisé dans le quotidien contemporain avec les contrats d’utilisation que nous acceptons tous les jours sans jamais en lire une ligne ou la question de la géolocalisation. Le monopole grandissant de certaines multinationales dans ces configurations de villes a également été pointé du doigt.

Une autre manière d’appréhender le sujet était de se projeter dans un mode de vie futur qui découlerait de cette nouvelle organisation urbaine. Un guide de survie saugrenu pour nous mener vers la déconnexion totale ou des épitaphes dans un monde gouverné par les réseaux sociaux. Ce sont donc des visions absurdes et humoristiques qui ont été développées, comme l’ont été aussi des propositions de jeux de mots, en alliant connexion et BDSM.

En parallèle à ces réactions négatives, certains ont pris le parti de contrebalancer voire appuyer les côtés positifs qui pouvait en découler. Ainsi quelques productions parlaient du rôle des réseaux sociaux et de l’Internet dans le cadre d’évènements historiques importants. Et d’autres ont envisagé les évolutions possibles à titre social à travers une application permettant de déposer des musiques ou des messages dans la ville.

lesvillesintelligentes_2 lesvillesintelligentes_3 lesvillesintelligentes_5lesvillesintelligentes_4Les photographies de Elaine Döpkens qui illustrent l’article ont été prises pendant la restitution du sujet en novembre dernier. Bien qu’elles ne donnent qu’un aperçu de quelques affiches produites, elles témoignent avant tout du déroulement de l’accrochage dans des conditions plutôt fraîches.

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