Sürkrüt

Blog de l’atelier de Communication graphique de la HEAR

Alors, c’était comment ?


Quatre mois, c’est le temps de gestation d’une lionne, la durée pour que ta CAF effectue son premier versement d’APL, la période durant laquelle Nizar Bahloul a été condamné pour sa publication dans Business News. Quatre mois c’est aussi le temps que j’ai passé en échange à l’Université du Québec à Montréal plus connue sous le nom de l’UQAM dans la section design graphique. Pi ma fois c’était ben l’fun.

 

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Dans les airs – Paris > Montréal

L’UQAM est un gros campus universitaire comme on peut en voir dans les beaux films américains. Rien que l’histoire du logo et de la règle d’écriture de l’acronyme de cette université raconte son positionnement international. Plus de trente-cinq départements sont comptés sous son chapeau, tous répartis dans le centre de Montréal.

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Cafétéria pendant une heure de cours – UQAM département Design

Les syndics d’étudiants jonchent les murs, chaque section a sa couleur, les odeurs de café des multiples Second Cup du campus viennent te chatouiller le nez lors de ta course pour attraper ton métro. Oui, parce que l’UQAM a sa propre station de métro…

 

Le métro de Montréal

Je suis donc passée au dessus de l’Atlantique pour avoir un petit aperçu de la manière dont le graphisme est enseigné et manipulé là-bas. Les projets issus de l’école sont reconnaissables, léchés et bien réalisés. Tu pourra te faire une idée de ce dont est capable de faire un étudiant en première année sur le Blog du cours DES-1211 Design graphique introduction, géré par Louis Gagnon (de Paprika), Sylvian Aillard et Louis-Charles Lasnier.

Les techniciens sont eux aussi à l’écoute des demandes des élèves et sont prêts à faire un milliard de tests avec toi jusqu’à trouver le meilleur système pour concrétiser ton projet. L’enseignement quant à lui est très positif. Le choc lorsque les élèves et les professeurs applaudissent lors des présentations. La transmission se fait de manière agréable et l’ambiance générale de l’école s’en ressent. Grâce au soutien concret du corps professoral, les étudiants s’engagent dans des causes sociales en mettant à profit leur savoir-faire. Ce fut le cas lors des manifestions Carré rouge de 2012 où les élèves se sont regroupés pour créer l’École de la montagne rouge. Je n’étais pas là lors des manifestations, mais j’ai eu la chance de pouvoir assister à l’exposition Création en temps de crise sociale au Centre Design de l’école restituant leur démarche. Témoins de l’action, croquis, affiches, making-off du laboratoire, expérimentations graphiques et sérigraphie sur place étaient au rendez-vous.

Novembre 2012- UQAM - Exposition : Création en temps de crise sociale - École de la Montagne rouge

Novembre 2012 – UQAM – Exposition : Création en temps de crise sociale – École de la Montagne rouge

Les enseignants sont donc particulièrement engagés dans leur rôle de tuteurs. C’est au fil des discussions que j’ai découvert leurs projets professionnels et personnels. Notamment La chose imprimée initiée par Judith Poirrier, typographe et professeur de la matière. Son bureau s’est transformé en atelier pour abriter le lieu de recherches. Professeurs et étudiants de différentes écoles de Montréal s’y retrouvent pour travailler autour des questions liées au livre et à la typographie. Il arrive que certaines de leurs expérimentations soient réalisées au Musée de l’imprimerie du Québec où j’ai eu grand plaisir à réaliser un stage. Je conseille vivement d’y aller, Michel Desjardin et Nelson Tousignant se feront un plaisir de faire une visite des lieux.

Les mains de Nelson Tousignant et de Michel Desjardin qui m'ont tant appris - Musée de l'imprimerie de Québec

Les mains de Nelson Tousignant et de Michel Desjardin qui m’ont tant appris – Musée de l’imprimerie de Québec

 

Atelier reliure - Musée de l'imprimerie du Québec

Atelier reliure – Musée de l’imprimerie du Québec

Le musée s’associe souvent à des professeurs de l’UQAM pour générer des projets et des commandes. J’ai d’ailleurs connu cet endroit grâce à un projet soummis par Ron Filion Mallette, enseignant et chercheur dans le domaine du design d’interaction. Nous avions pour commande de réaliser la ligne de temps de l’histoire de l’imprimerie du Québec pour un rendu écran. Son blog qu’il tient avec Sylvain Allard est très riche en contenu dans le domaine du numérique.

Résumer quatre mois d’expériences si intenses dans un post est un exercice difficile. Mais j’imagine que tu l’as compris, Montréal is the place to be ! Le mieux serait encore d’aller voir ça par toi même. Je t’encourage donc à faire des économies dès maintenant, en plus une fois là-bas tu pourras te bâfrer de bacon et d’œuf frais tous les matins.

Déjeuner typique

(Crédits Photos : issues du projet Correspondance – Margot Cannizzo)

 

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Autour du “Musée imaginaire”, 2012-2013


Nouvelle sélection de travaux pour le sujet de Musée imaginaire dans le cadre du cours “Design graphique éditorial” par les étudiants de l’atelier Communication graphique, année 3.

Cette édition 2012-2013 (premier semestre) fait suite à celle des travaux réalisés au deuxième semestre 2011-2012 (accompagnées d’un descriptif plus complet ici).

La réalisation des projets (impression et reliure) a été suivie par Ju-Young Kim de l’atelier Livre et par Pierre Speich de l’atelier Numérique.

 

Des originaux, de Nicolas Bailleul3

Une œuvre évolue avec le temps. La peinture ternit, le métal rouille, la pierre casse, l’encre s’estompe et les pages finissent par se déchirer. La matière est en constante évolution et la durabilité de l’image qu’elle transcende dépend uniquement de notre mémoire.
La reproduction d’une œuvre permet de diffuser l’image à un grand nombre de regardeurs, qui ainsi perdure le plus longtemps possible dans notre imaginaire collectif. Numériser l’image ou simplement la photographier c’est lui permettre de se dématérialiser et d’empêcher le temps de la détériorer. Mais suivant la façon dont elle a été scannée, photographiée, recadrée, retouchée et compressée, l’image numérisée évolue tout autant qu’une œuvre physique. Une fois mise sur le Web, une image peut être récupérée puis remise en ligne très facilement.
Entre ces changements d’espace, rien n’empêche l’auteur de cette action de renommer l’image mais aussi de la modifier directement. C’est ce qu’il se passe avec la démocratisation d’Internet. Pour une même image, il existe des milliers de pages différentes, dont les contenus sont très souvent détachés de ce que voudrait transmettre l’auteur de cette œuvre.

Cet ouvrage présente une série de chefs d’œuvres qui m’ont particulièrement marqué. Plutôt que de montrer des reproductions imparfaites, je présente autant de dérivés de ces œuvres qui ont été déplacées et remaniées dans un vaste espace virtuel.

Associer au numérique l’idée d’immatérialité est-il justifié ? Peut-être que ces captures d’écrans sont autant d’œuvres différentes dans autant d’espaces d’expositions qui de plus en plus, ignorent le ressentis du spectateur face à l’œuvre originale.

 

J’aurais vraiment aimé que Kesselskramer n’existe pas, de Julie Deck Marsault

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Texte d’introduction de la publication :

La génération de mes parents a accédé à l’art à travers les livres, les magazines ou les diapositives, quand ils ne pouvaient voir les œuvres dans des musées. Je fais partie d’une génération qui, à travers l’écran d’ordinateur, accède à une multitude d’images sans avoir à se déplacer. Nous consommons des images chaque jour lors de balades sur la planète Web, en masse et à une vitesse folle. En fait, on ne consomme même
 plus, on survole les images, on les prend et les replace ailleurs. Nous avons développé un besoin d’accumuler, de rassembler et de mélanger des images d’origines diverses, images d’auteurs et images vernaculaires, images anciennes et images neuves, travail personnel et travail des autres, photographies, dessins, vidéos, etc., pour nous re-créer un univers visuel propre.
La plate-forme de micro-blogging Tumblr en particulier a fait exploser cette pratique par son accessibilité et sa facilité d’utilisation. Nous pouvons tous constituer des paysages d’images rassemblées, complètement désolidarisées de tout contexte d’origine. Les sources et informations deviennent secondaires, souvent il est même difficile de les obtenir. Nous fabriquons virtuellement des murs de musée mais sans les cartels. Nous rendons les images anonymes.

Ce phénomène a sûrement été influencé par des artistes qui utilisent ce système d’accumulation. Par exemple, Hans Peter Feldmann décida que son travail d’artiste serait d’accumuler des images déjà produites, déjà créées par d’autres. Une grande collection constituée d’une multitude de petites collections. Il semblait dire «ceci, ceci et ceci m’intéressent autant les uns que les autres et je leur donne une valeur égale en les présentant au public». Il a fait entrer dans des musées des images que l’on classe habituellement dans des catégories plus ou moins valorisées. Cette démarche questionne le statut de celui qui l’entreprend. Quelle est sa place face aux œuvres qu’il utilise, face aux sources, face à
la reproduction, face à la ré-appropriation ?
 Sur Tumblr, la démarche se rapporte à une accumulation muette. Pas de confrontation, pas de mise en parallèle.

En réaction à cet accès facile aux images, j’ai fabriqué un livre dans lequel on ne trouve que des images issues de livres que je possède ou que l’on m’a prêtés. Mais je photographie ces objets avec la webcam de mon ordinateur pour garder cette étape supplémentaire de reproduction qui est le passage par l’écran. Les images deviennent moins lisibles, moins visibles. Je me suis inspirée de la mise en page des blogs Tumblr, il sera possible d’ajouter de nouvelles images encore et encore. Et j’ai provoqué deux vitesses de lecture, ainsi vous pouvez le feuilleter pour voir les images rapidement mais si vous voulez accéder aux légendes correspondantes, il faudra déplier les pages du livre.

 

Octets, de Lucas Descroix

Octets - Lucas Descroix


Cette publication de mes références s’appuie sur l’observation suivante : la quasi-totalité des images que nous entourent aujourd’hui sont – ou ont été – des fichiers numériques. Elles sont alors un ensemble de données codées, un format de compression, un nombre d’octets. Cette réalité, celle d’une fragilité, m’a amené à mettre à jour une structure et à la questionner. Des images.jpg à la typographie.ttf, tout est altéré, abîmé, voire détruit. Les références utilisées sont celles des fichiers plus que de leur contenu.

 

\| \not\!\|, de Léna Robin

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Mon édition s’appuie sur un constat : chacune des mes références peut être rattachée soit à la notion d’ordre (graphisme épuré à la Kenya Hara, images religieuses tribales, listings de John Baldessari…) soit à la notion de désordre (performances de Ewa Partum, groupes de graphistes engagés, street-art…). Rassemblées dans un volume unique, elles sont initialement classées dans l’une des deux parties désignées par des symboles géométriques et universels : \| et \not\!\|.
L’ensemble des pages est remanié de façon aléatoire et re-disposé au hasard. La reliure accidentelle vient troubler l’ordre initial du livre et propose un vis-a-vis d’images parfois inattendu. Chaque édition devient unique.
Un poster glissé dans le livre, à la manière d’un erratum, permet de reconstituer grâce à un chemin de fer l’agencement des pages, tel qu’il était prévu au début.

Extrait de l’introduction :

« Cette édition est le fruit d’un constat. En tentant de rassembler mes différentes expériences visuelles, je me suis rendue compte que l’ensemble qui résultait était d’une grande hétérogénéité. Quelques jours plus tard, je remettais la main sur le dépliant d’une exposition à laquelle je m’étais rendue un an auparavant. Je regardai à nouveau attentivement le document ; il expliquait la façon dont certaines tribus canalisaient par la pratique de rituels spécifiques les esprits et forces négatives, présents dans leur vision de l’univers. Or, cette fois-ci, ce ne furent pas les images et leur description qui m’interpellèrent, mais le nom de l’exposition elle-même : « Les Maîtres du Désordre ».
Immédiatement, j’établis un parallèle entre cet oxymore et des lectures et réflexions personnelles que j’avais eues récemment. Cette dualité entre chaos et organisation allait être déterminante dans la suite de mes recherches.

De ce brassage d’images hétéroclites résultait une constante. De chacune de ces images se dégageait à chaque fois la notion de \| ou de \not\!\|, que ce lien soit rationnel ou subjectif, qu’il s’exprime par la forme ou par le sens.

Mêler \| et \not\!\| dans un même ouvrage s’est avéré compliqué. Un livre relié étant régi par un ordre de pages établi, il fallait que le \not\!\| puisse lui aussi s’exprimer dans une structure si rigide. J’ai donc choisi de laisser le hasard opérer et de laisser les pages se réorganiser par elles-mêmes pour déstructurer cette édition, la court-circuiter.
Je voulais que la couverture du livre soit blanche, salissante. Pour être bientôt défraichie.
Dans un livre où règne le \not\!\|, le \| vient reprendre sa place. »

 

Cinégénie, d’Iris Winckler

CINEGENIE

Parmi toutes les formes d’expression artistique, le cinéma tient une place privilégiée dans mon imaginaire. Souvent, une œuvre artistique retient mon attention lorsqu’elle entre en résonance avec un film. J’ai décidé de structurer mon musée imaginaire autour d’un circuit de réseaux regroupant motifs, figures ou thèmes qui me sont chers.

Le format à l’italienne rappelle celui de la pellicule 35mm, il s’impose comme une évidence tant du point de vue de la prise en main que de la référence à l’image filmique.

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“Petite planète”, découvrir le monde autrement


Dès 1952, la collection Petite planète parait aux éditions du Seuil sous la direction de Chris Marker. Celle-ci se démarque du paysage des livres de voyage et de géographie, à la fois par son contenu et sa mise en forme. En effet, elle est pensée comme « l’équivalent, plutôt, de la conversation que vous aimeriez avoir avec un homme intelligent et connaissant bien le pays qui vous intéresse ». Les sujets abordés ne sont pas ceux du tourisme de base et des notions arrêtées, mais la vision de pays en changement dans le contexte d’un monde résolument moderne. Marker entend « renseigner dès l’abord ses lecteurs sur les problème humains qui se posent dans les pays » en question.

L’accent est également mis sur l’image (quasiment la moitié des pages) et son articulation dans l’espace du livre. Certaines utilisations sont osées, parfois jusqu’à devenir incommodes, voire illisibles. Juliette Caputo, en charge de la maquette, n’hésitait pas, ainsi, à jouer de superpositions, de rotations ou de recadrages forcés. Chaque numéro se voit associé une couleur, utilisée tant pour les reproductions photographiques que les illustrations (d’animaux, en majeure partie).

L’ensemble ainsi créé est fort et tout en modestie. Il se distingue par une qualité à tous les niveaux, contenu textuel et visuel, mais également mise en forme, impression et façonnage. La collection Petite planète est une invitation a redécouvrir les productions d’une autre époque et à trouver l’inspiration dans une édition qui, bien que destinée à un public étendu, se risque à de l’inattendu et du nouveau.

Chris Marker, collection “Petite Planète”

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Cartoguide Shell, du graphisme à la carte


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Comme beaucoup de productions graphiques et éditoriales de cette époque, nous disposons de très peu d’informations sur cette collection de cartoguides distribuée par Shell en 1971.
La mise en page de ces cartes, produites par Foldex France, a été sous-traitée à une société basée dans les environs de Marseille, dont le nom n’apparaît ni sur les documents ni dans aucune archive. Les illustrations de couverture sont cependant signées par Daniel Hamot.
La France y est divisée en 14 grandes régions, le tout réuni dans une pochette en cuir.
Au dos de chaque carte est proposée une liste des principales agglomérations de la région et de leurs spécialités (gastronomie, lieux, cadeaux souvenir).

 

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Papier-monnaie


Proposé par Yohanna My Nguyen et Philippe Delangle, ce sujet réalisé par des tandems d’étudiants permettait de réfléchir à ce qu’est un sytème graphique avec la mise en place de codes (format, typographie, couleurs et iconographie) pour un support qui sert d’instrument pour le paiement et que l’on connaît tous : le papier-monnaie.
Cette réflexion devait se situer dans un cadre : celui d’un pays réel ou imaginaire qui pouvait se tourner vers des utopies ; il fallait imaginer une monnaie d’échange pour un monde dont restait à trouver la cohérence et les références visuelles.
L’ensemble des propositions ressemble à un inventaire à la Prévert : des Mèmes, des Paper, des Secondes, des OK, des Lices, des Revels, des UB/IK, des El Quilla provenant d’un monde planétaire, d’un présent parralèle, d’une Europe dans un futur proche, de la planète terre, de République démocratique fédérale de Mars, du Pays de Cocagne, d’un roman (UBIK de Philip K. Dick) et de l’Eldorado… Petites et grandes coupures allant de 5 à 29 billets ont été réfléchies, âprement discutées, travaillées, histoire de réimaginer le monde dans une période de crise économique… et monétaire.

Voici une sélection de projets :

 

Arman Mohtadji & Lucas Descroix, Federal Democratic Republic of Mars

Nous avons basé notre projet sur l’utopie d’une conquête de la planète Mars (vidéo de présentation). Cette idée de colonisation, de découverte, nous a inspiré l’image d’une cartographie en constante évolution. L’empilement des différents billets transparents permet la représentation de ce mouvement d’expansion.

la Lice / 5 billets / 14 × 7 cm / impression laser sur rhodoïde

 

 

Quentin Le Roux & Léna Robin, Le Revel : monnaie du Pays de Cocagne

Nous avons imaginé une monnaie pour le Pays de Cocagne, utopie médiévale du XIIIe siècle. Le travail y est proscrit et contrairement au contexte de l’époque, la vie menée est oisive, faite de nourriture, de repos et de fêtes.
En nous basant sur la géographie du lieu et sur le principe d’ascension divine, nous avons réalisé trois frises de neuf billets, chacune étant destinée à un emploi : nourriture, boisson, repos.
Nous avons pris le parti d’en faire une interprétation graphique à la fois illustrative et précieuse.

le Revel / 27 billets / 13,2 × 6,6 cm / gravures d’après clichés polymères sur papier type bible

 

 

Erwan Coutellier  & Alexis Sadowski, La 2nde 

La 2nde est une monnaie complémentaire venant s’ajouter à l’Euro sur le territoire français dans un futur proche. L’unité de cette monnaie se calque sur le temps, des biens alimentaires, industriels, de loisirs et culture et des services pourront être consommés par quarts d’heures.

Cette monnaie ne fonctionne pas sur le principe de billets mais sous forme de carnets dont les pages sont validées par un système de tampons.

La 2nde / 1 carnet de 24 feuilles / 9,5 × 9,5 cm / impression laser, sérigraphie et tampons

 

 

Zoé Quentel  & Anthony Millotte, Ubik

Ce système monétaire s’appuie sur le roman Ubik écrit par Phillip K. Dick. Le récit évolue dans une société ultra-capitaliste où le quotidien de chaque personnage est dicté par l’argent.

Nous nous sommes tout d’abord intéressés à la réversion du temps à laquelle sont confrontés les personnages. Les variations temporelles conduisent à de brusques changements monétaires, ce qui nous a amenés à créer une monnaie convertible en produisant des billets grattables. Chaque billet correspond à un passage du roman, dans un lieu précis, dont les valeurs correspondent à la pagination. Nous avons également choisi de garder des éléments existants de l’édition comme le format, afin de pouvoir intégrer nos billets au livre.

UB/IK / 7 billets / 10,5 × 17,5 cm / impression laser et sérigraphie

 

 

Julie Deck Marsault & Caroline Lambert, Une monnaie universelle, une monnaie planétaire

Nous sommes parties de l’envie d’une monnaie utilisable dans le monde réel d’aujourd’hui mais sous un fonctionnement planétaire utopique, qui n’existe pas actuellement. Un monde qui serait prêt à avoir des valeurs financières communes et un nouveau langage lors des échanges financiers. Comme si tout le monde était analphabète, une monnaie utilisable par tous.
Nous avons cherché des signes qui pourraient correspondre à ces critères. Nous nous sommes inspirées de l’alphabet phénicien, qui n’est plus utilisé aujourd’hui et qui est construit à partir de signes représentants des objets.
Chaque billet correspond à une valeur indiquée par un signe qui représente lui même un objet. Nous avons classé nos billets à l’aide des tailles des objets d’origine. La valeur augmente et diminue en fonction de la taille de l’objet. Sur chaque billet, le signe forme la trame de fond, les éléments décoratifs et l’information première.
Nous pourrions désormais classer tout ce qui s’achète dans de grandes catégories de prix. Il n’y aurait que 5 ordres de grandeur pour toutes les valeurs marchandes de la planète.

OK / 5 billets / 10,2 × 7,4 cm / impression laser et gaufrage sur papier cartonné

 

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