Sürkrüt

Blog de l’atelier de Communication graphique de la HEAR

Studio Boggeri (1933-1981)


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Lo studio Boggeri 1933-1981, 1981.
Designer : Bruno Monguzzi.
Éditeur : Carlo Pirovano, Organisée par Bruno Monguzzi.

 

Le Studio a été créé par Antonio Boggeri (1900 – 1989) à Milan en 1933. Il a été largement porté par l’énergie du Bauhaus de László Moholy-Nagy et de l’avant garde de Man Ray avec peut être un esprit plus chic et sensuel à l’italienne !
Il a été l’un des premiers à faire usage de la photographie dans la publicité pour des clients comme Olivetti, Roche, Glaxo, Dalmine et Pirelli.

Le studio Boggeri s’est rapidement placé comme le renouveau du design graphique italien et a posé les bases du graphisme contemporain. Il survit à la seconde guerre mondiale et connait sont apogée dans les années 50 et 60.

Il voit passer beaucoup de graphistes italiens, suisses et allemands qui avait une bonne reconnaissance comme Bruno Munari, Herbert Carboni, Xanty Schawinsky, Marcello Nizzoli, Bob Noorda, Albe Steiner, Franco Grignani et Bruno Monguzzi. Ce dernier épousa la fille d’Antonio Boggeri qu’il considérait comme son père spirituel.
(voir un reportage sur son travail : www.rts.ch/)

Antonio Boggeri a été invité par l’Alliance Graphique Internationale aux expositions de Paris en 1951, Londres en 1956, Lausanne en 1957 et Milan en 1961. En 1957, il a reçu la Médaille d’or de la Triennale, le Prix ​​«La vie de la publicité,» en 1967 et en 1970 il a été nommé membre honoraire de l’« Art Directors Club » de Milan. Il a été actif dans le Studio Boggeri jusqu’à 1973 qui ferma ses portes huit ans plus tard.

Columbus Egg

 

El Huevo de Colón, 1933
Designer : Antonio Boggeri.

 

 

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Pirelli Terminali Per Cavi, 1959.
Designer : Antonio Boggeri, Studio Boggeri.
Client : Pirelli, Italy.

 

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Piu Veloci Della Strada, 1958.
Designer : Aldo Calabresi, Studio Boggeri.
Client : Pirelli, Italy.

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Affiche de Showroom pour trois types de pneus poids lourds, 1961.
Designer : Antonio Calabresi, Studio Boggeri.

 

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Olivetti M40, 1934.
Designer : Xanti Schawinsky, Studio Boggeri.
Client : Olivetti, Italy.

 

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Afolin, 1960.
Designer : Aldo Calabresi, Studio Boggeri.
Client : Società del Linoleum, Italy.

 

 

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Kardex Italiano, 1940.
Designer : Remo Muratore, Studio Boggeri.
Client : Kardex Italiano, Italy.

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Betoniere Magutt, 1956
Designer : Studio Boggeri.
Éditeur : Loro e Parisini, Milano, Italy.

 

Sources :

www.thisisdisplay.org/

 

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U&lc, maintenant sur vos écrans


Couverture d'Ul&lc, volume 23 numéro 3, hiver 1996.

Couverture d’U&lc, volume 23 numéro 3, hiver 1996.

 

Entre 1973 et 1999, la fonderie new-yorkaise ITC édite la revue U&lc (Upper and lower case), présentée comme une “fenêtre panoramique, une vitrine pour le monde des arts graphiques”. Il s’agit en fait, en terme de vitrine, d’un moyen pour la société de présenter ses créations typographiques, des plus traditionnelles aux plus expérimentales, tout en laissant la place à des contributions d’amateurs ou de semi-professionnels. Avec une direction artistique confiée à Herb Lubalin (jusqu’à la mort de ce dernier en 1981), U&lc connaît un fort succès et se place rapidement comme une référence dans son domaine. La revue se distingue par une capacité à parler autant aux novices qu’aux spécialistes de la typographie du monde entier.

Devenus aujourd’hui des objets de collection, notamment à cause de leur fragilité, les 26 volumes ont été récemment numérisés par ITC (devenue une branche de la Monotype Corporation) et rendus disponibles sur le blog de fonts.com. L’occasion de (re)découvrir des caractères de grande qualité, des mises en page souvent osées et des questionnements encore actuels.
Utile & agréable.

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L’invention du livre d’artiste. Edward Ruscha


Photo : Mickael Cuhna & Florie Frayssinet

Photo : Mickaël Cunha & Florie Frayssinet

Gilles Froger (critique d’art, enseignant à l’École supérieure d’art de Tourcoing-Dunkerque et rédacteur en chef de la revue Parade) a donné le jeudi 24 octobre à l’auditorium une conférence intitulée “L’invention du livre d’artiste. Ed Ruscha” dont ont rendu compte les étudiants de première année. En voici une sélection :

 

Le travail d’Ed Ruscha fait dialoguer la préméditation avec l’inattendu. Les photos s’enchaînent dans des livres produits eux aussi à la chaîne. Les ouvrages se suivent et se ressemblent, formant eux-mêmes un ensemble cohérent. Grâce à ce système de série (séries de photos, séries de livres) et à une mise en page réglée au millimètre, on parcourt les images avec une impression de sécurité. On se laisse porter par une mécanique graphique bien huilée. Dans cet écrin ordonné avec précision Ed Ruscha introduit des images inattendues, un verre de lait dans Various Small Fires par exemple. Comme le parapluie et la machine à coudre de Lautréamont sur leur table de dissection ces images inopinées rencontrent le reste de la série au détour d’une page. Ed Ruscha revendique d’ailleurs ses livres comme des objets destinés à susciter l’étonnement parmi le paysage artistique. De l’œuvre dans son ensemble à chaque livre en particulier le travail d’Ed Ruscha me semble organisé autour d’un maître mot : préméditer l’inattendu.

Gwenaëlle Caron

 

En quoi la réalisation d’un livre représentant des lieux communs américains avec la froideur impersonnelle d’un catalogue Ikea, pose-t-elle un acte artistique majeur ? Est-ce révolutionner le livre d’art, objet sacralisé généralement tiré en série limitée à la main et au contenu réifié en fétiche, que de créer un livre à grand tirage ? La démocratisation du support suffit-elle ? Quelle révolution d’un domaine est celle qui en concerne un tout autre ? Une non-révolution.

Les livres de Ruscha sont des bijoux d’intelligence acide détournant l’imagerie d’une Amérique auto-érigée en nouveau monde industriel, des travaux conceptuels de mise à distance de l’acte photographique, des images devenues impersonnelles, objets sans intention, collectionnés avec un humour corrosif débordant la satire des styles documentaires et minimalistes. Mais c’est un travail sur le non-art, sur la disparition du contenu ou sa perte de sens à travers une éxuvie livresque. En aucun cas une révolution démocratisante du livre d’art.

Juliette Defrance

 

Né de l’art conceptuel des années 1960, le livre d’artiste est un objet à la marge : ce n’est pas un livre habituel et il ne correspond pas non plus aux “critères” de l’œuvre d’art, tout en étant l’un et l’autre à la fois. Le livre d’artiste cherche bien plus à intervenir dans le champ des idées qu’il désire transmettre qu’à susciter l’admiration du lecteur pour l’objet et sa beauté plastique. Il prend ainsi toute sa qualité, non pas de sa forme ni de son contenu, mais de l’expérience qu’il occasionne chez le lecteur. Le livre d’artiste dépasse l’objet habituel en ce qu’il propose à son lecteur de sortir généralement de l’espace clos proposé par le livre classique. Il doit susciter une herméneutique particulière qui le place comme créateur de sens. Le livre d’artiste engage également une réflexion sur la place de l’art contemporain dans l’espace social. Né d’un projet utopiste, il remet en cause profondément les modes de diffusion des œuvres, c’est un projet de démocratisation de l’art. Les livres d’artiste contiennent un caractère innovant et subversif qui tient principalement à la manière dont ils sont diffusés, certains artistes allant jusqu’à la gratuité du livre ou une diffusion par abonnement arbitraire. Il s’agit en effet, la plupart du temps, de réaffirmer que l’œuvre d’art ne peut pas être réduite au statut de marchandise.

Jean Doroszczuk

 

D’une certaine manière, la conception du livre d’artiste d’Ed Ruscha s’approche de la théorie de Walter Benjamin sur la reproductibilité de l’œuvre d’art. Comme le cinéma, les livres d’artistes d’Ed Ruscha sont des œuvres dont le mode de diffusion est la reproduction en masse, elle est son essence. Pour Benjamin, l’aura de l’œuvre dépérit par cette technique, elle perd son “hic et nunc” (ici et maintenant), c’est-à-dire son authenticité, l’unicité de son existence au lieu où elle se trouve. Mais il semble que c’est ce que recherche Ed Ruscha par ses 3000 exemplaires de Twentysix Gasoline Stations à l’aspect presque impersonnel. Comme le note Benjamin, la reproduction rapproche l’œuvre de son récepteur, actualise l’objet à sa situation et l’idée d’Ed Ruscha était notamment de diffuser l’art hors du circuit des galeries et de le rendre plus proche. Mais également humainement plus proche car le manque d’affects qu’il y aurait dans ce travail est relatif dans le sens où s’en dégage tout de même une histoire intime de l’auteur avec la route familière et mythique. Grâce à la diffusion du livre, le banal devient l’exotisme de ceux qui sont spatialement distants des USA, et la nostalgie de ceux qui sont temporellement éloignés. En faisant entrer la répétition et la reproduction dans le concept même de l’œuvre, cela bouleverse l’idée du livre d’artiste mais également la conception de l’aura d’une œuvre de Walter Benjamin.

Adeline Fournier

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Projection du film “L’héroïque cinématographe” et rencontre avec Laurent Véray, jeudi 28 novembre 2013 à 18h30 à l’auditorium


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« L’héroïque cinématographe » de Agnès de Sacy et Laurent Véray
(2003, 48’) 

Puisant dans les fonds d’archives européens, ce film reconstitue le journal de guerre fictif de deux opérateurs, un Français et un Allemand, entre 1914 et 1918. Tout en filmant le conflit de part et d’autre de la ligne de front pour le compte des actualités cinématographiques de leurs pays respectifs, chacun consigne ses réflexions sur ce qu’il tourne. Ils deviennent peu à peu hantés par un lieu inaccessible situé “au-delà des barbelés”… À travers ces carnets d’hommes d’images est ainsi posée une question devenue d’une actualité permanente : comment filmer la guerre ? À mesure du film, le spectateur assiste à la prise de conscience par les opérateurs de la complexité de cette entreprise.

La projection-conférence est précédée d’un workshop des étudiants d’année 4 avec Laurent Véray à la Maison de l’image. À cette occasion, il commentera le matériau d’archives qu’il a employé pour ses différentes réalisations ayant trait à la Première Guerre Mondiale : les documentaires En Somme (2006) et La cicatrice. Une famille dans la Grande Guerre (projet en cours), ainsi que Théâtres de guerre-1917, installation destinée au Centre Pompidou-Metz (2012). Laurent Véray est historien du cinéma, spécialiste de la période 1914-1918. Il travaille, dans une perspective d’histoire culturelle, sur le cinéma français de l’entre-deux-guerres (recherches sur Gance, L’Herbier, Dulac entre autres), et sur les rapports entre cinéma et histoire. Il enseigne à l’université de Paris Ouest-Nanterre La Défense où il est maître de conférences habilité à diriger des recherches en études cinématographiques. Il préside depuis 2005 l’Association française de recherche sur l’histoire du cinéma (AFRHC).

http://www.videolesbeauxjours.org/index.php?option=com_rencontre&view=rencontre&Itemid=27&idArticle=524&idCycle=18

http://www.moisdudoc.com/spip.php?rubrique90&IDSeance=1774

Jeudi 28 novembre 2013 – 18 h 30
Auditorium de l’École supérieure des arts décoratifs
Haute école des arts du Rhin

1, rue de l’Académie, Strasbourg
Entrée libre

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Lancement du catalogue de l’exposition Hotel California au Kunstverein d’Offenbourg


L’exposition Hotel California est issue d’une coopération entre trois écoles d’art, la Hochschule für Kunst, Design und Populäre Musik (hKDM) de Fribourg en Allemagne, la Hochschule für Gestaltung und Kunst (HGK) de Bâle en Suisse, et la HEAR, dans le cadre du programme  Triptic, Échange culturel dans le Rhin supérieur. L’événement, associant des étudiants en art des trois écoles (voir plus bas), est coordonné par Nikolaus Bischoff (hKDM) et Nicolas Kerksieck (HGK Institut Kunst). Céline Kriebs, Jan Michalowski et Valentin Robinet, étudiants en communication graphique à la HEAR, encadrés par Jérôme Saint-Loubert Bié, ont été chargés de réaliser le catalogue d’exposition ainsi que les affiches et cartons d’invitation. La typographie de titrage, spécialement créée pour ce projet, a été dessinée par Valentin Robinet.

HC

Le catalogue cherche à rendre compte, par son contenu mais aussi par sa mise en forme, de l’exposition Hotel California et de son processus de conception. Il est constitué pour une bonne part d’esquisses et de documents de travail utilisés par les artistes dans leurs recherches, reproduits sur les affiches pliées, tandis que son organisation repose sur certaines caractéristiques du lieu d’accueil de l’Hotel California, le Künstverein Offenburg. Il est complété par une série de planches de cartes postales, photos-souvenirs des pièces réalisées in situ et de lettres rédigées par les artistes pendant leur séjour pour le montage de l’exposition.

La production du catalogue s’est étalée sur plusieurs étapes et l’ensemble des éléments disparates qui le constituent sont finalement réunis pour le finissage de l’exposition.

Cette publication peut être consultée de plusieurs manières : en tournant les pages de droite à gauche, ou en dépliant chaque affiche et en consultant les cartes postales dans le désordre, c’est-à-dire en se perdant dans les couloirs et les souvenirs de l’« Hotel California ».

 

Format du catalogue : 279 x 432 mm
Nombre d’éléments qui composent le catalogue : 1 couverture, 4 affiches, 4 pages de texte, 8 planches de cartes postales, 9 lettres
Nombre de pages une fois assemblé : 20 pages + 17 inserts
Imprimé en offset par Ott Imprimeurs en 1 500 exemplaires
Prix de vente : 8€/catalogue

Artistes participants : Élise Alloin, William Drummond, Evgenij Gottfried, Caroline von Gunten, Marc Hartmann, Jorim Huber, Jules Imbert, Sonja Lippuner et Florian Thate

Du 28  septembre au 10 novembre 2013
Vernissage le vendredi 27 septembre 2013, 20h00
Finissage et présentation du catalogue le vendredi 8 novembre, 19h30
Kunstverein Offenburg-Mittelbaden e.V.
Kulturforum an der Weingartenstraße Amand-Goegg-Straße 2
77654 Offenburg (Allemagne)
www.kunstverein-offenburg.de

Pour commander un exemplaire s’adresser au service Communication de la HEAR

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