Sürkrüt

Blog de l’atelier de Communication graphique de la HEAR

Le clip interactif


Au vu de l’évolution actuelle de l’industrie du disque et de la musique en général, les artistes ont bien compris que la promotion devait se faire en premier lieu sur internet. Les clips interactifs sont les témoins d’une véritable prise de conscience de la part des artistes pour promouvoir leur musique. Il s’agit de savoir tirer parti de la diffusion de masse des vidéos sur des sites comme youtube, jusqu’à l‘arrivée de nouvelles innovations comme le html5. Mais bien plus qu’une simple vidéo sur youtube, le clip interactif permet à l’internaute de ne plus être passif face à la musique. Il est immergé dans une expérience nouvelle, personnalisée, où il a un rôle à jouer. On n’écoute plus seulement la musique, on la regarde et on intervient dessus également. Cette nouvelle génération de clip crée une valeur ajoutée au morceau, il permet d’être présent sur la toile, de créer un véritable buzz autour de la musique.

L’un des premiers clips interactifs est Neon bible du groupe canadien Arcade fire, sorti en 2007. Ce clip marque une claire évolution des tendances du marketing musical. Réalisé en Flash par le designer montréalais Vincent Morisset, le clip figure, sur fond noir, le visage et les mains de Win Butler que le visiteur peut manipuler. La création est simple mais réussie.

http://www.beonlineb.com/

Le groupe canadien récidive en 2010 avec la création d’un site en html5, The Wilderness Downtown, pour la promotion de leur single We Used To Wait. Pour ce projet, les Arcade Fire se sont associés à Google et à son moteur de recherche Google Chrome. Avant le lancement du clip, l’internaute est invité à entrer l’adresse du lieu où il vivait étant petit. Puis de multiples fenêtres s’ouvrent et se ferment au rythme de la musique, montrant des vues aériennes ou rapprochées du lieu choisi grâce à google maps et street view. Ainsi, l’internaute se perd dans un voyage faisant appel à ses souvenirs d’enfance, ce qui crée une sorte de lien affectif avec le single.

www.thewildernessdowntown.com

Human Highway ont quant à eux fait appel au producteur Olivier Groulx pour la création du clip de leur single Moody Motorcycle. Dans leur clip, l’internaute peut modifier le mixage des différentes pistes audio en déplaçant les éléments de l’animation qui recréent un visage (yeux, bouche, nez, oreilles). En bougeant l’oreille droite on augmente le volume sonore par exemple. Ici, l’internaute devient presque créateur de la musique puisqu’en modifiant le visuel il modifie aussi le rendu sonore.

www.moodymotorcycle.com

Le duo Broken Bells a lui aussi tenté l’expérience du clip interactif pour son single October. L’internaute se lance dans une sorte de voyage au coeur d’un nouvel univers spatio-temporel en images de synthèse où il influe sur le déroulement du clip au moyen de sa souris.  Le parcours que l’internaute réalise dans le clip revient presque à un parcours dans l’univers musical du groupe.

www.brokenbells.com/october/

La notion de voyage est également présente dans le clip du groupe Rome pour leur morceau 3 dreams of black. Construit en html5 et sous la direction de Chris Milk, le clip présente différents univers en 3D où l’internaute s’oriente à l’aide de sa souris. On se retrouve dans ce clip comme dans une sorte de rêve ou de jeu video, et l’intérêt de l’internaute est gardé par l’envie de découvrir la totalité de l’univers mis en place par le site.

www.ro.me.com


Le clip interactif ouvre donc la voie à une multitude de possibilités en matière d’expérimentations multimedia et musicale, mais aussi de promotion. Il permet de créer un lien personnel et unique entre la musique et l’internaute. Un point négatif cependant est que ces clips nécessitent pour la plupart une très bonne connexion internet et ne peuvent fonctionner que sur certains navigateurs comme google chrome ou safari. Malgré tout, une chose est sûre, en ces temps d’explosion d’internet, le clip interactif a de beaux jours devant lui, et la liste des clips présentés dans cet article n’est absolument pas exhaustive.

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Galerie My monkey


 

Qu’est-ce qui regroupe des fanzines, du design, de la photo, de la typo,
du multimédia, de la bouffe et bien sûr du graphisme ?
Vous donnez votre langue au chat ?
Un indice, c’est Nancéien, jaune et rouge …
Toujours pas ?
C’est la galerie My monkey évidemment.

Ok, je me la joue, mais pour tout vous avouer j’ai découvert
 ce lieu il y a seulement six mois, à l’occasion de Lettre Type,
 une exposition de la nouvelle scène typographique dont mes collègues 
vous parlent ici et .

My monkey est une association dédiée aux arts graphiques contemporains. Elle a pour objectif de faire découvrir au public, je la cite « les territoires du graphisme et la variété des écritures plastiques actuelles ». Pour cela l’assoc’ dispose d’une galerie à Nancy ouverte quotidiennement à qui le veut, située à une demi heure de l’École nationale supérieure d’art de Nancy.

Depuis 2003, la structure propose des expositions aux thématiques variées, allant de projets d’artistes comme ceux de Julien Grossman (en 2008) à ceux de graphistes tels que Morgan Fortems du collectif Please Let Me Design (en 2005), en passant par les illustrations murales de Nicolas Roussel et Fanny Legrand (en 2011)

La scénographie de la galerie est en constante mouvance, s’adaptant aux projets elle rend chaque évènement unique.

expo suite à la conférence Lettre Type à l'ENSAMy monkey c’est aussi de la micro-édition.

Fanzines, graphzines, posters et sapes côtoient les expositions.

ApparelBooks - 14x20 cm / 176 pages

 

 

Stickers

 

 

Poster
My monkey c’est parfois du hors les murs. Elle participe à la Fête de la soupe en 2008 et en 2009 et à la troisième édition Nuit Blanche de Metz en 2010.

Bref, il y fait bon vivre chez My monkey.

Pour la prochaine expo, c’est le collectif Helmo (Clément Vauchez et Thomas Couderc) qui tiendra les rênes.
 Du 12 avril au 1 juin 2012, le duo y présente des affiches issues de commandes sur lesquelles il intervient 
en sérigraphie.

Vous aurez bien le temps d’y passer entre la visite d’un pote de l’Ensa (École nationale supérieure d’art de Nancy) et votre safari photo de la place Stanislas.

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