Sürkrüt

Blog de l’atelier de Communication graphique de la HEAR

Revues en année 4


Une revue (avec conception et mise en forme) était le sujet donné aux étudiants d’année 4 en octobre 2012 ; cela a permis d’explorer les domaines de prédilection ou d’affinités de chaque étudiant ; il devait choisir les contenus avec, entre autres (car d’autres sujets pouvaient compléter cette revue) ces différentes rubriques : un sommaire, un éditorial (texte d’intention à rédiger), un extrait de roman, un document commenté (iconographie ou texte), un texte de type poésie ou chanson, un portrait/entretien, un portfolio d’illustration, de graphisme ou de photos, une rubrique calendrier…

Une thématique par numéro était envisageable.
L’ensemble des rubriques devait respecter une cohérence graphique globale ou par rubrique. Cette revue était à situer tant du point de vue de son contenu que de celui de son public, qui devaient être cohérents quant à leur mise en œuvre graphique et formelle.
En plus d’une proposition de titre avec sa mise en forme graphique, une série de trois couvertures faisait l’objet d’un travail complémentaire.
Et en complément du travail de direction éditoriale une maquette de site internet de la revue avait été demandée. Cette maquette consistait à créer une série d’écrans fixes (Photoshop, Illustrator ou InDesign) comprenant au moins les éléments suivants : une page d’accueil, une page de rubrique, une page d’article, un agenda/calendrier.
Un choix argumenté de plateforme Web (CMS utilisé) devait être proposé et la maquette de la page d’article à réaliser au format HTML lisible dans un navigateur Web.

Voici quelques résultats de ce sujet suivi par Yohanna My Nguyen, Philippe Delangle et Loïc Horellou.

 

Away, Alban Leven

Away est une revue qui traite de la notion de dépaysement via la présentation de “lieux insolites” et de divers “créateurs” dans le milieu de l’art, de toutes les époques et de tous les domaines.

Le format et l’impression en niveaux de gris sont récurrents à la revue alors que la maquette et le système de reliure change à chaque numéro. Le site internet permet de voir l’imagerie de chaque numéro en couleur mais aussi d’avoir accès à des compléments d’articles et à différents liens.

 

Rigor Mortis, Lucille Killmayer

Rigor Mortis est une revue qui traite de la mort dans tous ses états. Elle approche la mort scientifiquement, poétiquement, artistiquement, mais c’est avant tout un clin d’œil au magazine d’enquête Le nouveau détective. La mise en page est sobre et s’inspire de l’univers visuel des cimetières européens. Dans cette idée de lien avec Le nouveau détective, les photos accompagnant les articles ne sont pas visibles directement, elles sont littéralement intégrées dans les textes. Ces photos se retrouvent toutes à la fin de la revue, créant de nouvelles associations.

Le site quant à lui, n’est pas un moyen de voir la revue sur internet, mais intervient directement sur le média internet : chaque mois, les sites fermés sont archivés sous la forme d’une rubrique nécrologique.

 

01:00:00, Marisol Godard

60 pages A3, pli à la japonaise, reliure métallique

Cette revue s’intéresse à notre expérience du web et aux découvertes inattendues que l’on y fait au hasard des parcours. Elle a pour volonté de donner à voir la sérendipité de l’internet, capturer ce phénomène à travers un archivage de recherches.

Chaque numéro de cette revue archive une heure de navigation internet  d’après la capture vidéo de l’écran du participant. Une page A3 pliée représente une minute, chacune est mise en page selon une grille invisible où viennent se positionner les images dans leur ordre d’apparition, accompagnées de leurs légendes et repères temporels. Des flèches viennent indiquer selon des codes, la manière dont se font les passages entre les images. À l’intérieur de chaque feuille on trouve les références, images, textes, associations d’idées, auxquelles la personne a pensé pendant sa navigation.

Le site web de la revue se base sur un principe de time-line également dans lequel on peut zoomer et dé-zoomer afin d’avoir une vue d’ensemble de tous les numéros ou au contraire de s’approcher du contenu et accéder au sites web visités. À chaque numéro est associé la vidéo/capture d’écran qui en est à l’origine, augmentée grâce à l’application Mozilla Popcorn Maker.

 

C&C (Create and Coding), Gaël Gouault

Les différentes pages de cette revue permettent de se familiariser avec l’échange homme/machine, être/système, à travers différentes créations dans le domaine de l’interactivité, afin d’élaborer des œuvres de communication et/ou de culture. L’intention est d’instruire, d’initier et de proposer aux bidouilleurs modernes, de nouvelles lectures graphiques grâce à l’informatique et l’électronique.

La structure des textes reproduit l’indentation des hiérarchies de niveaux du langage de programmation et tente de le rendre plus lisible.

Le site s’articule avec la revue, en permettant de visionner les meilleurs vidéos dans ce domaine et offre, grâce à son forum, un espace d’échange et de partage de connaissances.

 

Y, Léopoldine Charon

Cette revue s’intéresse à la génération Y (ceux nés entre 1980 et 2000), ses mythes, ses symboles, ce qui l’a construite et la représente. Chaque numéro est organisé autour d’un thème, et au détour des pages vont se croiser des articles sur la place de cette génération dans la société, ce qui la préoccuppe, et d’autres rubriques plus légères faisant référence à une iconographie ou des événements ayant marqué cette dernière. Le nom de la revue, Y, n’apparaît pas de manière explicite sur la couverture, mais est dévoilé par la découpe des différentes pages de celle-ci.

 

Errer, Miklos Ferencz

Le titre de ma revue est Errer, qui signifie le déplacement. C’est une revue bilingue, en français et hongrois.

L’idée générale de cette revue représente les artiste hongrois qui ont voyagé ou se sont installés dans d’autres pays dans une certaine période de leur carrière. Le but est qu’en lisant des articles et des images, vous pouvez avoir des expériences surprenantes, comme si vous aviez erré.

J’ai utilisé deux couleurs qui indiquent et symbolisent les langues et qui en même temps créent une visualisation qui change tout en restant dans un système.

 

Vega 1, Caroline Bluche

180X290 mm, impression numérique couleur sur papier 160g et 80g, 150 pages

Cette revue rassemble diverses réflexions et contributions de plasticiens, d’artistes, de scientifiques, d’auteurs autour d’une problématique. En effet je voulais une revue qui traite des différents aspects de la création de l’univers et de son évolution. C’est pourquoi j’ai varié les sources des documents présents en apportant les recherches et découvertes scientifiques, des avis religieux, des mythes, des extraits de romans ou d’essais philosophiques ainsi que diverses propositions et travaux d’artistes sur le sujet. Cette revue privilégiera des interventions inédites et pourra être comprise comme un espace de confrontation et de rencontre et cela à tous les niveaux.

 

Itinérances, Pedro Seromenho

Revue culturelle sous forme de dépliant

À chaque numéro la revue se focalise sur une ville. Une fois la revue dépliée, nous retrouvons une carte qui situe les rubriques géographiquement. Dans la revue il y a deux parties : une partie traitant des rubriques dans le monde, en anglais; et une deuxième partie qui traite des rubriques de la ville en question, dans la langue du pays de la ville. Dans le site web de la revue nous retrouvons une carte du monde qui, au fur et à mesure, se complète avec des points qui correspondent à chaque numéro.

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Sürkrüt Party


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À l’occasion du lancement officiel du blog, nous vous convions à la Sürkrüt Party qui aura lieu le jeudi 13 juin.
Au programme : battle et lecture d’articles, bière jusqu’à plus soif, et évidemment, dégustation de choucroute.
Rendez-vous dès 19h à La Mine, le bar étudiant de l’école, pour fêter ça ensemble !

Retrouvez Sürkrüt sur Facebook :
www.facebook.com/surkrut

 

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Conférence de Fanette Mellier à Les arts décoratifs, 111 rue de Rivoli, Paris


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Au cas où vous ne pourriez pas être à Strasbourg ce jeudi pour le lancement du blog (voir billet ci-dessus), et à condition d’être à Paris, vous pourrez assister à une conférence de Fanette Mellier, ancienne étudiante de l’atelier, qui présentera son travail et en particulier le fruit de ses recherches en tant que pensionnaire à la Villa Médicis l’an dernier.

Jeudi 13 juin 2013, 18h30
Les Arts décoratifs
111, rue de Rivoli, 
Paris

Conférence aux Arts décoratifs

Interview de Fanette Mellier sur strabic.fr

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L’exposition de Daniel Eatock à la Chaufferie


IMG_2054Nous avons été onze étudiants de quatrième année en communication graphique à dialoguer à l’aide d’un anglais approximatif avec l’artiste Daniel Eatock, via Skype ou par mail, pendant plusieurs vendredis matins, et ce depuis le mois d’octobre 2012. Ces conversations étaient le point de départ de l’exposition qui a suivi : elle s’est déroulée du 17 mai au 6 juin 2013 à la Chaufferie, une des galeries de notre école.

« Une exposition individuelle de groupe » : tel est le sous-titre de cette exposition, qui peut paraître un peu étrange de prime abord mais qui s’explique simplement. En effet, la rétrospective de Daniel Eatock présentait bien ses productions, comme une monographie classique ; cependant le concept scénographique et la communication visuelle étaient conçus par les étudiants eux-mêmes, qui réexploitaient et réinventaient les œuvres de l’artiste à leur manière. Soumis à de nouvelles responsabilités que nous n’avions jamais eu pour la plupart, nous avons dû gérer le budget du matériel requis, les impressions, l’installation dans l’espace ou encore la diffusion de l’information, grandement aidés par Nicolas Schneider, Antoine Lejolivet et Jérôme Saint-Loubert Bié.

Le lundi avant le vernissage de l’exposition, chaque étudiant avait a priori une tâche bien définie pour la semaine, qui était en quelque sorte une forme de workshop “montage d’exposition” dirigé sur place par l’artiste anglais lui-même. Je précise a priori car parfois, l’idée de départ se modifiait au fil des jours, Daniel Eatock aimant remettre en question chaque concept et chaque installation.

Marisol Godard photographiait une fois toutes les cinq minutes l’activité de la Chaufferie pour son carrousel. Elle organisait aussi le happening durant lequel soixante personnes dessinaient une portion d’un cercle géant pendant une minute. Léopoldine Charon mettait en page un livre qui ne se dévoilerait jamais au grand public. Louison Coulom enregistrait les légendes des œuvres en franglais. Alban Leven collait avec son pouce des images de pouces au mur. Miklòs Fenrecz fixait des présentoirs de cartes postales représentant des cartes postales. Caroline Bluche scotchait des post-it géants un peu partout dans l’école. Pedro Seromenho installait des pancartes « interdit de fumer » alors que tout le monde fumait des cigarettes dans la cour. Margot Cannizzo faisait des acrobaties sur un escabeau géant pour mettre en place une mosaïque d’un arbre à échelle 1:1. Florian Veltman projetait au mur des images de coin de mur. Charlotte Parisse et Elsa Varin sérigraphiaient la typographie sur les affiches de l’exposition. Daniel Eatock faisait des suggestions à chacun afin de faire évoluer l’installation de l’exposition et leur propre réflexion sur leur mise en scène.

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Pimp that type/Petit devient grand (Quelques propositions des étudiants de l’atelier d’année 3)


Il était demandé de partir d’un objet réel (et non d’une reproduction) de petite taille pouvant être contemporain ou plus ancien* dont le contenu et l’aspect graphique/typographique étaient suffisamment intéressants et complexes pour en magnifier les éléments : à la fois les rendre plus grands mais aussi les rendre plus efficaces et plus lisibles. Les propositions graphiques devaient aller au-delà du simple zoom et s’approprier les codes et les enjeux du format poster.

Si l’intégralité du contenu du document de départ devait figurer sur le poster final, le degré de réinterprétation était laissé au choix de chaque étudiant. On devait cependant être en mesure de retrouver quel document était à la base du travail.

* Cela pouvait être : un ticket de métro, de bus, de tram, de cinéma, de parking, de stationnement, de caisse, de péage d’autoroute, de consigne, de pressing, de restaurant, un billet de tombola, de concert, de spectacle, de train, d’avion, une carte d’embarquement, des cartes de crédit, bancaires, des étiquettes de vêtements, des notices, des timbres, des envois postaux…

 

Massif certif, de Lucas Descroix

Mon document source, un certificat d’assurance, a particulièrement attiré mon attention par sa trame de fond. Il s’agit d’un complexe motif typographique, une accumulation, vraisemblablement réalisée de façon numérique, des lettres C et A. Aussi j’ai choisi, pour son agrandissement, de me baser sur la perception visuelle plutôt qu’une reproduction à l’identique. La gravure sur bois m’a permis d’obtenir ceci, par sa matière et sa grossièreté.

(gravure sur bois & transfert, format 40 x 60 cm)

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Déteinte, de Léna Robin

J’ai choisi de ré-interpréter une étiquette présente sur un jean de la marque H&M, mettant en garde contre le fait que le tissu foncé du jean pouvait déteindre sur d’autres supports.
En réutilisant les éléments typographiques de l’étiquette originale et en remaniant leur mise en page, j’ai d’abord réalisé un poster-type, mettant le français en avant, dans le but d’en faire un élément davantage didactique et fonctionnel. Ce poster a servi de base à des expérimentations sérigraphiques, générant des impressions aux dégradés aléatoires, imprévisibles et uniques, comme pourraient le faire des tissus qui auraient déteint.
Ces détériorations sont aussi un moyen de renforcer le lien de cause à effet, énoncé dans les informations contenues dans l’étiquette.

(sérigraphie sur tissu, deux passages, format 60 x 80 cm)

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Alsa, de Iris Winckler

J’ai réinterprété le célèbre sachet de levure Alsa. Les éléments typographiques et décoratifs ont été réorganisés selon une dynamique plus appropriée au format de l’affiche.

(impression laser, format 60 x 40 cm)

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Poinçon, de Paul Cabanes

C’est un ticket de bateau menant vers des îles en Grèce qui est à l’origine de ces affiches. Blanc, épuré et seulement typographique, il était parsemé de poinçons après avoir été validé. C’est sur ce détail que jouent ces affiches. Elles sont la version augmentée du ticket, où les îles ne sont plus qu’une simple idée, mais viennent se dessiner sur la surface du papier comme une cartographie réalisée en poinçons.

(perforation & transfert, format 60 x 40 cm)

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Ticket

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