Sürkrüt

Blog de l’atelier de Communication graphique de la HEAR

Pimp that type II


« Partir d’un imprimé de petite taille et l’adapter au format affiche » énonce le premier sujet de design graphique des Com’ Graph en année 3.

Après analyse, réapropriation et réinterprétation des éléments graphiques du support choisi, une courte exposition a été mise en place salle Prechter le jeudi 5 décembre 2013.

Voir aussi Pimp that type 1

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“Matisse à l’affiche” à la galerie des Ponchettes de Nice


Pour fêter le cinquantième anniversaire du musée Matisse, Nice organise Un été pour Matisse : 8 expositions autour du peintre dans différents lieux culturels de la ville.

L’une de ces expositions, Matisse à l’affiche, a plus particulièrement attiré mon attention puisqu’elle ne présente que des affiches. D’ailleurs les recherches pour cette exposition ont été entre autre menées par Étienne Hervy, l’actuel directeur du Festival de l’affiche de Chaumont.

Cette exposition, installée dans la galerie des Ponchettes qui avait été créée en 1950 par Pierre Bonnard et Henry Matisse lui-même, débute en nous présentant des affiches conçues par l’artiste ; ces travaux s’avèrent être de nature assez différente puisque certaines œuvres sont des créations originales, et d’autres des réutilisations de ses peintures préexistantes. Matisse dirigeait avec beaucoup d’exigence la reproduction en lithographie (toujours exécutée par les ateliers Mourlot) allant parfois jusqu’à utiliser 13 couleurs différentes (!!!) pour refléter au mieux les nuances de l’œuvre originale comme pour Nice, Travail et Joie datant de 1949. Cependant dans toute sa carrière le nombre d’affiches dont la conception entière (image et texte) peut lui être attribuée se restreint à 6 (dont l’affiche Nice, Travail et Joie) ! À ce propos, le travail typographique de l’affiche pour la Maison de la Pensée Française est assez intéressant : les lettres y sont composées avec de la gouache découpée.

 

La deuxième partie de l’exposition présente quant à elle 4 posters pour des expositions de Matisse qui ont été réalisés après sa mort par d’autres graphistes. Ces œuvres de Walter Diethelm, Philippe Apeloig, Benno Wissing et d’un graphiste inconnu, très différentes, expriment chacune à leur façon leur vision et leur interprétation de l’œuvre de l’artiste, et libèrent ainsi l’expression graphique autour de celle-ci.

 

Enfin, l’exposition se conclut sur une petite sélection de 3 affiches (seulement…) qui ont été influencées par l’œuvre ou certains travaux de Matisse, attestant de l’héritage de l’artiste dans la création graphique.

L’affiche Bally de Bernard Villemot reprend la posture des jambes des Nus bleus de Matisse, celle de Niklaus Troxler pour un festival de Jazz reprend l’expressivité des gouaches découpées de couleur bleu du peintre, et l’affiche de M/M pour le Théâtre de Lorient réinterprète (mais visiblement de manière assez tirée par les cheveux) un détail du tableau La Desserte, harmonie rouge, de 1908.

 

Du 21 juin au 23 septembre 2013

Galerie des Ponchettes – Nice

77, quai des États-Unis

06300 Nice

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« 32 heures chrono », workshop avec Grégoire Romanet


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Le 2 avril dernier à 10 heures du matin, en ce premier jour de workshop, assis autour d’une table de la salle Prechter, notre équipe de quinze participants (année trois et quatre confondues) attendait avec impatience Grégoire Romanet. Pour seuls indices du déroulé de cette semaine nous disposions de la durée qui nous était impartie et du lieu à investir, autant dire qu’un grand mystère planait parmi nous. La salle Prechter est une pièce de notre école conçue pour accueillir des expositions. Elle n’est que très rarement utilisée et peu connue des élèves. Quelque peu cachée, nous redoutions que Grégoire ne trouve le chemin pour y accéder… Mais il arrivait, enfin ! Notre rencontre avec le graphiste pouvait commencer.

 Les fouilles

Comment commencer ? Comment choisir une piste de travail ? Partir d’une thématique ou plutôt de nos contraintes matérielles (scotchs de couleurs, imprimante noir et blanc, papier A4 et A3, ficelle) ou encore de l’historique du lieu ? Nous nous sommes mis d’accord pour entamer des recherches sur la salle Prechter et donc la rue Prechter que l’on voit à travers la baie vitrée de la pièce. Quelle est leur histoire, quelles sont leurs anecdotes, leurs origines ? La machine était lancée. À notre grande satisfaction, l’exploration de ce lieu a révélé une histoire d’une grande richesse, beaucoup de pistes, de détails surgissaient au fil du temps, autant de matière à interroger et à donner à voir. Par petites équipes nous nous sommes répartis le travail d’investigation afin de déterrer les fragments oubliés de la rue et réaliser une véritable fouille archéologique du lieu.

Le collectif

Systématiquement nous accrochions nos trouvailles au mur, images, textes, données, dates, références graphiques, afin d’exposer à tout le groupe l’avancement des recherches. L’idée de collectif a été primordiale dans le déroulement du workshop. Nous avancions tous ensemble en rebondissant sur les idées des uns, les images des autres, et par la discussion lors de tours de table. Jusqu’à la production du contenu final nous avons partagé notre stock de visuels, toute la matière récupérée lors de nos recherches.

Niveau -1

Une idée forte est ressortie de notre démarche de «fouilles » et de la configuration du lieu. La salle se situe en effet en dessous du niveau du trottoir : les passants parfois curieux de la rue Prechter jetaient un œil à travers la vitre et regardaient, vue d’en haut, ce que nous faisions. Ce rapport entre la rue et l’intérieur de l’école nous a interpellés, la salle Prechter devenait comme une vitrine à travers laquelle nous pouvions dialoguer vers l’extérieur. D’autre part, l’idée « d’archéologique », le fait de déterrer, de remonter à la surface les différentes couches de l’histoire du lieu nous a beaucoup plu. Nous avions donc l’envie de montrer, à travers un jeu sur les points de vue et les niveaux, les fragments et les éléments historiques redécouverts de cet endroit.

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L’installation

Le projet a pris la forme d’une grille réalisée en ficelle, comme lors de fouilles archéologiques, sur lesquelles nous avons accroché des affiches produites avec les moyens du bord. Chaque image est une interprétation de l’un d’entre nous sur un aspect ou sur l’ensemble de l’histoire du lieu. Le but était de composer depuis l’extérieur une surface de fragments d’images qui prolongerait le niveau du sol ; et de proposer aux visiteurs depuis l’intérieur, par la descente des escaliers, la découverte de l’archéologie de la salle Prechter. L’entrée ne pouvait se faire que par la porte donnant sur la rue ce qui permettait de proposer une vue d’ensemble avant de s’intéresser à la narration des affiches. D’autres formats reprenant des phrases, chiffres, listes, tirées de nos recherches ont été accrochés au-dessus du niveau afin d’attirer le regard du passant, l’amener à se questionner pour ensuite se plonger dans les images.

Un grand  merci de la part de tous les étudiants à Grégoire Romanet pour ce workshop, merci à notre professeur Philippe Delangle de l’avoir organisé et à notre directeur David Cascaro d’avoir permis la prolongation du temps d’accrochage.

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RESPECT WWA


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Le 16 février 2013 à Varsovie dans l’espace industriel du centre d’événements culturels de 1500 m2 a eu lieu l’inauguration de l’événement-exposition « RESPECT WWA » (littéralement «Respecte Varsovie»).

L’initiative revient aux jeunes artistes et designers de l’Académie de Beaux-Arts de Varsovie.
Pendant l’exposition nous avons pu voir 18 photos (2 x 2 m) et 41 affiches (1 m x 70 cm) en noir et blanc.

«Le prétexte pour cette exposition est notre ville – Varsovie. Nous voulons montrer les points de vues divers et subjectifs par une approche visuelle : les affiches et les photographies de jeunes Varsoviens», écrivent les organisateurs.

Sur les photos nous voyons les Varsoviens, la ville et la vie quotidienne dans la capitale de Pologne. Les photos présentent plusieurs thèmes et plusieurs styles de la photographie : street photo, reportage, création photographique, portrait, documentaire. J’ai été particulièrement attiré par la photo de Monika Seyfried qui représente deux personnes, anonymes, dont le visage est entièrement recouvert par leurs cheveux. Cette photo si simple mais différente des autres qu’on peut voir dans l’exposition, évoque plusieurs questions une sorte de fermeture des Varsoviens dans leurs milieux et par rapport aux non-Varsoviens. La photo montre aussi l’aspect anonyme des habitants des grands villes, et le style de mode très caractéristique pour des jeunes habitants de Varsovie.

Les affiches présentées à l’exposition dans leur ensemble montrent des approches diverses, même si on pouvait remarquer quelques visions et points des vue communs : l’architecture, les derniers événements sociaux, des images liées au blason de Varsovie (une sirène qui apparaît dans divers contextes.) Quelques affiches faites à la main (influence de la tradition de l’école de l’affiche polonaise, toujours vivante parmi certains designers).
Dans l’ensemble, les affiches avaient un style qui en France peut être considéré comme un peu trop classique et académique : calligraphie, contraste du noir et blanc qui font référence au primitivisme. Mais ces styles sont, selon moi, justifiés pour représenter les sentiments liés à Varsovie, capitale marquée par la deuxième guerre mondiale et le communisme où la couleur grise de l’architecture et l’espace urbain sobre sont presque omniprésents.
Personnellement j’ai beaucoup apprécié l’affiche conçue par Beata Pofelska, qui montre un arbre avec l’inscription « 1923-2013 Drzewo/Ogró Krasińskich », « 1923-2013 l’arbre/le parc de Krasinski ». Cette affiche renvoie au contexte du scandale avec la mairie de Varsovie qui restaure le parc en coupant les vieux arbres plantés en1923, ce qui a provoqué une vague de manifestations des habitants.

L’identité visuelle créée par Mateusz Machalski est basée sur le caractère Woodie Regular. En noir et blanc, avec des lignes diagonales répétitives et un effet linogravure ; l’identité, très contrastée et sobre est – selon moi – graphiquement assez intéressante.

Une seule remarque aux organisateurs : l’organisation et la présentation de l’exposition restaient assez classiques et non innovants, probablement à cause du coût.
Il est peut-être aussi important de dire un mot sur la formule d’évènement, le vernissage a eu lieu dans un de clubs populaires de Varsovie, ce qui permet de montrer l’exposition a un grand public (environ 800 personnes).

Plus des photos sur www.janmichalowski.tumblr.com
Le site de Monika Seyfried

 

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Triple a : abécédaires à afficher


Les abécédaires réalisés par les étudiants d’année 1 (2012-2013), au premier semestre (merci à Olivier Beiger pour les photos des affiches et à Antoine Lejolivet pour celle de l’accrochage).

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Chaque affiche a été conçue par une équipe différente de quatre étudiants et imprimée en deux passages en sérigraphie. Ce travail a été proposé et suivi par Gaëtan Dorémus et Jérôme Saint-Loubert Bié (respectivement enseignants d’Illustration et Communication graphique), et par Olivier Beiger et Bernard Bleny (ateliers prépresse et sérigraphie). L’accrochage des travaux a été suivi par Nicolas Schneider et Antoine Lejolivet (professionnalisation et expositions, régie).

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