04/05/2018 |
Par Sürkrüt
La présentation de l’exposition « La revue Arts et métiers graphiques (1927-1939) : Une vitrine du graphisme des années 1930 » est issue d’un travail de sélection et d’accompagnement graphique réalisé avec l’atelier de Communication graphique de la HEAR.
L’histoire du graphisme est intimement liée à celles de l’édition, de l’imprimerie et des grandes fonderies de caractères qui se sont développées avec l’âge industriel. Apparue en 1927, la revue Arts et métiers graphiques se trouve à la croisée de ces différents domaines. Initiée par Charles Peignot, héritier des fonderies Deberny et Peignot, elle se présente comme une vitrine d’un certain savoir-faire, celui des métiers de l’imprimerie, et a pu agréger des artistes, des dessinateurs de caractères et d’affiches. Parmi ses contributeurs, on compte Cassandre, Maximilien Vox ou Jean Carlu.
Au-delà de cette valorisation des techniques, la revue a également cherché à s’inscrire dans le paysage culturel en sollicitant des auteurs prestigieux : Paul Valéry, Philippe Soupault ou encore Pierre Mac Orlan et André Malraux. Des moyens conséquents ont été engagés dans sa fabrication. La qualité générale des papiers et des techniques d’impression, l’ajout régulier d’inserts aux supports variés, lui a permis de représenter, sous une forme luxueuse, les domaines de l’édition, des arts graphiques et de la photographie.
Ce dernier médium a connu un développement particulier. Lucien Vogel, directeur du magazine Vu, a joué un rôle important dans la création, à partir de 1930, d’une série parallèle intitulée Photographie. Dix albums issus d’une coopération avec les photographes Maurice Tabard et Emmanuel Sougez, paraissent. Ils représentent la production photographique internationale en réunissant des travaux de Man Ray, Albert Renger-Patzsch, André Kertész, Germaine Krull ou encore Edward Steichen sur de grandes planches en héliogravure.
Cette présentation, issue d’un travail de sélection et d’accompagnement graphique réalisé en coopération avec l’atelier de Communication graphique de la Haute école des arts du Rhin, livre un aperçu inédit des collections de la Bibliothèque des Musées. Elle souligne également les liens qui unissent l’histoire des Musées de Strasbourg à celle d’une école dont la vocation est de former aux métiers des arts visuels et du livre.
Pierre Ponant, historien et critique du design graphique, donne une conférence sur la revue le jeudi 31 mai à 18h à l’auditorium du MAMCS, dans le cadre du cycle Graphisme technè.
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Bibliothèque des musées de Strasbourg
1, Place Hans-Jean Arp — Strasbourg
Exposition du 4 mai au 30 juin 2018
Du mardi au samedi de 13h à 18h
19/03/2014 |
Par Sürkrüt

Qui ? Résiste, publication à parution irrégulière, est imaginée, éditée, et produite par Pierre di Sciullo depuis 1983. Les 13 numéros de la revue — acquis par le CNAP et prêtés pour l’occasion — ainsi que plusieurs documents connexes inédits, seront présentés pendant un mois à la médiathèque de l’école où le graphiste a enseigné pendant de nombreuses années.
Né en 1961, Pierre di Sciullo est graphiste, créateur de caractères et éducateur. Ses différentes préoccupations et expérimentations typographiques se retrouvent dans des projets personnels et des commandes institutionnelles. Son intérêt pour la langue et les jeux formels se déploie sur une variété de supports éditoriaux, interactifs, signalétiques ou encore architecturaux. Il est lauréat du prix Charles Nypels récompensant l’ensemble de sa production typographique.
La conception de l’exposition et des supports de communication a été assurée par des étudiants de l’atelier communication graphique (Nicolas Bailleul, Paul Cabanes, Laure Cohen, Florian Cornu, Erwan Coutellier et Quentin Le Roux), encadrés par Yohanna My Nguyen et Jérôme Saint-Loubert Bié.
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Qui? Résiste – 13 numéros – 1983-2014… – Pierre di Sciullo
Du 21 mars au 17 avril 2014
Vernissage le vendredi 21 mars à 18h
Médiathèque de la HEAR
1, rue de l’Académie, Strasbourg
06/12/2013 |
Par Philippe Delangle

L’exposition Paper Weight. Stilbildende Magazine von 2000 bis heute propose une vision de l’édition indépendante de ce XXIe siècle avec quinze magazines créés depuis 2000. Chacun d’entre eux est indépendant et n’appartient à aucun grand groupe de presse ou d’édition. Souvent dirigés par de fortes personnalités, les magazines sélectionnés montrent un large panorama de sujets qui abordent l’architecture, l’art, le design, la mode, la nourriture, le sexe ou la politique culturelle : 032c, Plat, Bidoun, BUTT, Bonbon, Encens, EY ! Magateen, Fantastic Man, PIN-UP, Sang Bleu ou Toilet Paper. Leurs éditeurs ont voulu non seulement faire des objets culturels de leurs magazines, mais également provoquer un vrai changement culturel. L’exposition présente chaque magazine avec couverture en très grand format ou images multiples. Devant se placent des mises en scène (souvent avec des objets : animaux empaillés, fauteuils, vêtements, vases, lit, moniteur vidéo etc.) qui représentent ou symbolisent l’univers de chaque magazine. Organisée par Felix Burrichter, rédacteur en chef et directeur artistique de la revue d’architecture PIN-UP, cette exposition dont la scénographie est d’Andreas Angelidakis (artiste et architecte à Athènes) a eu lieu du 12 juillet au 27 octobre 2013 à la Haus der Kunst à Munich.

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30/11/2013 |
Par Lucas Descroix

Couverture d’U&lc, volume 23 numéro 3, hiver 1996.
Entre 1973 et 1999, la fonderie new-yorkaise ITC édite la revue U&lc (Upper and lower case), présentée comme une “fenêtre panoramique, une vitrine pour le monde des arts graphiques”. Il s’agit en fait, en terme de vitrine, d’un moyen pour la société de présenter ses créations typographiques, des plus traditionnelles aux plus expérimentales, tout en laissant la place à des contributions d’amateurs ou de semi-professionnels. Avec une direction artistique confiée à Herb Lubalin (jusqu’à la mort de ce dernier en 1981), U&lc connaît un fort succès et se place rapidement comme une référence dans son domaine. La revue se distingue par une capacité à parler autant aux novices qu’aux spécialistes de la typographie du monde entier.
Devenus aujourd’hui des objets de collection, notamment à cause de leur fragilité, les 26 volumes ont été récemment numérisés par ITC (devenue une branche de la Monotype Corporation) et rendus disponibles sur le blog de fonts.com. L’occasion de (re)découvrir des caractères de grande qualité, des mises en page souvent osées et des questionnements encore actuels.
Utile & agréable.