Lucas Descroix, étudiant en 4e année communication graphique (année scolaire 2013-2014) a créé un caractère nommé le Concise.
Né d’un temps de recherche sur les formes littéraires brèves, le caractère Concise est basé sur un principe simple : à mesure que l’on écrit, la lettre gagne en épaisseur jusqu’à devenir rapidement illisible. Reste alors, si l’on veut se faire comprendre, à trouver les mots justes.
L’ensemble fonctionne par l’utilisation quelque peu détournée de fonctionnalités OpenType. Il s’agit d’un point important, puisqu’il permet la diffusion du caractère et s’inscrit dans une volonté d’expérimenter dans les limites du fichier numérique commun, sans besoin de recourir à une application générative ou une quelconque plateforme extérieure.
Afficher la gallerie (3 images)
Ce travail a été chroniqué dans un article du second numéro de la revue Après\Avant, éditée par les Rencontres de Lure (vous pouvez la commander chez R-Diffusion). L’article intitulé « Processus caractéristiques » est rédigé par Loïc Sander et sa première partie s’appuie sur le travail de Laurent Bourcellier, dessinateur de caractère.
Merci également à Sandra Chamaret, enseignante en didactique visuelle à la HEAR, co-rédactrice en chef de la revue et qui participe à la programmation des Rencontres de Lure.
Au second semestre de ma quatrième année j’ai réalisé un livre contenant une bonne partie de mes références contemporaines en art, graphisme, photographie et design. Ce livre est raconté comme un voyage autour du monde et donne un aperçu de mes inspirations visuelles sur chaque continent.
Il est systématiquement composé d’une présentation de l’artiste suivie d’une description et d’une critique d’un ou plusieurs travaux de ce dernier. Au fil des 260 pages, je présente près de 70 artistes, graphistes, illustrateurs, photographes et designers comme Pierre Vanni, Ian Party, Åbäke, Daniel Eatock, Rineke Dijkstra, Mevis & Van Deursen, Ostengruppe, Peter Mendelsund, Tadeshi Ueda, Sulki and Min, Leandro Erlich et Cheri Samba.
J’ai également réalisé une douzaine d’interviews où je les questionne sur leur façon de travailler et leur avis en matière de création dans les différents coins du monde. Je demande, par exemple, à un graphiste japonais ce qu’il pense des productions graphiques en Europe et à un typographe iranien ce qu’il aime dans la typographie latine…
Je crée des liens entre les pays, les cultures et les continents, afin de me faire une idée du monde de la création actuelle pour mieux y trouver ma place.
« Partir d’un imprimé de petite taille et l’adapter au format affiche » énonce le premier sujet de design graphique des Com’ Graph en année 3.
Après analyse, réapropriation et réinterprétation des éléments graphiques du support choisi, une courte exposition a été mise en place salle Prechter le jeudi 5 décembre 2013.
Le jeudi 30 janvier, entre 18h et 20h, s’est tenue l’exposition “Faire mouche”, qui présentait des projets réalisés par des étudiants des ateliers Livre et Communication graphique à l’occasion de la venue de Gilles Froger.
Un moment bref mais intense, pendant lequel le contenu du catalogue ainsi que des photographies des productions ont été diffusés sur la plateforme Twitter ; tandis que la version papier, elle, est un petit ouvrage (45 x 65 mm) obtenu par simple façonnage de l’affiche de l’événement. La scénographie, très épurée, était faite d’un support anormalement haut, permettant une consultation très directe des publications. De plus, des vidéos projetées sur les murs en montraient la manipulation, afin d’en saisir le sens le plus rapidement possible. Le buffet, enfin, servi directement sur la table d’exposition, se composait de petites doses d’alcool fort et de barres énergétiques. “L’art auquel il est fait appel est un art de la concision : il s’agit d’exprimer avec la plus grande économie de mots possible le contenu le plus puissant” ; telle aura été la consigne, jusqu’au bout.