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Blog de l’atelier de Communication graphique de la HEAR

Conférence “Prototypo, aboutissement d’un projet de diplôme”


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Prototypo est une web-app qui permet d’accélérer la création d’une police de caractères, d’esquisser des idées, d’expérimenter des formes typographiques.

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Débuté en 2009 dans le cadre d’un DNSEP au sein de l’atelier de Communication graphique de la HEAR, c’est aujourd’hui un projet concret qui anime deux personnes à plein temps, Louis-Rémi Babé et Yannick Mathey, développeur et designer.


Conférence de Yannick Matthey
“Prototypo, aboutissement d’un projet de diplôme”

Jeudi 16 avril 2015, 18 heures
Auditorium de la Hear (Strasbourg)

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Portrait de Simon Renaud


Simon Renaud est originaire de Nancy, il y a passé le bac arts appliqués.
Il est allé ensuite à Lyon pour faire un BTS graphisme, édition, publicité
à la Martinière-Diderot. Formation qui lui laissait peu de temps pour expérimenter. Alors, il décide de se tourner vers des écoles d’art pour poursuivre ses études. Arts décos de Strasbourg, Beaux-arts de Nancy ? Finalement son intérêt pour les ateliers de l’école (sérigraphie, livre…) et le travail de Pierre di Sciullo le pousse à aller à Strasbourg. Comme beaucoup d’entre nous, il regrette un peu le manque d’accessibilité de ces ateliers.

Il est donc diplômé des Arts décos en Communication graphique en 2004. En trois ans à Strasbourg, il pousse son autonomie. Cette autonomie qui est bien plus difficile à obtenir en BTS. Il commence aussi à découvrir le travail en collaboration, avec d’autres étudiants de l’école.

Communication pour l'exposition des diplômes de la HEAR, en 2012. Avec Jérémie Nuel

Communication pour l’exposition des diplômes de la HEAR, en 2012. Simon Renaud et Jérémie Nuel

Il a apprécié l’ouverture de l’école vers la pluridisciplinarité. Ainsi, il élargit son panel : animation, photographie, vidéo. Pour enrichir son travail d’expérimentation autour de nouvelles techniques, il fait un post-diplôme à Cracovie. Là-bas, il s’essaie à la gravure sur zinc, au film d’animation, au dessin à la plume… À son retour de Pologne, il retourne à Strasbourg pour mettre en place un atelier avec un ami rencontré aux Arts décoratifs, Jérémie Nuel. Ils ont commencé à travailler sur des projets collectifs dès la troisième année. lls partent s’installer à Lyon. Ils y restent trois-quatre ans, puis ils partent à Paris : A is a Name est né. Aujourd’hui, après 10 ans de collaboration le duo s’arrête

Maintenant Simon est freelance, à Paris. Il essaie d’avoir des clients à l’international. Depuis qu’il a travaillé avec Dazed & Confused, il se rend compte de l’ouverture d’esprit des pays étrangers sur le design graphique. Il peut développer avec eux des travaux conceptuels et en adéquation avec son propos. Celui-ci s’oriente autour de l’écriture, des codes et des machines numériques. Il tient d’ailleurs un tumblr « languages as symbols ». Il y rassemble des systèmes d’écritures du monde entier. Aujourd’hui c’est presque devenu ses obsessions. Ainsi, les workshops qu’il initie tournent beaucoup autour de ces deux thèmes. Par exemple, ce semestre en tant que prof aux Beaux-arts d’Amiens, il a proposé un sujet autour du livre électronique « Livre machine, tête de lecture » .

On en vient ainsi à parler de l’importance de la scénographie des projets de graphisme. L’exposition du design graphique devient primordiale aujourd’hui.

D’ailleurs en parlant d’exposition, Simon Renaud expose du 25 février au 20 mars au Toutouchic à Metz. Il y présentera sa typographie l’Anamorphosis qu’il avait commencé à créer en post diplôme à Cracovie. Il y aura aussi des lettres en volume, des photographies…

À bientôt à Metz.

Simon Renaud, typography & graphic design
Workshops
Languages as symbols

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Spécimens typographiques


Extrait du sujet de Yohanna My Nguyen pour les 3ème année réalisé l’année dernière. Mieux vaut tard que jamais.sujet squelette

 

 

 

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La famille de caractères Messine


La Messine est une famille de caractères typographiques exclusivement créée pour l’École Supérieure d’Art de Lorraine, Metz (ÉSAL). Réalisée au cours de trois ateliers intensifs encadrés par Jérôme Knebusch, enseignant à l’ÉSAL, et Alejandro Lo Celso, dessinateur de caractères argentin, elle a entièrement été dessinée par des étudiants issus de diverses promotions de l’ÉSAL.

Images extraites de la présentation faite lors du séminaire international de typographie Let’s Type à l’ÉSAL le 20 février 2014.

Images extraites de la présentation faite lors du séminaire international de typographie Let’s Type à l’ÉSAL le 20 février 2014.

 

C’est lors d’un premier workshop en janvier 2011 que le projet a débuté par la réalisation du caractère Messine Titrage, initialement destiné aux titres de la revue Le Salon n°4 du Centre de Recherche image.dispositifs.espace de l’ÉSAL. Ce caractère se situe historiquement entre l’âge typographique transitionnel du début du XVIIIe siècle et moderne de la fin du XVIIIe siècle, entre le travail de John Baskerville et de Firmin Didot. Les empattements fins et allongés, le dessin finement modulé, les gouttes toutes différentes ainsi que les ligatures excentriques sont les caractéristiques de cette typographie.

 

Le travail au sein des différents ateliers intensifs a été réparti en plusieurs groupes chacun chargé d’une tâche particulière : les uns étaient tenus de travailler sur les proportions verticales et horizontales des glyphes, les autres sur le contraste (les différences entre pleins et déliés), d’autres encore sur les terminaisons des lettres (les empattements et les gouttes), sur la recherche de nouvelles formes ou encore sur l’ancrage historique du caractère.
Le second atelier intensif s’est déroulé en juin 2012. Le but de ce nouvel atelier était d’agrandir la famille de caractères en réalisant la Messine Quotidienne, un caractère de texte basé sur la version Titrage, plus fort (la graisse et les empattements sont plus épais) et plus large. Le caractère Messine Sens, une version sans sérif, ainsi que la Messine Italique ont alors également été débutés. Après le temps de l’atelier intensif, de long mois d’échanges par mail ont permis à la Messine Quotidienne d’être utilisable à partir du mois d’avril 2013.

 

C’est très récemment, en février 2014, que s’est tenu le troisième atelier intensif. Celui-ci a permis aux étudiants de l’ÉSAL de poursuivre le projet amorcé lors des précédents ateliers en travaillant notamment sur la Messine Sens et la Messine Italique et en débutant le dessin de la Messine Gras, une version grasse de la Quotidienne, et des pictogrammes en vue de la signalétique de l’école. En effet, l’ensemble du travail s’effectue selon les besoins de l’école : tailles, fonctions et usages déterminent les dessins.

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La famille de caractères ne devrait pas encore avoir fini de s’agrandir car la liste des éventuelles extensions est longue : Messine Titrage Italique, Messine Titrage Gras, Messine Titrage Gras Italique, Messine Quotidienne Gras Italique, Messine Sens Italique, Messine Sens Maigre, Messine Sens Gras, Messine Sens Maigre Italique, Messine Sens Gras Italique, Messine Sens Pochoir, Messine Sens Pochoir Italique… Il semblerait qu’Alejandro Lo Celso fasse encore de nombreux allers-retours entre Metz et Córdoba (Argentine) !

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Messine a reçu deux distinctions internationales : une mention honorable au concours étudiant de dessin de caractères de Fine Press Book Association aux États-Unis et une participation à l’exposition «Ampersand 2013», exposition internationale de dessin de caractères d’étudiants, Brighton, 28 juin 2013, Royaume-Uni.

Plus d’informations et d’images sur le blog de l’Atelier de design graphique et typographie de l’ÉSAL.

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Le Concise


Lucas Descroix, étudiant en 4e année communication graphique (année scolaire 2013-2014) a créé un caractère nommé le Concise.

Né d’un temps de recherche sur les formes littéraires brèves, le caractère Concise est basé sur un principe simple : à mesure que l’on écrit, la lettre gagne en épaisseur jusqu’à devenir rapidement illisible. Reste alors, si l’on veut se faire comprendre, à trouver les mots justes.
L’ensemble fonctionne par l’utilisation quelque peu détournée de fonctionnalités OpenType. Il s’agit d’un point important, puisqu’il permet la diffusion du caractère et s’inscrit dans une volonté d’expérimenter dans les limites du fichier numérique commun, sans besoin de recourir à une application générative ou une quelconque plateforme extérieure.

Ce travail a été chroniqué dans un article du second numéro de la revue Après\Avant, éditée par les Rencontres de Lure (vous pouvez la commander chez R-Diffusion). L’article intitulé « Processus caractéristiques » est rédigé par Loïc Sander et sa première partie s’appuie sur le travail de Laurent Bourcellier, dessinateur de caractère.

Merci également à Sandra Chamaret, enseignante en didactique visuelle à la HEAR, co-rédactrice en chef de la revue et qui participe à la programmation des Rencontres de Lure.

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