Sürkrüt

Blog de l’atelier de Communication graphique de la HEAR

Fête des imprimeurs à Strasbourg


P1180888Le 23 juin a eu lieu la première édition depuis 1840 de la Fête des imprimeurs à Strasbourg. C’est sur la place Gutenberg, un lieu qui n’a pas été choisi par hasard puisqu’il honore l’inventeur de l’imprimerie typographique (1434) ayant résidé à Strasbourg, qu’ont été dressés quelques chapiteaux de foire honorant les disciplines et les techniques de l’imprimerie. Du dessin typographique à la fabrication de papier, en passant par la sérigraphie et les caractères en bois, sans oublier l’impression numérique et le fameux lithobus (atelier itinérant muni d’une presse), tout un panel de petits stands permettaient à la foule de découvrir des techniques qui lui étaient jusqu’alors méconnues. Divers ateliers artisanaux encadrés par des professionnels étaient proposés afin d’initier et divertir des spectateurs de tous les âges pour qui l’imprimerie était jusqu’alors un mystère. Un rendez-vous populaire donc, qui ne présentait pas les techniques en profondeur à moins d’oser questionner les artisans passionnés et très ouverts, mais qui célébrait timidement l’imprimerie dans un de ses berceaux : la ville de Strasbourg.

 

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Revues en année 4


Une revue (avec conception et mise en forme) était le sujet donné aux étudiants d’année 4 en octobre 2012 ; cela a permis d’explorer les domaines de prédilection ou d’affinités de chaque étudiant ; il devait choisir les contenus avec, entre autres (car d’autres sujets pouvaient compléter cette revue) ces différentes rubriques : un sommaire, un éditorial (texte d’intention à rédiger), un extrait de roman, un document commenté (iconographie ou texte), un texte de type poésie ou chanson, un portrait/entretien, un portfolio d’illustration, de graphisme ou de photos, une rubrique calendrier…

Une thématique par numéro était envisageable.
L’ensemble des rubriques devait respecter une cohérence graphique globale ou par rubrique. Cette revue était à situer tant du point de vue de son contenu que de celui de son public, qui devaient être cohérents quant à leur mise en œuvre graphique et formelle.
En plus d’une proposition de titre avec sa mise en forme graphique, une série de trois couvertures faisait l’objet d’un travail complémentaire.
Et en complément du travail de direction éditoriale une maquette de site internet de la revue avait été demandée. Cette maquette consistait à créer une série d’écrans fixes (Photoshop, Illustrator ou InDesign) comprenant au moins les éléments suivants : une page d’accueil, une page de rubrique, une page d’article, un agenda/calendrier.
Un choix argumenté de plateforme Web (CMS utilisé) devait être proposé et la maquette de la page d’article à réaliser au format HTML lisible dans un navigateur Web.

Voici quelques résultats de ce sujet suivi par Yohanna My Nguyen, Philippe Delangle et Loïc Horellou.

 

Away, Alban Leven

Away est une revue qui traite de la notion de dépaysement via la présentation de “lieux insolites” et de divers “créateurs” dans le milieu de l’art, de toutes les époques et de tous les domaines.

Le format et l’impression en niveaux de gris sont récurrents à la revue alors que la maquette et le système de reliure change à chaque numéro. Le site internet permet de voir l’imagerie de chaque numéro en couleur mais aussi d’avoir accès à des compléments d’articles et à différents liens.

 

Rigor Mortis, Lucille Killmayer

Rigor Mortis est une revue qui traite de la mort dans tous ses états. Elle approche la mort scientifiquement, poétiquement, artistiquement, mais c’est avant tout un clin d’œil au magazine d’enquête Le nouveau détective. La mise en page est sobre et s’inspire de l’univers visuel des cimetières européens. Dans cette idée de lien avec Le nouveau détective, les photos accompagnant les articles ne sont pas visibles directement, elles sont littéralement intégrées dans les textes. Ces photos se retrouvent toutes à la fin de la revue, créant de nouvelles associations.

Le site quant à lui, n’est pas un moyen de voir la revue sur internet, mais intervient directement sur le média internet : chaque mois, les sites fermés sont archivés sous la forme d’une rubrique nécrologique.

 

01:00:00, Marisol Godard

60 pages A3, pli à la japonaise, reliure métallique

Cette revue s’intéresse à notre expérience du web et aux découvertes inattendues que l’on y fait au hasard des parcours. Elle a pour volonté de donner à voir la sérendipité de l’internet, capturer ce phénomène à travers un archivage de recherches.

Chaque numéro de cette revue archive une heure de navigation internet  d’après la capture vidéo de l’écran du participant. Une page A3 pliée représente une minute, chacune est mise en page selon une grille invisible où viennent se positionner les images dans leur ordre d’apparition, accompagnées de leurs légendes et repères temporels. Des flèches viennent indiquer selon des codes, la manière dont se font les passages entre les images. À l’intérieur de chaque feuille on trouve les références, images, textes, associations d’idées, auxquelles la personne a pensé pendant sa navigation.

Le site web de la revue se base sur un principe de time-line également dans lequel on peut zoomer et dé-zoomer afin d’avoir une vue d’ensemble de tous les numéros ou au contraire de s’approcher du contenu et accéder au sites web visités. À chaque numéro est associé la vidéo/capture d’écran qui en est à l’origine, augmentée grâce à l’application Mozilla Popcorn Maker.

 

C&C (Create and Coding), Gaël Gouault

Les différentes pages de cette revue permettent de se familiariser avec l’échange homme/machine, être/système, à travers différentes créations dans le domaine de l’interactivité, afin d’élaborer des œuvres de communication et/ou de culture. L’intention est d’instruire, d’initier et de proposer aux bidouilleurs modernes, de nouvelles lectures graphiques grâce à l’informatique et l’électronique.

La structure des textes reproduit l’indentation des hiérarchies de niveaux du langage de programmation et tente de le rendre plus lisible.

Le site s’articule avec la revue, en permettant de visionner les meilleurs vidéos dans ce domaine et offre, grâce à son forum, un espace d’échange et de partage de connaissances.

 

Y, Léopoldine Charon

Cette revue s’intéresse à la génération Y (ceux nés entre 1980 et 2000), ses mythes, ses symboles, ce qui l’a construite et la représente. Chaque numéro est organisé autour d’un thème, et au détour des pages vont se croiser des articles sur la place de cette génération dans la société, ce qui la préoccuppe, et d’autres rubriques plus légères faisant référence à une iconographie ou des événements ayant marqué cette dernière. Le nom de la revue, Y, n’apparaît pas de manière explicite sur la couverture, mais est dévoilé par la découpe des différentes pages de celle-ci.

 

Errer, Miklos Ferencz

Le titre de ma revue est Errer, qui signifie le déplacement. C’est une revue bilingue, en français et hongrois.

L’idée générale de cette revue représente les artiste hongrois qui ont voyagé ou se sont installés dans d’autres pays dans une certaine période de leur carrière. Le but est qu’en lisant des articles et des images, vous pouvez avoir des expériences surprenantes, comme si vous aviez erré.

J’ai utilisé deux couleurs qui indiquent et symbolisent les langues et qui en même temps créent une visualisation qui change tout en restant dans un système.

 

Vega 1, Caroline Bluche

180X290 mm, impression numérique couleur sur papier 160g et 80g, 150 pages

Cette revue rassemble diverses réflexions et contributions de plasticiens, d’artistes, de scientifiques, d’auteurs autour d’une problématique. En effet je voulais une revue qui traite des différents aspects de la création de l’univers et de son évolution. C’est pourquoi j’ai varié les sources des documents présents en apportant les recherches et découvertes scientifiques, des avis religieux, des mythes, des extraits de romans ou d’essais philosophiques ainsi que diverses propositions et travaux d’artistes sur le sujet. Cette revue privilégiera des interventions inédites et pourra être comprise comme un espace de confrontation et de rencontre et cela à tous les niveaux.

 

Itinérances, Pedro Seromenho

Revue culturelle sous forme de dépliant

À chaque numéro la revue se focalise sur une ville. Une fois la revue dépliée, nous retrouvons une carte qui situe les rubriques géographiquement. Dans la revue il y a deux parties : une partie traitant des rubriques dans le monde, en anglais; et une deuxième partie qui traite des rubriques de la ville en question, dans la langue du pays de la ville. Dans le site web de la revue nous retrouvons une carte du monde qui, au fur et à mesure, se complète avec des points qui correspondent à chaque numéro.

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Typographie et design éditorial, un spécimen typographique


Pour ce sujet les étudiants de 4e année étaient invités, à partir d’une sélection de caractères imposés, à réinventer le format du spécimen typographique, objet éditorial présentant un caractère typographique et destiné la plupart du temps à le promouvoir commercialement.
À travers leur spécimen «subjectif», et après une courte recherche historique, les étudiants ont mis en pages et en images un ou plusieurs aspects spécifiques au caractère liés tantôt à son créateur, tantôt à son contexte de création ou à ses domaines d’application.

Un specimen du Baskerville, Léopoldine Charon

Le Baskerville a été créé par John Baskerville en 1756. Ce spécimen présente le caractère en reprenant des extraits du Chien des Baskerville de Sir Arthur Conan Doyle (qui nomma son roman en hommage au typographe), ainsi que des images de son adaptation cinématographique de 1939. Prenant la forme d’une sorte de journal, Il joue sur la re-création de l’espace du livre de poche et de l’atmosphère de l’enquête policière.

 

 

Neeeeeeeeeeeeutralité, Alban Leven

Ce spécimen et son court film dérivé mettent en scène la notion de neutralité évoquée par le caractère Akzidenz Grotesk dessiné par la fonderie Hermann Berthold AG en 1896.

leeeeeeeeeeee film

 

Courier New, De la machine à écrire à l’art ASCII, Céline Kriebs

Le dessin du Courier New créé par Adrian Frutiger en 1990 est basé sur celui du Courier créé par Howard Kettler en 1956. Ce spécimen présente l’histoire du Courier New illustré en Art ASCII, uniquement réalisé en caractères contenus dans le code ASCII.

 

Aux bords de la pageMarisol Godard
Un specimen d’espace

La Franklin Gothic, créée en 1902 par Morris Fuller Benton, est un caractère utilisé fréquemment dans les installations typographiques de l’artiste conceptuel Lawrence Weiner. En référence à son travail sur le langage, l’énoncé, l’espace du musée et l’espace urbain cette édition propose une illustration de l’œuvre de Georges Perec Espèce d’Espaces à la manière de l’artiste. Il est donc question ici de l’espace du livre, de la page, du mot et de la lettre sur la feuille blanche.

 

Bodoni, Valentin Robinet

Ce spécimen de poche interroge les rapports d’échelle et de corps de texte. Chaque page, présentant un corps du caractère par ordre croissant est un zoom sur le texte introductif du Manuel typographique publié par Margherita dall’Aglio en 1818 après la mort de son mari, Giambatista Bodoni créateur du caractère éponyme.

 

Un spécimen sur l’Optima, Charlotte Parisse

L’Optima fut utilisée par son créateur, Hermann Zapf, pour son faire part de mariage avec Gudrun von Hesse. Le spécimen se compose d’une variation de parodies de faire-parts de mariage «kitsch». Sur chaque double mettant en scène une photographie d’époque, les faire-part insérés à la manière d’un album de mariage, peuvent être retirés pour laisser apparaître une partie de l’image.

 

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Retour sur la conférence de Sibylle Hagmann


Jeudi 14 mars 2013 s’est tenue la conférence de Sibylle Hagmann, invitée à la HEAR pour présenter son travail de graphiste et de dessinatrice de caractères.

Conférence de Sibylle Hagmann1

(photos : Gabrielle Vigier)

(photos : Gabrielle Vigier)

“HI
HALLO
BONSOIR”

C’est avec ces trois mots que Sibylle Hagmann commence sa conférence. De l’anglais, de l’allemand et du français, à l’image de son parcours — international — dans le monde du design typographique.
Après avoir entamé des études d’arts appliqués à Bâle, elle débute ses études et sa carrière en Suisse, à Bâle et à Zurich, avant d’intégrer le California Institute of the Arts aux États-Unis et d’obtenir un Master of fine Arts, en 1996. C’est finalement dans la région de Houston, au Texas, qu’elle s’installe et fonde le studio “Kontour”, en 2000. Actuellement en résidence près de Münich, elle s’est absentée le temps d’une rencontre pour venir à Strasbourg et nous présenter son travail.

Ce parcours et cet apprentissage du graphisme, à mi-chemin entre le style international suisse et l’expressivité qu’elle a pu trouver dans le graphisme californien est représentatif du travail de Sibylle Hagmann. Cette oscillation entre ces deux écoles se ressent encore aujourd’hui dans sa démarche. Elle revient sur les influences et les références qui l’ont marquée dans le but de nous faire comprendre son travail actuel.

Retour sur ses influences

Sibylle Hagmann a tout d’abord été plongée dans le travail d’Emil Ruder et Armin Hopfman, émanant de la HGK de Bâle (Hochschule für Gestaltung und Kunst Basel). Elle aura baigné dans les principes graphiques du style international suisse (utilisation de grilles de mise eb page et de polices de caractères linéales). Ainsi, les réflexions de Jan Tchischold (The New Typography, 1928) puis de Joseph Müller Brockmann (Grid Systems in graphic design, 1968) ont été déterminantes dans ses études. L’utilisation de caractères sans serif, de grotesques et particulièrement du caractère Univers de Adrian Frutiger (1967) ont eu une grande importance pour elle. Le principe de “negative space” (forme et contreforme) aura aussi retenu son attention, en particulier dans le travail expérimental de Wolfgang Weingart, qui l’influencera dans ses premières compositions à l’ordinateur (utilisation d’aplats de blancs, de gris, composant la page). Au début des années 1990, lors de son premier travail en agence à Zurich, Sibylle Hagmann a eu l’occasion d’observer le travail de Hans Eduard Meier (remodelant la version condensée du Helvetica pour mettre au point le nouveau caractère destiné aux billets de banque suisse). Cela a été son premier véritable aperçu du travail de typographe. Cette culture du caractère sans serif s’est tout de même révélée parfois restreignante. Elle nous confie, non sans humour, n’avoir utilisé que des caractères sans serif lors de sa première commande, n’ayant pas su comment procéder avec des empattements.

Wolfgang Weingart, 1972

Composition typographique de Wolfgang Weingart, 1972

Cependant, si la rigueur du style international suisse a été prédominante dans son parcours, elle développe en parallèle un intérêt pour les mises en page expressives du magazine Emigre, dont elle apprécie l’usage de la couleur, ainsi que pour le travail de Jeffery Keedy, professeur à CalArts, dont le caractère Keedy Sans (années 1990) – très discuté à l’époque – rompt avec la tradition typographique en vigueur.

Caractère typographique "Kiddy Sans" de Jeffery Kiddy, courant des années 1990

Caractère typographique Kiddy Sans de Jeffery Kiddy, courant des années 1990

C’est à Los Angeles qu’elle côtoiera un univers graphique aux normes complètement différentes de celles apprises à Bâle, notamment avec la découverte dans les rues du travail des peintres en lettres, dont l’expressivité et la puissance l’attirent : ce sont, pour elle, des “caractères de caractère”.

C’est donc avec cette double culture que Sibylle Hagmann entame son cursus à Los Angeles. Elle y crée quelques caractères, dont le Vacancy et le Blowout.

Création typographique

À la fin de son master en 1996, elle réalise le Cholla. Un jeu de 266 glyphes, dont la forme et le nom sont inspirés de certains cactus repérés dans le parc naturel de Joshua Tree, au nord-est de Los Angeles. Le Cholla est marqué par la présence d’arrondis spécifiques sur une structure relativement carrée, que l’on peut par exemple observer à la jonction entre la panse et le fût du “a” bas de casse. C’est cette forme arrondie, présente dans chaque graisse, qui confère au Cholla toute son originalité.
Ce caractère a été développé pour être utilisé dans l’identité du Art Center College of Design de Pasadena (1999-2000). En raison du nombre élevé de différents départements d’études que compte l’école, et donc du nombre élevé d’informations textuelles, Sibylle Hagmann a du dessiner au total douze graisses différentes. Deux versions existent : le Cholla Sans et le Cholla Slab Serif, dont les arrondis (notamment au niveau de la terminaison des boucles) différent quelque peu.
Le Cholla compte aussi un nombre très élevé de ligatures (soixante-huit au total), qui correspond à l’avènement de la technologie Opentype (elle parle de “Crazyness for ligatures”), permettant de sélectionner puis de changer les ligatures.
La fonderie Emigre s’est intéressée à ce caractère et l’a intégré à son catalogue.

 

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En 2006, Sibylle Hagmann dessine le caractère Odile, suite à la découverte du travail de William Addison Dwiggins, illustrateur, calligraphe et designer de livres américain (à l’origine du Electra et du Metro).
Elle propose une réinterprétation du Charter, dont les dessins datent de 1937, et dont les capitales n’ont jamais été dessinées. Elle fait aussi un clin d’œil au personnage de Dwiggins lui-même, en travaillant sur l’exagération des formes, alternant douceur des courbes et lignes droites, dans un souci d’expressivité, comme Dwiggins a pu le faire en sculptant ses propres marionnettes, grossissant leurs traits de caractères.
Le Odile se distingue par une certaine rondeur connotant des caractères cursifs, un contraste fort entre ascendantes et descendantes et une certaine rigidité au niveau des empattements.
Sibylle Hagmann développe par la suite un jeu de capitales décoratives. Ce choix la met dans un premier temps mal à l’aise, en se plaçant tout bonnement à l’encontre du style suisse. Cependant, la découverte de dessins de capitales réalisés par Dwiggins la conforte dans son choix.
En 2010, elle dessine le Elido (Odile, à l’envers), construit sur les mêmes proportions. Sa particularité est d’avoir un aspect cursif et script très prononcé dans la version Upright Italic, moyennement prononcé dans sa version Italic, et très estompé dans sa version Regular.

Charter, dessins originaux de Dwiggins

Charter, dessins originaux de Dwiggins

Le caractère Odile, dans sa première version, Odile Upright Italic

Le caractère Odile, dans sa première version (Odile Upright Italic)

 

En septembre 2012, Sibylle Hagmann termine l’élaboration du caractère Axia, développé pour l’identité de la Rice School of Architecture, Université de Houston. Ce caractère stencil se décline en dix graisses allant du light au black. Sa particularité est de garder la même largeur quelque soit sa graisse, permettant ainsi de composer des paragraphes de largeur identique, dont seul le gris typographique sera modulé (noirci ou au contraire éclairci). L’aspect stencil est spécifique des caractères gras, utilisés pour du titrage.

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Caractère Axia, 2012

La recherche d’expressivité dont fait preuve Sybille Hagmann m’a marquée.
Cela l’amène à répondre à des appels d’offre et à des concours, notamment celui qu’a lancé le University of Minnesota Design Institute Design Institute (Minneapolis), en 2003, questionnant la façon d’exprimer ce qui est unique et propre à la ville. En réponse, elle a proposé le caractère TwinCities Text, dont les formes sont basées sur des lignes de perspective, connotant les paysages urbains.

Sibylle Hagmann ne délaisse pas non plus la calligraphie et pratique encore souvent le dessin de lettres, pour se changer les idées et se couper du monde numérique, l’espace d’un temps.

Elle a, tout récemment, décidé de distribuer elle-même via son site ses propres polices, et dans l’avenir celles dessinées par d’autres, et en particulier par des consœurs, les femmes étant d’après elle bien trop peu représentées dans cette discipline.

À mi-chemin entre rigueur et expressivité, Sibylle Hagmann nous explique avoir trouvé dans le design typographique une liberté artistique unique, n’ayant pas de prix.

www.kontour.com

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Workshop avec Sibylle Hagmann


Le vendredi 15 mars 2013, une vingtaine d’étudiants a eu l’opportunité d’être encadrée par la typographe Sibylle Hagmann lors d’un workshop autour du dessin de caractères.blog (9 sur 14)
Nous avons tout d’abord sélectionné quelques lettres issues de notre réserve personnelle de polices, de pages de magazines ou de notre environnement quotidien. Lors de cette journée, nous nous sommes réappropriés leurs formes : en utilisant des outils surprenants ou en effectuant des mouvements de la main inhabituels, nos feuilles sont devenues des champs d’expérimentation typographique. La rigueur des caractères n’avait plus d’importance face à l’expérience du dessin, une idée importante pour Sibylle Hagmann, pour qui la précision doit s’allier à l’expressivité.

 

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