Sürkrüt

Blog de l’atelier de Communication graphique de la HEAR

Conférence de Sibylle Hagmann, dessinatrice de caractères


Invitée à Strasbourg par l’atelier de Communication graphique, Sibylle Hagman, graphiste et dessinatrice de caractères, présentera son travail et son parcours.

Sibylle Hagmann, famille de caractères Cholla, 1999

Sibylle Hagmann, famille de caractères Cholla, 1999

Sa carrière débute en Suisse après des études à l’École d’arts appliqués de Bâle et se poursuit aux États-Unis, avec l’obtention en 1996 d’un Master of Fine Arts au California Institute of the Arts.

En 1999 elle a complété la famille de caractères Cholla, publiée par la fonderie Emigre. La famille de caractères Odile (2006) lui a valu le Prix fédéral de design suisse. Sibylle Hagmann est également auteur d’articles sur le design et la typographie et enseigne depuis 2002 à l’université de Houston, au Texas.

www.kontour.com

Conférence en anglais

14 mars 2013 – 17 h 30
Auditorium de l’École supérieure des arts décoratifs
Haute école des arts du Rhin
1, rue de l’Académie, Strasbourg
Entrée libre

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Workshop “Lectures urbaines” avec Toan Vu-Huu


Dans l’espace urbain nous croisons, parfois inconsciemment, des lieux qui ont vu défiler à travers les époques divers événements. Certains ont fait l’histoire et selon leur importance, la ville leur consacre une statue, une plaque commémorative, une inscription au sol etc., dans le but d’en garder trace. (Extrait du texte de présentation de Toan Vu-Huu)

Les douze participants au workshop (étudiants de 2e année Communication et 3e année Didactique visuelle et Communication graphique) devaient travailler en groupe pour créer une installation typographique temporaire dans l’espace public à partir d’un lieu qu’ils associaient à une histoire importante, un micro-événement, une découverte ou un souvenir d’ordre social, politique ou poétique.

Workshop :  “Lectures urbaines”, appropriation typographique d’un lieu
Intervenant : Toan Vu-Huu
Dates : 29 mai — 1 juin 2012

 

Connais-tu le pays où fleurit le citronnier, de Cédric Boulanger et Elvire Volk Léonovitch

La statue de Goethe est une œuvre du sculpteur Berlinois Ernst Waegener. Un monument se trouvant place de l’Université, à Strasbourg. Une sculpture actuellement peu mise en avant.

L’idée était de faire revivre cette statue par la typographie. Des citations de Goethe ont été disséminées aux alentours. Ces phrases ont été disposées de manière à attirer le passant/spectateur vers le point central de l’œuvre. Du point de vue de Goethe, une citation apparaît dans l’espace “tout ce que j’ai publié n’est que des fragments d’une grande confession”. Une phrase représentative de l’auteur, le mettant en relief dans l’espace, le faisant ainsi revivre d’une manière symbolique.

Tout l’intérêt du projet n’est pas de retranscrire toutes les facettes de ce personnage historique, il s’agit plutôt d’un appel à la curiosité face cette statue qui s’efface dans l’espace urbain moderne.

 

L’amour dure 37 mètres, de Marie Ringenbach et Jérémie Boeglin

Les parapets grillagés du pont situé au niveau du numéro 35, quai des Bateliers, sont le support de nombreux cadenas accrochés par des couples : ce sont des cadenas d’amour. Ils comportent en général les initiales des deux amoureux, la date à laquelle le cadenas a été accroché, et éventuellement un petit message.

L’origine de cette pratique est assez floue : elle est apparue en Europe de l’Est dans les années 1980 et 1990, puis s’est propagée en Europe Occidentale dans les années 2000.

Par l’intermédiaire d’une installation in situ, notre projet est de revisiter le “pont des amoureux”. Nous souhaitons dévoiler la face cachée de l’amour, souligner l’envers pervers qu’implique une relation amoureuse. Les cadenas accrochés par les couples de passants sont initialement prévus pour sceller un amour, symboliser l’union d’un couple et l’harmonie de la vie à deux.

C’est cette assurance envers un engagement anodin qui nous poussent à agir dans le sens inverse : notre but est d’interpeller les passants sur la symbolique même du cadenas et le lien direct qui l’unit au mot “amour”. D’un point de vue plus sombre, le cadenas est synonyme d’enfermement, et d’enchaînement ; c’est exactement cette approche de l’amour qui nous intéresse. Lorsqu’ils scellent le grillage du pont à l’aide d’un cadenas, les amoureux s’engagent au meilleur, mais également au pire.

Cependant, montrer l’envers du décor permet peut-être d’apprécier d’autant plus les joies amoureuses…

 

Morse, de Corentin Bertho, Pierre Chevalier et Simon Jacquin

En 1938, le port d’Austerlitz est victime d’un incendie qui ravage la moitié des infrastructures

Par la suite, il sera réhabilité.
Aujourd’hui, un centre commercial y a pris place. Quelques bâtiments d’époque restent encore désaffectés. Mais ils seront bientôt détruits, faute de moyens pour les rénover.
Nous avions trouvé notre lieu d’intervention. Reprenant les codes du monde maritime, nous avons voulu faire resurgir l’espace d’un instant le passé historique de ce lieu, reproduire la sensation qu’il disparaît lentement.

 

Déclarations Urbainesde Elsa Varin, Marisol Godard et Léopoldine Charon

Durant notre déambulation dans la ville de Strasbourg, nous avons observé la saturation de l’espace par une multitude d’inscriptions vernaculaires, laissées par des gens désireux de laisser leur trace. Nous avons voulu mettre en valeur ces messages trop petits perdus dans l’espace en leur redonnant une ampleur et une puissance visuelles. Sorties de leur contexte et associées à d’autres déclarations, ces inscriptions reprennent tout leur sens

et deviennent incongrues.

31 affiches A1 sur papier de couleur
et 31 affichettes A4 sur papier recyclé
Impression laser noire

 

Culturez-moi, de Laure Cohen, Nicolas Bailleul et Paul Cabanes

Nous nous sommes lancés comme défi de partager publiquement un savoir privé, brut et spontané. Dans un premier temps, les participants étaient invités à envoyer des informations personnelles par le biais d’un message vocal ou SMS à notre équipe. Un interlocuteur, un numéro de téléphone, s’est révélé être un moyen de communication moins intimidant pour les participants à ce projet, qu’une confrontation directe. Dans un second temps ces messages ont été imprimés et collés sur les pavés devant l’Université de Strasbourg, haut-lieu de transmission de connaissances.

 

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Exposition « Stratigraphie »


Le collectif Helmo a une méthode particulière d’aborder la création graphique. Leurs travaux sont constitués de plusieurs couches superposées. Ces strates peuvent être de natures différentes (photographie, typographie ou illustration), pourtant le résultat imprimé est d’une homogénéité singulière. Cette technique de stratification est le résultat d’une collaboration entre l’imprimeur LézardGraphique et les graphistes.

Pour “Stratigraphie”, la contrainte qu’ils se sont imposée était de réutiliser les affiches issues de commandes antérieures. Ces affiches sont surimprimées d’une nouvelle strate ; dix nouvelles images s’ajoutent à dix affiches. Cette couche supplémentaire imprimée en sérigraphie détériore ou complémente le visuel. La surimpression apporte une nouvelle esthétique et une nouvelle signification. Cet exercice retire la valeur commerciale de ces affiches. Le résultat de certaines affiches était planifié avec un travail PAO en amont (Jazzdor) ; pour d’autres, l’association était plus accidentelle.

Jean-Yves Grandidier (imprimeur Lézard Graphique) n’était pas surpris par cette demande. Le collectif Helmo aborde continuellement de nouvelles méthodes d’impression, il s’intéresse particulièrement à la matière, aux encres et aux supports. C’est cette expérimentation qui engendre leur “style graphique”.

Sur une table centrale sont présentés quelques travaux (des éditions en grande partie) conçus antérieurement pour des événements tels que Jazzdor, Sonorama, Siana, Pronomade(s) ou encore La Gaîté Lyrique.

Helmo, “Stratigraphie”, du 9 au 23 novembre 2012 — Palais universitaire de Strasbourg, salle 27

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Conférence de Charles Mazé à Nancy le 18 novembre 2011 (Lettres Types)


Après avoir obtenu un diplôme d’arts plastique à l’Université Rennes 2 et un DNSEP à l’ESAD Strabourg et suite à un stage chez B+P Typefoundry, Charles Mazé (1982) choisit d’intégrer la formation Type & Media de la Royal Academy of Arts (KABK) de la Haye (Pays-Bas).
Se définissant comme un designer graphique plutôt qu’un typographe, Charles Mazé s’occupe néanmoins plutôt du versant typographique des projets de commande qu’il réalise avec Colline Sunier (cataloged.cc, Bruxelles), pour lesquels il aime créer une typographie exclusive, ce qui lui permet de “diminuer le champ des possibles et éviter de se perdre dans un flot de typos”. (suite…)

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Lettres Type : conférences & table ronde


Table ronde

Le 18 novembre dernier, à l’occasion de l’exposition Lettre Type, une journée de conférences suivies d’une table ronde s’est tenue à l’École nationale supérieure d’art de Nancy. Armés de nos carnets de notes, d’un appareil photo et d’un enregistreur, nous — quatre étudiants en 3e année de communication graphique — y sommes allés pour vous, contre vents et marrées et autres gorges enrouées. Nous avons donc assisté successivement aux présentations de Charles Mazé, d’Amélie Bonet, et du collectif Akatre, le tout orchestré par Jean-Baptiste Levée, également commissaire de l’exposition.

  1. Intro + Charles Mazé (download)
  2. Amélie Bonet (download)
  3. Akatre + Questions (download)
  4. Table ronde 1/2 (download)
  5. Table ronde 2/2 (download)

Si l’on ne peut pas dire que l’événement ait attiré beaucoup de monde, on retiendra tout de même la belle initiative de proposer ce genre de rencontres en petit comité entre professionnels et étudiants hors de la capitale. On en redemande !

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