Sürkrüt

Blog de l’atelier de Communication graphique de la HEAR

Conférence de Pierre di Sciullo


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Pierre di Sciullo présentera son travail de collaboration avec l’architecte Philippe Prost pour la conception du monument rendant hommage à quelques 600 000 soldats morts au cours de la première Guerre mondiale.

«Pour 2014, la région Nord-Pas-de-Calais a voulu construire un monument portant les noms des soldats morts sur son sol entre 1914 et 1918. Tous les belligérants y figureront dans l’ordre alphabétique, sans indication de nationalité, de grade ou d’arme. La liste atteint le nombre vertigineux de 579 606 noms. Ces soldats vinrent de 42 pays différents.
Le terrain choisi fait face à la nécropole Notre-Dame de Lorette (44 000 soldats enterrés), à Ablain Saint-Nazaire, entre Arras et Lens.»
(source : www.quiresiste.com)


Jeudi 10 avril 2014 à 18h00
Haute école des arts du Rhin
Auditorium, 1 rue de l’Académie,
Strasbourg
Conférence ouverte à tous

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« Le Vie russe » de Guillaume Chauvin


Guillaume Chauvin est un ancien étudiant de l’atelier. Il vient de faire paraître aux éditions Allia un livre très intéressant.

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Voici ce qu’en dit son éditeur : « Guillaume Chauvin est photographe indépendant, auteur d' »essais documentés ». Installé depuis 2012 entre France et Russie, il poursuit son travail de recherche, qu’il mène à la croisée des chemins entre journalisme et approche artistique. »

Et voici l’extrait que Guillaume envoie :

« L’avion se posa de nuit dans une ville où sautaient de petits feux d’artifice : Moscou. —– Au marché, un père tient à bout de bras son enfant pour qu’il se soulage, droit à l’horizontale dessus un trou du sol ; on dirait de loin qu’il tord un linge mouillé entre deux étals de baies. —– Un boui-boui vide comme du Dostoïevski encore chaud. —– Peu de mots pour commander les plats au gramme, saisir la soupe au poids. —– À Tioumen, une femme étend un tapis dans la neige et marche dessus en rond, à petits pas, longtemps. —– La Bolchevita. —– Un train très long semble partir très loin. Un moins long moins loin. —– Dans la rue glacée : des magasins chauds, dans les magasins chauds : des congélateurs froids, et dedans : du congelé à réchauffer ! —– L’église a une voix d’hommes. —– Irkoutsk : le soleil nous casse la gueule et le robinet du foyer fuit. Je le tourne pour avoir de l’eau mais rien n’en sort, même plus la fuite. —– Aux w.c. publics : bouche embuée, mains chaudes et bite froide. —– La cuillère vide est presque plus lourde que l’assiette pleine. —– On était bien : on n’attendait rien. »

Présentation :

Assiettes, chemins, boxeurs, phoques, filles, képis, calembours, voitures, croix, gosses, soupes, branches, flocons, jambes, soleils, citations, biscuits, chats, chiens, goudrons, flaques, herbes, dents, points d’exclamation…- que l’on voit et que l’on lit, et inversement, car bien que cloisonnés d’un bout à l’autre du livre, les textes et les images du Vie russe ne cessent de se contaminer. Ni livre photo ni journal de bord, mais plutôt enquête contemporaine ne cessant pas de s’arrêter, Le Vie Russe est le panoramique en 272 pages d’une année entre Moscou et Vladivostok, rythmée par une longue halte en Sibérie. La présence sur place de l’auteur, initialement prévue pour travailler la langue, tester ses stéréotypes et apprendre à boxer, est finalement devenue l’occasion de rapporter une représentation alternative, car « réaliste », de ce pays hôte… Sans contrainte artistique ou journalistique, l’auteur du Vie russe cumule les approches, proposant un diaporama kaléidoscopique basé sur l’expérience vécue du quotidien, montrant des gens, des zones, des politiques et les rapports obligés entre tous, à l’instar du « point de vue documenté » cher à Jean Vigo et Chris Marker. Le Vie russe n’est ni un outil de compréhension ni un outil de démystification. Son assemblage de photographies et de notes à la première personne, de fragments d’images multipliées par elles-mêmes, ne renforce ni de démonte les clichés occidentaux encore en cours, mais nous introduit à des étrangers qui n’en n’ont pas vraiment l’air, incitant le lecteur à ne pas réduire les Russes à la Russie, et inversement… Le Vie russe est un livre généreux, lourd et qui sent bon, que l’on a du mal à tenir entre ses mains, puisque mis au format du pays qu’il décrit, tout en caricatures et en surprises compatibles.

Comment se procurer Le Vie russe ?

En contactant directement l’auteur (sans hésiter à lui demander une dédicace !) : contact@guillaumechauvin.fr

Ou dans les bonnes librairies strasbourgeoises – diffusion nationale : avril 2014.
272 pages, format : 175 x 300 mm, prix: 19 €.

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“Let’s Type” – Séminaire de typographie à l’ESAL de Metz


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Let’s Type est un séminaire international de typographie qui s’est tenu à l’École Supérieure d’Art de Lorraine (ÉSAL), Metz, le jeudi 20 février 2014. Il a fait suite à l’atelier intensif de dessin de la famille de caractères Messine encadré par Alejandro Lo Celso, typographe argentin, et Jérôme Knebusch, typographe et enseignant à l’ÉSAL et à l’Atelier National de Recherche Typographique (ANRT) qui a eu lieu du 13 au 19 février 2014. Consacré à la transmission et à l’enseignement du design de caractères typographiques, Let’s Type a rassemblé des enseignants, tous dessinateurs de caractères, venus d’Amérique Latine, de Turquie, d’Allemagne et de France.

Le séminaire a débuté le matin par une conférence d’Onur Yazicigil sur la culture typographique latine en Turquie. Professeur à l’université Sabanci à Istanbul, co-créateur de ISType, séminaires internationaux de typographie à Istanbul, et membre du conseil de l’ATypI (Association Typographique Internationale), Onur Yazicigil a présenté le passage très soudain de l’alphabet arabe vers l’alphabet latin en Turquie. Ce changement a marqué l’histoire de la typographie et a fortement influencé l’enseignement de l’écriture et du dessin de caractères comme nous les connaissons aujourd’hui.

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La seconde intervention était celle d’Alejandro Lo Celso, dessinateur de caractères, enseignant et intervenant au sein du master en design typographique de Centro Gestalt à Veracruz au Mexique et au sein du post-master en type design à l’Université de Buenos Aires en Argentine. Il est également le créateur de la première fonderie Argentine de caractères typographiques, PampaType. À l’occasion de l’événement “Let’s Type” à l’ÉSAL, il a présenté diverses expériences acquises de l’enseignement de la typographie et du dessin de caractères en Amérique latine. Il a également supervisé l’atelier de travail intensif sur le dessin de la famille de caractères Messine avec les étudiants de l’école de Metz.

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L’après-midi a débuté par une conférence de Johannes Bergerhausen, dessinateur de caractères, professeur et co-fondateur de l’Institut Designlabor Gutenberg (IDG) à Mayence en Allemagne. Lors de son intervention, Johannes Bergerhausen a présenté l’IDG, un département de l’Université de Sciences appliquées de Mayence qui tente d’explorer la notion de recherche en communication visuelle et typographie. L’institut a reçu entre autres, Stefan Sagmeister, Erik Spiekermann, Ruedi Baur ou encore Peter Bil’ak et organise régulièrement diverses expositions autour de la typographie. Il a également publié des ouvrages traitant du design graphique et du dessin de caractères sur lesquels les étudiants de l’institut ont pu travaillé. Johannes Bergerhausen a également présenté en détail le projet Decodeunicode qui tente de rendre accessible à tous le plus grand nombre de systèmes d’écriture du monde. Il travaille actuellement sur un caractère numérique cunéiforme avec 1063 glyphes qui paraîtra en 2014.

Les étudiants de l’ÉSAL ont ensuite présenté le travail effectué lors des trois ateliers intensifs supervisés par leur enseignant Jérôme Knebusch et Alejandro Lo Celso. Cet atelier a permis à des élèves de différentes promotions de travailler sur le projet de la Messine, une famille de caractères dessinée spécifiquement pour l’ÉSAL.

La journée s’est terminée par une table ronde avec les conférenciers du séminaire rejoins par Thomas Huot-Marchand, designer graphique, typographe, enseignant et directeur de l’ANRT, Alice Savoie, dessinatrice de caractères et enseignante à l’ANRT ainsi qu’à l’ÉSAD d’Amiens, et Elamine Maecha, designer graphique, typographe et enseignant à l’ÉSAL. Au court de cette table ronde, les intervenants ont répondu aux questions posées autour de leur travail de typographe et celui d’enseignant, ou encore à des questions concernant l’enseignement de la typographie au sein des écoles d’arts.

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Tour du monde de la création contemporaine


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Au second semestre de ma quatrième année j’ai réalisé un livre contenant une bonne partie de mes références contemporaines en art, graphisme, photographie et design. Ce livre est raconté comme un voyage autour du monde et donne un aperçu de mes inspirations visuelles sur chaque continent.

Il est systématiquement composé d’une présentation de l’artiste suivie d’une description et d’une critique d’un ou plusieurs travaux de ce dernier. Au fil des 260 pages, je présente près de 70 artistes, graphistes, illustrateurs, photographes et designers comme Pierre Vanni, Ian Party, Åbäke, Daniel Eatock, Rineke Dijkstra, Mevis & Van Deursen, Ostengruppe, Peter Mendelsund, Tadeshi Ueda, Sulki and Min, Leandro Erlich et Cheri Samba.

J’ai également réalisé une douzaine d’interviews où je les questionne sur leur façon de travailler et leur avis en matière de création dans les différents coins du monde. Je demande, par exemple,  à un graphiste japonais ce qu’il pense des productions graphiques en Europe et à un typographe iranien ce qu’il aime dans la typographie latine…

Je crée des liens entre les pays, les cultures et les continents, afin de me faire une idée du monde de la création actuelle pour mieux y trouver ma place.

Ce livre est disponible sur le site www.lulu.com.

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