18/12/2014 |
Par Djelissa Latini et Florence Boudier
Jeudi 27 Novembre 2014 : l’atelier de communication graphique part à Paris.
Au programme de notre séjour :
Jeudi et vendredi : colloque international sur le design graphique et ses formes dans l’histoire organisé par Catherine de Smet, André Baldinger et Philippe Millot et modéré par Patricia Falguières avec des interventions de Gerard Unger, Teal Triggs, Rick Poynor, Olivier Lugon, EnsadLab Type, Gordon Bruce, Fred Smeijers, Christopher Burke, Rémi Jimenes, et Alice Twemlow.
Samedi : visites d’ateliers au choix entre Pierre Bernard, Frédéric Teschner ou Laptop.
Nous avions aussi la possibilité de nous rendre à d’autres expositions lors de ce voyage. Nous allons partager ici notre expérience sur celle de la passerelle de l’Arche Cafétéria à Verdun, de loin notre préférée !
Située à Haudiomont, près de l’aire de Verdun-Saint Nicolas sur l’autoroute A4, ce chef d’œuvre architectural est une institution polyculturelle originale entièrement vouée à la création moderne et contemporaine où les arts plastiques côtoient les livres, la cuisine, le design et la grisaille.
Lors de notre visite matinale, nous avons pu découvrir plusieurs galeries toutes plus intéressantes les unes que les autres. À l’entrée de l’Arche, s’érige une majestueuse sculpture cubiste en hommage au conflit de la guerre 14-18, entourée de totems au design épuré. Ce premier aperçu nous laisse imaginer la subtilité de la collection permanente.
Le parcours s’amorce au rez-de-chaussée, l’Arche propose une expérience hors-norme et unique en son genre : le spectateur est invité à gravir les marches ou à emprunter l’escalier mécanique afin de se confronter à la première galerie d’œuvres permanentes. Celle-ci présente une série de tableaux surréalistes particulièrement sensibles : violentes dans le dessin et dans l’application des pigments, ses lignes volantes éclaboussent avec intensité les couleurs chaudes et froides, qui se confrontent pour créer des constructions vigoureuses et sculpturales emprisonnées dans des formes organiques.
Ce qui n’est pas sans nous rappeler l’action painting incarnée par Jackson Pollock.
Il faut aussi noter avec quelle attention la scénographie de l’Arche révèle le travail des artistes, le dôme vitré surplombant cette galerie offre une lumière zénithale optimale qui participe à l’instant contemplatif, tout en étant une œuvre magistrale à part entière.
Au bout de ce long couloir baigné de lumière, qui se veut un trait d’union entre le début et la fin du parcours, se trouve un espace de relaxation dans lequel le spectateur fait partie intégrante de l’œuvre. Il est invité à interagir avec les différents dispositifs tel que le « Siège Massant ».
Pour finir, un restaurant ainsi qu’une librairie-boutique dans laquelle on trouve une grande sélection dans le domaine des éditions d’art. Toutes les disciplines de la création moderne et contemporaine y sont représentées : presse politique, journaux à sensations, romans, sudoku…
Hélas, pris par le temps, nous n’avons pas eu l’occasion d’apprécier la totalité des œuvres exposées à l’intérieur mais aussi à l’extérieur de l’Arche. Ce qui nous laisse une bonne occasion d’y revenir très prochainement. En conclusion, nous vous recommandons chaudement la visite de l’Arche Cafétéria pour son originalité et sa sélection artistique qui n’a rien à envier aux plus grands musées d’art contemporain.
–
Merci à Quentin C, Clémentine, Josué, Benjamin, Quentin L, et à Estelle pour leurs photos de l’exposition.