Sürkrüt

Blog de l’atelier de Communication graphique de la HEAR

Entre würst et kebab : trouvailles typo aux marchés de Noël de Paris et Munich


Le marché de Noël est une tradition de l’Europe germanique (historiquement présent en Allemagne, Autriche, Suisse et dans l’Est de la France) qui tend à se développer dans d’autres régions.

À Strasbourg, le marché de Noël est une véritable institution : plus de deux millions de visiteurs par an, un centre-ville paralysé pendant un mois et des habitants qui se terrent chez eux tous les week-ends pour éviter les touristes. Fuyant la foule d’Alsace, nous sommes parties à l’aventure de chaque côté du Rhin. L’une à Munich et l’autre à Paris, nous nous sommes replongées dans les odeurs de vin chaud et avons traqué les caractères sauvages et les typographies bancales.

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Conférence Yann Sérandour


Une conférence de Yann Sérandour, en amont de son workshop et de son exposition en collaboration avec des étudiants de la HEAR à la Chaufferie au printemps 2016, à l’initiative de l’atelier de communication graphique.

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Yann Sérandour, né en 1974 à Vannes, est un artiste français représenté par les galeries gb agency, Paris et Luis Adelantado, Valencia.
Prenant sa source dans l’espace du livre et de la bibliothèque, son œuvre conceptuelle a pour objet la remise en mouvement d’objets artistiques et culturels dont il prolonge et interroge les trajectoires historiques.


7 janvier 2016 – 18 h
Auditorium – HEAR à Strasbourg
1 rue de l’Académie
Strasbourg

 

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Demain l’école d’art


Les 29 et 30 octobre 2015 ont eu lieu à Lyon les Assises nationales des écoles supérieures d’art. Ce rassemblement, organisé par l’ANdÉA (association nationale des écoles d’art) avait déjà eu lieu il y a 10 ans à Rennes et avait permis de dresser un état des lieux de l’enseignement supérieur artistique dépendant du ministère de la culture.

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Demain l’école d’art, enseigner le design

Le rassemblement lyonnais avait pour titre «Demain l’école d’art». De manière générale on peut constater que le programme a été respecté, mais il est peut être dommage que les 2 journées n’aient que peu servi à évoquer les problèmes de l’école d’art aujourd’hui.

Outre 2 grandes tables rondes en plénières qui ouvraient et fermaient les journées, avaient lieu un nombre assez conséquent (32) de tables rondes regroupées en 4 grands thèmes :

— Enseigner l’art et le design.
— L’enseignement supérieur artistique : une structuration spécifique.
— Autonomie et spécificités de l’enseignement artistique – tous pluridisciplinaires ?
— Fonctions sociales et politiques des écoles supérieures d’art.

Chaque table ronde était modérée par 2 personnalités issues des écoles d’art et de 1 ou 2 intervenants qui avaient un temps de parole de 10 minutes chacun, le restant (sur une heure au total) devant servir aux échanges avec la salle.
Le temps d’intervention de 10 minutes est relativement court :

— Trop long pour se contenter d’un bref résumé.
— Trop court pour trop rentrer dans les détails ou se permettre trop de digressions.

C’est une durée qui demande un minimum de préparation et de bien sélectionner les 2 ou 3 idées principales que l’on souhaite développer. Par ailleurs c’est un temps qui peut générer des propos un peu excessifs ou caricaturaux : il faut faire réagir les personnes qui sont dans la salle, et de toute manière on ne peut pas se permettre trop de finesses dans son argumentaire.
Le modérateur a également un rôle assez important, il doit être capable de réaliser des synthèses rapides entre les différentes interventions, et si un public s’avère peu réactif, c’est souvent lui qui aura la charge de questionner le ou les intervenants et ainsi d’orienter le débat.
Durant les «assises des écoles d’art» nous avons bien entendu eu de tout:

— Des interventions très intéressantes et dont les enjeux ont été clairement posés.
— Des interventions pas ou peu préparées qui n’ont généré aucun débat.
— Des interventions trop préparées au ton quasi définitif, n’incitant à poser aucune autre question.
— Des modérateurs capables de synthèses et de rebonds qui relançaient le débat.
— Des modérateurs complètement désintéressés par les questions posées lors des tables rondes dont ils avaient la charge.

En dehors des tables rondes et en attendant leurs retranscriptions, ce genre de grand rassemblement vaut surtout pour toutes les rencontres de différentes personnes intervenant dans la majorité des écoles supérieures de France (plus quelques écoles étrangères). C’est un des endroits où se préparent les workshops, jurys, rencontres et croisements qui viennent ponctuer les différents cursus de nos écoles (sans parler des échanges qui ont également lieu sur les aspects administratifs et juridiques des écoles).

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Prototypo vs Faces (ou ce cher Adobe)


La semaine où Yannick Matthey et Louis-Rémi Babé lançaient officiellement leur outil de prototypage typographique Prototypo (1), avait lieu la conférence Adobe Max, qui se tient tous les ans et permet de faire le tour des nouveautés logicielles de l’éditeur informatique.
C’est durant une de ces présentations que le «Adobe Evangelist» Lee Brimelow a présenté un prototype d’outil nommé Faces qui semble tout droit issu des recherches menées dans le cadre du projet Prototypo. La conjonction de l’annonce de ces deux outils semble difficilement être un hasard de calendrier.

Yannick Matthey (ancien étudiant de l’atelier de Communication graphique – il était venu présenter son logiciel en avril 2015) et Louis-Rémi Babé ont travaillé avec des outils open source et ont également publié toutes leurs recherches sur la plateforme Github.
De son côté Lee Brimelow était plutôt connu comme développeur Flash (et animateur du site Gotoandlearn). Il y publie de nombreux tutoriaux sur les langages actionscript, javascript ou swift. Si on scrute avec attention son répertoire Github (ce qui est un excellent moyen d’analyser les centres d’interêt d’un développeur), on remarque qu’il publie ou suit plutôt des projets autours des langages mentionnés ci-dessus, à une exception près : Prototypo. Lee Brimelow a ainsi sûrement suivi de très près le développement de la webapp des deux français. Au point de la vampiriser ?

Adobe faces

Adobe faces

Interface de prototypo

Interface de Prototypo

On peut arguer que c’est le jeu de l’open source et les grands groupes de high tech (Google, Microsoft, Apple) utilisent très régulièrement des projets issus du libre. On constate que ces firmes vont souvent puiser leurs innovations et améliorations dans le réservoir des expérimentations produites par une armée de développeurs indépendants qui produisent et testent de nouvelles idées.
Quelle est la valeur ajoutée annuelle d’Adobe quand on sait qu’une part non négligeable des nouvelles fonctionnalités de ses applications (effets, filtres) est issue de laboratoires de recherche publics ou privés ; tous les ans de nouveaux algorithmes sont publiés, par exemple le seam carving qu’on peut voir en fonctionnement dans cette vidéo. Certes ils sont intégrés dans de belles interfaces graphiques qui facilitent la tâche de toutes les personnes qui n’ont pas envie de passer leur temps à chercher comment faire fonctionner tel ou tel outil. Mais on peut également penser que les interfaces Adobe sont amorties depuis un moment (même si il faut régulièrement les mettre à jour, il existe des frameworks comme QT permettant de simplifier ce travail).
Le choix de poursuivre avec ce genre de logique nous appartient, nous, utilisateurs, acheteurs (ou plutôt loueurs, puisque nous ne possédons qu’un droit temporaire d’utiliser les logiciels Adobe, au moindre défaut de paiement de licence, adieu la possibilité d’ouvrir d’anciens fichiers). Il paraît urgent de diversifier nos panels d’outils, d’y introduire des logiciels libres, d’apprendre à coder à minima, d’utiliser des logiciels propriétaires différents des mastodontes monopolisant le secteur.


(1) Prototypo est une web-application open-source créée par Yannick Matthey et Louis-Rémi Babé. Prolongement du projet de diplôme de Matthey aux Arts décoratifs de Strasbourg, l’application a été mise en ligne cet octobre.

«Cette application a été pensée de telle manière à  optimiser au maximum l’expérience utilisateur. Avec près de 20 paramètres de réglages, l’ergonomie ainsi que l’interface intuitive du produit, Prototypo peut s’avérer très utile pour les designers, graphistes et autres amateurs de typographies, pour expérimenter et pourquoi pas rendre accessible leurs propres créations sur des banques de font comme Dafont. En l’état, Prototypo vous propose une bibliothèque de typographies que les créatifs peuvent utiliser comme base à la création d’une série unique.» peut-on lire sur le blog mybrandfriend.

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POUDLART DÉCO


Les salles de l’atelier de communication graphique avaient besoin d’une signalétique pour les repérer dans le bâtiment de l’annexe. Magali Brueder, Maxime Mouysset, Sheng Cao et moi-même sommes partis sur l’idée d’unité, d’équipes, de teams, de blasons.

Nous avons finalement décidé de fabriquer des drapeaux réalisés entièrement à la main proposant quatre formes et quatre couleurs (le nombre de côté des différentes formes correspondant à l’année d’étude). Afin de garder cet univers des drapeaux, nous avons utilisé du tissu cousu, puis nous sommes intervenus à l’aide de pochoirs pour réaliser la typographie.

Un grand merci à Florence Boudier la couturière, qui a su garder patience lors de la session couture et Kenza Boukeroui qui nous a rejoint pour la réalisation des drapeaux.

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