Sürkrüt

Blog de l’atelier de Communication graphique de la HEAR

Graphisme technè : outils, réseaux et savoirs


Novembre 2017 – mai 2018

Cycle de conférences organisé par le master Design de l’Université de Strasbourg, les ateliers de Communication graphique et Didactique visuelle de la Haute école des arts du Rhin et les Musées de la ville de Strasbourg

www.designgraphiquedesigncritique.fr

Ce cycle de conférences vient prolonger celui initié en 2015, en se proposant cette fois d’explorer les relations que le design graphique entretient avec la technique au sens large, incluant dans son périmètre les outils, les réseaux et les savoirs.

Les outils font ici référence à l’expression première de la technè, qui peut passer en design graphique, de la mine de plomb au software, par les échelles diverses des moyens mobilisés pour concevoir l’univers des signes qui nous entourent.

La notion de réseau peut se rapporter à la place des médias sociaux dans le design, comme aux modes de visualisation qui leur sont souvent associés, mais elle renvoie aussi, du point de vue de l’anthropologie, au rôle déterminant des objets techniques dans la configuration des relations entre différents types d’acteurs.

Enfin, la troisième notion évoquée ici, les savoirs, sont autant des savoir-faire techniques, que des savoirs rendus possibles par une manière de faire ou une « poussée » technique particulière au cours de notre histoire récente. Dans la perspective du design graphique, cette idée nous rappelle que les outils – la photocomposition, les outils numériques, la presse offset – ne valent pas tant pour les formes visuelles et textuelles qu’ils permettent d’obtenir que pour le rôle qu’ils jouent ou ont joué dans la construction même de la connaissance, excluant alors toute tentative d’isoler la technique des contextes de son expression.

Pour aborder toutes ces questions, dix intervenants, chercheurs ou praticiens, sont invités à interroger l’un ou l’autre de ces aspects depuis leur pratique ou leur discipline.

30.11.17 – 18h00 : Kristyan Sarkis – HEAR
07.12.17 – 18h00 : Pauline Thomas – HEAR
24.01.18 – 18h00 : Max Bonhomme – UNISTRA
31.01.18 – 18h00 : Etienne Robial – HEAR
08.02.18 – 18h00 : David Bennewith – HEAR
08.03.18 – 18h00 : Julien Priez – HEAR
15.03.18 – 18h00 : Fabrice Sabatier – UNISTRA
28.03.18 – 18h00 : Pierre Damien Huyghe – UNISTRA
04.04.18 – 18h30 : Rich Roat – HEAR
31.05.18 – 18h00 : Pierre Ponant – MAMCS

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À propos d’Ypsilon : les voix du livre, conférence de Pauline Nuñez


Affiche conçue et réalisée par So-Hyun Bae, Florian Fromager et Théophile Martin.

Affiche conçue et réalisée par So-Hyun Bae, Florian Fromager et Théophile Martin.

 

Assez discret depuis la Biennale de l’édition, c’est avec un nouvel évènement autour des livres – n’y voyez là aucune monomanie – que Sürkrüt se réveille. La maison d’édition Ypsilon viendra raconter dix ans d’expériences poétiques, politiques et typographiques à l’auditorium de la HEAR, jeudi 15 juin 2017.

Le temps d’une conférence Pauline Nuñez présentera 10 ans de création graphique en collaboration avec Ypsilon éditeur : soit 75 livres singuliers en six Coups de Dé thématiques, de Stéphane Mallarmé à Emily Dickinson en passant par Eric Gill et Kurt Schwitters en tentant de dire et montrer par le détail un dialogue possible entre littérature et typographie.

Pauline Nuñez est graphiste et typographe. Polygraphe à ses heures, elle enseigne et vit а Paris. Diplômée du DSAA création typographique de l’école Estienne, elle travaille depuis plusieurs années en indépendance avec le livre comme interlocuteur permanent.

À propos d’Ypsilon : les voix du livre

Auditorium de la HEAR
1 rue de l’Académie, Strasbourg
jeudi 15 juin 2017 à 18h.

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Typo en mouvement – table ronde autour de l’exposition


Le 11 février dernier se tenait la table ronde organisée dans le cadre de l’exposition Typo en mouvement.

Générique de My Man Godfrey (1936)

Générique de My Man Godfrey (1936)

Antony Enkirche, directeur artistique et co-créateur de Typocamp, s’entretenait avec trois invités :

Bob Cerfontaine, directeur de création chez Monsieur Girafe, studio de création graphique et d’identité visuelle, à majorité en destination de la télévision ;

Laure Chapalain, designer graphique et dessinatrice, elle enseigne à l’école de l’image des Gobelins depuis 2007 dans la section « Graphisme et motion design » ;

Gwenolé Jaffredou, motion designer et directeur artistique indépendant à Rennes.

Antony Enkirche : À quel stade de maturité est arrivée aujourd’hui la typographie animée ?

Laure Chapalain : L’âge d’or de la typographie animée était dans le cinéma des années mille neuf cents soixante-dix. Jusque dans les années deux mille, il y a eu de très beaux génériques. Aujourd’hui, la typographie  n’est plus l’actrice principale du générique, sûrement parce que les réalisateurs préfèrent mettre en avant les belles images que sont capables de faire les caméras.

Bob Cerfontaine : À la télévision, on voit surtout des animations de textes mais pas de caractères (à part sur Fox Kids, ou le supplément de Canal +). On cherche à faire passer les informations avant tout.

Quelles sont les tendances en animation de caractères ?

L. C. : Dans les génériques au cinéma, la grande mode est à la typo en 3D, pour faire rentrer le spectateur dans l’écran. Par exemple, dans le générique de ZombieLand (2009), les comédiens interagissent avec la typo ; ou dans celui de Panic Room (2002), où la typographie est intégrée à l’architecture présente sur les plans. Moins récement,  la typographie vole dans le générique de Superman (1978) ; et en nettement moins récent : le générique de My Man Godfrey (1936).

B. C. : À la télévision, la 3D est abandonnée (à part dans les JT), et c’est tant mieux. On a plutôt un retour au flat design par l’image sur Photoshop. Il y a aussi un retour aux typos scripts.

L’animation d’une typographie donne un nouveau sens par rapport à la typo qui en donne déjà un ?

L. C. : Elle peut ajouter un message : on a l’exemple le plus probant avec  l’animation de Saul Bass pour le générique de Psychose (1960), où des bandes ceindent la typographie pour suggérer la schizophrénie du personnage principal du film. Par contre, quand l’animation fonctionne mal, elle peut contredire le message…

Les musiques jouent aussi un grand rôle dans la compréhension de l’animation.

Est-ce qu’on bricole encore aujourd’hui ou bien tout passe par l’ordinateur ?

L. C. : En 1995, le générique de Se7en est gratté sur la pellicule. En 2004, le générique de Dawn of the Dead est réalisé avec des giclures de faux sang au sèche-cheveux.

B. C. : À la télévision, on a par exemple le générique Les Aventuriers de l’art moderne (série sur Arte) en stop motion réalisée entièrement  à la main , sauf la typo et c’est bien dommage !

L. C. : David Carson expérimente l’animation de typographies sous plusieurs formes  dans son film  The End of Print (1995).

Qu’est-ce qui est de bon goût, qu’est ce qui est de mauvais goût ?

L. C. : Si ça sert le propos, c’est de bon goût.

B. C. : À la télévision par contre, les typographies sont  imposées peu importe le contenu de l’émission : pas forcément mauvais goût, mais absence de choix.

Où est le too much en animation de typographies ?

B. C. : C’est plutôt du too less en télévision.

L. C. : Au cinéma, le too much est dû aux modes : par exemple, on a eu pendant un an les cartes géographiques suite à Game of Thrones, etc.

Cette table ronde a abordé l’animation de typographie et de caractères en étant fidèle aux vidéos et installations montrées dans l’exposition Typo en mouvement. J’ai regretté cependant qu’une ouverture ne se fasse pas concernant les caractères asiatiques, arabes ou hébraïques. Ils doivent sûrement poser des questions d’animation plus larges.


Typo en mouvement
du 20/11/2015 au 05/03/2016
Le Lieu du design, Paris

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Entre würst et kebab : trouvailles typo aux marchés de Noël de Paris et Munich


Le marché de Noël est une tradition de l’Europe germanique (historiquement présent en Allemagne, Autriche, Suisse et dans l’Est de la France) qui tend à se développer dans d’autres régions.

À Strasbourg, le marché de Noël est une véritable institution : plus de deux millions de visiteurs par an, un centre-ville paralysé pendant un mois et des habitants qui se terrent chez eux tous les week-ends pour éviter les touristes. Fuyant la foule d’Alsace, nous sommes parties à l’aventure de chaque côté du Rhin. L’une à Munich et l’autre à Paris, nous nous sommes replongées dans les odeurs de vin chaud et avons traqué les caractères sauvages et les typographies bancales.

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Type Tour Two Towns 2014


Photo : Benjamin Riollet

Photo : Benjamin Riollet

 

– 8 étudiants allemands (HfG Karlsruhe)

– 8 étudiants français (HEAR Strasbourg)

– 8 binômes franco-allemands

– 8 caméras

– 1 professeure de typo française

– 1 professeur de typo  néo-zélandais

– 5 mobil-homes flambant neuf

– 18 vélos

– 1 ville française (Drusenheim)

– 1 ville allemande (Rheinmünster)

– 1 bac traversant le Rhin (« Drusus »)

– 4 jours

– 8 vidéos :

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