Sürkrüt

Blog de l’atelier de Communication graphique de la HEAR

Les Villes Intelligentes, réactions en image des années 3


« Celles-ci ne doivent pas seulement chercher à être compétitives, créatives ou durables, mais devenir intelligentes »

Ces adjectifs, utilisés par Clarence Maender pour qualifier les villes intelligentes, pourraient définir la direction à prendre pour le premier projet de l’année proposé par Philippe Delangle et Yohanna My Nguyen. Concevoir une affiche certes, mais surtout donner sa vision des villes intelligentes, en réaction à l’article «à propos des villes intelligentes» publié sur le site de la revue L’An 02.

Réagir en images, en mots, se montrer alarmiste ou faire de l’humour, chacun a donné son point de vue sur ces «smart cities», terme vaste et vague qui renvoie à la fois à ces extravilles ultra-connectées mais aussi aux projets de réaménagement, de reconversion de nos bonnes vieilles villes.

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Globalement, plusieurs d’entre nous sont partis sur une vision négative des Smart Cities. Une idée a été celle de l’impression de surveillance et d’hyper-connectivité que présentent ces nouveaux projets urbains. Certains ont fait référence au passé en utilisant des références comme Big Data ou 1984, de Georges Orwell. D’autres ont puisé dans le quotidien contemporain avec les contrats d’utilisation que nous acceptons tous les jours sans jamais en lire une ligne ou la question de la géolocalisation. Le monopole grandissant de certaines multinationales dans ces configurations de villes a également été pointé du doigt.

Une autre manière d’appréhender le sujet était de se projeter dans un mode de vie futur qui découlerait de cette nouvelle organisation urbaine. Un guide de survie saugrenu pour nous mener vers la déconnexion totale ou des épitaphes dans un monde gouverné par les réseaux sociaux. Ce sont donc des visions absurdes et humoristiques qui ont été développées, comme l’ont été aussi des propositions de jeux de mots, en alliant connexion et BDSM.

En parallèle à ces réactions négatives, certains ont pris le parti de contrebalancer voire appuyer les côtés positifs qui pouvait en découler. Ainsi quelques productions parlaient du rôle des réseaux sociaux et de l’Internet dans le cadre d’évènements historiques importants. Et d’autres ont envisagé les évolutions possibles à titre social à travers une application permettant de déposer des musiques ou des messages dans la ville.

lesvillesintelligentes_2 lesvillesintelligentes_3 lesvillesintelligentes_5lesvillesintelligentes_4Les photographies de Elaine Döpkens qui illustrent l’article ont été prises pendant la restitution du sujet en novembre dernier. Bien qu’elles ne donnent qu’un aperçu de quelques affiches produites, elles témoignent avant tout du déroulement de l’accrochage dans des conditions plutôt fraîches.

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Les Danseurs fous de Strasbourg


John Waller, Les Danseurs fous de Strasbourg.

John Waller, Les Danseurs fous de Strasbourg, Strasbourg, La Nuée bleue, 2016. Design de la couverture : Marine Bigourie.

La couverture de l’ouvrage Les Danseurs fous de Strasbourg, disponible depuis peu, a été conçue par Marine Bigourie, étudiante en 4e année, dans le cadre de l’atelier « Principes de réalité », à l’occasion d’un partenariat entre l’atelier de Communication graphique et les éditions La Nuée bleue. Cette maison, installée à Strasbourg depuis 1920, est devenue le principal éditeur de livres en Alsace et dans le Grand Est.


John Waller, Les Danseurs fous de Strasbourg. Une épidémie de transe collective en 1518, Strasbourg, La Nuée bleue, 2016. Design de la couverture: Marine Bigourie.

Sur la page Facebook de La Nuée bleue.
Présentation de l’ouvrage sur le site de l’éditeur.

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1/20. Un vingtième. Une exposition imprimée de Yann Sérandour par huit étudiants de la HEAR


L’album Un vingtième dans la maquette de la Chaufferie au 1/20.

L’album Un vingtième dans la maquette de la Chaufferie au 1/20.

Cette exposition à La Chaufferie, galerie de la Haute école des arts du Rhin (HEAR), a été conçue par huit étudiants des ateliers Communication graphique, Scénographie, et Livre de la HEAR, dans le cadre d’un workshop de Yann Sérandour sur une proposition de Jérôme Saint-Loubert Bié. Sans qu’aucune œuvre ne soit transportée pour l’occasion, les étudiants ont réalisé une publication et sa reproduction à l’échelle de la galerie à partir de vues d’expositions relatives à un projet récent de Yann Sérandour. Tous les éléments exposés ont été imprimés à deux échelles. L’ensemble a ensuite été documenté dans un catalogue, accompagné d’un supplément, qui assurent la diffusion de cette exposition imprimée.

Jouant sur la notion d’échelle et de reproduction, cette proposition retrace la trajectoire artistique et médiatique d’une photographie d’archive que Yann Sérandour a réutilisée sous différentes formes après l’avoir acquise sur eBay fin 2012. Publiée initialement dans le Denver Post le 26 juillet 1980, cette photographie de presse montre une vue de la foire-exposition annuelle de la Colorado Cactus and Succulent Society. Cette image témoigne de la fascination collective qu’exerce ce spécimen botanique bizarre et curieux. Elle donne à des pratiques amateurs et passionnées une visibilité sociale à partir de laquelle l’histoire d’un goût peut se raconter.

Cette image est représentée ici à travers une série de reproductions ou de vues d’expositions publiées dans divers documents imprimés et électroniques. Ces sources documentaires ont été remises en pages dans un album cartonné de vingt pages exposé dans une maquette de la galerie à l‘échelle 1:20. L’album y a été photographié pour donner lieu à la publication donnée aux visiteurs. Chaque double-page se présente comme une scénographie possible de l’exposition où l’angle formé par le pli central du livre joue le rôle d’une jonction entre le sol et le mur. Agrandie à l’échelle de l’espace d’exposition de La Chaufferie, l’une des double pages prolonge les enjeux de l’installation initiale en en faisant basculer les repères spatiaux et temporels. Du déplacement critique au dévoiement publicitaire, ce projet d’exposition imprimée indexe les multiples contextes d’inscription d’une source en partage, autant qu’elle en questionne les effets sur sa perception et ses significations.

Étudiants participant au workshop : Marine Bigourie, Zelda Colombo, Mathilde Cordier, Pricilla Degardin, Angéline Girard, Quentin Juhel, Antoine Langé, Alix Sanchez

Stagiaire : Quentin Sietzen

Coordination : Jérôme Saint-Loubert Bié

Avec le soutien de la société Senfa

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Un vingtième. Une exposition imprimée de Yann Sérandour par huit étudiants de la HEAR

Exposition du 1er avril au 1er mai 2016
Vernissage jeudi 31 mars à 18h30
La Chaufferie, 5 rue de la Manufacture des Tabacs, 67000 Strasbourg.
De 14 h à 18 h du vendredi au dimanche

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images de lettres, l’être dans l’image. workshop photo avec Florence Paradeis


 

workshop lettre dans la ville - Florence Paradeis - 2016

Quatre jours pour aiguiser et amuser notre regard : c’était le défi de ce workshop photo proposé aux étudiants en année 3, sous le regard lui-même aiguisé et amusé de Florence Paradeis, photographe, plasticienne et enseignante aux Arts décoratifs de Paris.

Divisé en deux périodes (28 et 29 janvier, puis 3 et 4 mars), ce workshop était l’occasion de balayer différents aspects de l’image photographique : références, prises de vue directes, mises en scène mais aussi sélection et accrochage…  Avec, comme point de départ, un thème : la lettre dans l’image.

Photographier la ville

Comment dialoguent les mots et la ville ? La première demi-journée, Florence nous a présenté un beau panel de photographies qui jouent avec le texte présent dans les rues. Puis, des images plein la tête, nous nous sommes dispersés dans Strasbourg et ses alentours, à la recherche des plus beaux dialogues entre les mots urbains et la grisaille hivernale.

 

workshop Florence ParadeisSélectionner

De retour à l’école, chacun a montré ce qu’il a capté, soit beaucoup, beaucoup d’images. Un tri était nécessaire. Les photos rescapées de ce grand écrémage ? Celles qui donnent une vision particulière de la ville : brute, dure, ou fantasmée, idéalisée.

 

Construire

Après la photographie prise sur le vif, c’est le temps de la photographie pensée dans son rapport au texte, construite, retravaillée, découpée, collée, autour de et avec lui. Ce second exercice, beaucoup plus libre, a donné lieu à des images de natures totalement différentes. Par exemple Olivia et ses captures de Google Earth qui dessinent des animaux étranges ou Héloïse et son dispositif où le texte se révèle dans un miroir.

Accrocher et présenter ses images

Nous sommes tous arrivés le second jeudi avec un bon nombre de nos images imprimées sur papier brillant, mat, impression jet d’encre ou laser, de formats variés, avec des marges plus ou moins existantes. Après un dernier tri, c’est le moment d’accrocher. On s’aperçoit vite que le Cube, une petite salle d’exposition de l’école, est trop étroit pour accueillir notre production trop importante. Nous optons alors pour les murs du patio. Toute la journée de vendredi est dédiée à l’accrochage : trouver le bon rythme entre les photos, le bon équilibre pour que chacune soit présentée à sa juste valeur.


accrochage des productions du workshop
jusqu’au vendredi 11 mars 2016
à la cafétéria-patio de la

 Haute école des arts du Rhin

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Sarah Garcin, « Outils et projets conviviaux »


Jeudi 21 janvier Sarah Garcin donnera une conférence dans le cadre du cycle de conférences « Graphisme technè » organisé par l’atelier de Communication graphique et l’université de Strasbourg. Elle animera également un workshop de 3 jours avec les étudiants de 3e année.

Sarah Garcin, outils conviviaux

Diplômée de l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, Sarah Garcin est designer graphique et designer d’interaction. Elle travaille au sein du collectif g-u-i (Bachir Soussi Chiadmi, Angeline Ostinelli, Julien Gargot, Benoît Verjat et Nicolas Couturier), un studio de designers qui travaille sur des projets éditoriaux, d’identité graphique, de sites web et d’installations interactives.

Elle s’intéresse particulièrement à la question des outils, de la documentation, et elle est impliquée dans la communauté du logiciel libre. Elle a d’ailleurs créé, avec Raphaël Bastide et Bachir Soussi Chiadmi, l’association OLA (Outils libres alternatifs), qui organise des workshops sur les logiciels libres pour la création.
Elle participe également à des projets de recherche, dans lesquels elle développe des outils de documentation pour l’apprentissage et le partage de connaissances.


21 janvier 2016 – 18 h
Auditorium – HEAR à Strasbourg
1 rue de l’Académie
Strasbourg

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