Mot-clé : script

Julie Blanc & Quentin Juhel

QJ : Ce sont des scripts qui vont permettre d’interpréter d’autres langages qui ne sont pas connus ou implémentés dans le navigateur de base. Par exemple le polyfill dont nous parlions, était des CSS regions : donc des spécifiés CSS écrites pour pouvoir faire de la mise en page assez dynamique, en ayant une vraie mise en page liquide. Il n’a pas été implémenté très longtemps dans le navigateur. Ainsi des personnes ont créé des scripts en JavaScript pour interpréter ces règles de styles CSS, pour faire en sorte de faire comme si l’on faisait du CSS regions dans le navigateur.
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JB : La problématique du web, c’est que c’est un flux, mais lorsque nous mettons en page nous avons besoin de découper ce flux de textes, en bloc pour en faire des pages. Cette fonctionnalité n’existe pas dans le web, le CSS regions c’est une proposition pour faire ça. Mais comme l’indique Quentin, cela a seulement été implémenté pendant un laps de temps très court – peut-être moins de 3 ans sur Chrome, dans le moteur de rendu Webkit. Alors c’est assez rare, d’habitude tout ce qui est implémenté sur le web, n’est jamais détruit – pour le coup c’est vraiment un contre-exemple. Donc, quelqu’un a mis en ligne un script qui simule cette fonctionnalité.
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Cela permet de tout centraliser pour ne pas se perdre dans des milliers de fichiers, de récupérer des contenus standardisés dans des langages avec une sémantisation du contenu comme dans le Markdown l’HTML ou ASCII-doc, puis d’avoir des scripts PHP qui permettent d’interpréter ces langages-là, pour avoir des outputs en HTML et de faire du CSS et du JavaScript pour générer des éditions ou des sites. C’est la force de faire de la conception avec ces langages, car cela permet de mélanger rapidement création graphique, rédaction, agrégation de contenus et correction des éditeurs etc…
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FJ : Question un peu bête : Il aurait été envisageable d’utiliser des techniques mixtes comme l’usage de script sur InDesign ?
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JB : Non. Parce que PrePostPrint défend des approches libres ; donc nous n’allons pas aller dans un logiciel propriétaire, même s’il utilise du script. La base de PrePostPrint c’est de défendre le libre.
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L’usage de script avec InDesign oblige à rentrer et s’enfermer dans une logique propriétaire. Les scripts utilisent une forme de JavaScript dédiée à une version précise d’InDesign.
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Il n’y avait pas d’intérêt à le faire pour ce projet-là. Mais personnellement je ne vois pas trop l’intérêt du scripting InDesign, car maintenant nous savons que nous pouvons réaliser un livre avec un navigateur.
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JB : C’est pas du tout le même point de vue. Nous sommes tellement libres avec ces navigateurs et les technologies web, dans le sens où nous pouvons brancher tant de choses ensemble. Alors qu’avec InDesign tu dois développer ton propre script, partir de zéro pour faire un projet.
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J’ai dit, à propos d’InDesign, que je ne comprenais pas pourquoi l’utiliser avec des scripts mais ce n’est pas pour autant que l’il ne faut pas le faire.
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QJ : Tout dépend de ta pratique, et dans celle des gens que je côtoie (OSP, Figure libre, Bonjour Monde), ce n’est pas dans l’optique de trouver des alternatives ; c’est plus de trouver des outils qui vont nous déséquilibrer ; de trouver des formes graphiques, dans un cadre de recherche plutôt expérimentale. Ce n’est pas la recherche d’alternatives qui nous motive, ce sont plus les formes, la recherche de scripts etc…
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Il y a différents outils, en fonction de ce que nous voulons faire, soit dans des logiques logicielles ou alors des outils en ligne de commande ou des outils scripts passant par un navigateur web. Il existe pleins de solutions, pas forcément dans une logique logicielle.

Élise Gay & Kevin Donnot (E+K)

Pour une collection qui s’appelle « Script », nous avions produit un outil de travail d’éditions en ligne qui permet de faire toute la préparation de copie en ligne puis d’exporter directement un format intermédiaire, interprétable automatiquement par InDesign. Ou d’exporter un pdf, du XML TEI ou du CAIRN qui est directement gérable par la plateforme de publication scientifique CAIRN. L’idée de cet outil est de centraliser l’ensemble des moments de l’édition.
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KD : Pour répondre à ce problème, nous avons développé un outil qui permet de baliser tout le contenu et de finir le contenu en ligne, qui sert à la préparation de copie avec un balisage : ainsi définir les titres, les sous-titre, le texte courant, les citations et placer toutes les espaces fines automatiquement. L’outil permet aussi d’inspecter le code de balisage puis d’exporter un format intermédiaire. L’outil est générique à tous les projets possibles, puis pour chaque projet nous avons une moulinette JavaScript qui coule le contenu exporté.
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On nous le demande assez souvent. Nous utilisons cet outil là pour plusieurs projets différents, il suffit que le JavaScript sorte une autre mise en page.
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KD : Le format intermédiaire entre cet outil et InDesign, est ce format de fichier XML un peu spécial, générique et standard ainsi que le JavaScript interprétant la maquette qui est spécifique pour chaque projet. Cela nous permet d’aller très vite.

Camille Bondon

CB : Non, en fait c’est l’intégralité du carnet que j’ai scanné, et je suis venue recomposer, un peu comme les généticiennes quand elles étudient les manuscrits des autrices anciennes, elles viennent faire des transcriptions dactylographiées du manuscrit, pour pouvoir rendre lisible l’écriture manuscrite, qui peut être difficile à déchiffrer quand tu n’es pas spécialiste de l’autrice. Elles viennent conserver la mise en forme des pages, et remettre des blocs-textes dactylographiés à ces endroits-là. Je trouvais que c’était beau cette manière de coller à l’archive spontanée, où tu n’as pas fait de choix de mise en page. C’est quelque chose qui est de l’ordre de l’intuition, un bel espace d’émergence d’une pensée, des idées. Cette opération de nettoyage, de tout recomposer à l’ordinateur, et aussi de redessiner, c’était une manière de tout mettre à niveau, c’était aussi ce geste-là de publier, de rendre public. Et si là, aujourd’hui, tu devais m’ouvrir ton carnet et bien je passerai un petit moment à essayer de m’acclimater à ton écriture, à ta graphie. Ce geste-là c’était aussi une manière de faire rentrer les gens dans cet espace qui est plutôt privé, de rendre ça plus fluide et lisible.
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La forme que je préfère pour La mesure du temps, c’est quand je projette la vidéo et que je fais la voix, qui est normalement off, en direct, de manière synchrone avec les gestes. En fait, j’aime rencontrer des gens, et le fait d’envoyer une vidéo dans une exposition, c’est une forme de monstration qui m’excite moins. J’essaye toujours de faire des formes où je suis obligée d’être là, de rencontrer des gens, que ce soit un moment convivial, moi c’est ça qui me plaît. Mais pour une exposition en Suisse, eux préféraient une version continue, diffusée au sein de l’exposition. Du coup on a enregistré en studio avec un copain la voix off pour qu’elle soit nickel et que ça devienne une vidéo autonome. Pour chacune des formes que je fais, il y a plusieurs états. Par exemple, Faire parler les livres est une collection sur les méthodologies de lecture, comment chacun va venir faire des petits points, corner les pages, recopier dans un carnet ou recopier dans des fiches... C’est une performance, mais c’est aussi une installation, et la transcription de ce que je raconte, j’aimerais bien que cela devienne aussi une édition, le contenu textuel de ma conférence en quelque sorte. Souvent dans les pièces que je peux faire, il y a plusieurs états simultanés d’une pièce, qui sont des espèces d’équivalences.Il n’y a pas une forme, je ne sais pas si c’est que je n’arrive pas ou que je ne veux pas arrêter une forme, mais à chaque fois qu’on m’invite c’est un nouveau contexte, et à partir de ce contexte je fais des adaptations.

Marcia Burnier & Nelly

CD : //ahah// D’accord. Bon, ben moi j’ai plus de questions, voilà. Merci pour cet échange c’était chouette, et si vous n’avez pas de problème, là j’ai enregistré et normalement on est censé en faire une transcription. Donc, je vous enverrai la transcription pour que vous validiez, enfin si on garde tous les échanges etc. Voilà, juste pour vous donner une idée de ce qu’on a mis quand même au cas où vous voudriez changer, quoi… !

Garance Dor & Vincent Menu

GD : Alors, par rapport à des revues qui ont effectivement traité de la performance, nous on n’a pas de documents à l’intérieur. C’est-à-dire de documents qui soient de l’ordre de la trace. Par exemple il n’y a pas de photographies de spectacle ni de témoignages. On a essayé d’avoir un axe spécifique qui est celui du script, uniquement de l’œuvre. Bien évidemment il y a des traces du passé quand celles-ci ont existé, mais elles sont toujours projetées vers l’avant. Je crois que c’est ce qui nous différencie de ces magazines-là. Après, la question de l’économie je suis peut-être en train de m’en éloigner, mais… on avait envie que ce soit un bel objet accessible. Que tous lecteurs puissent l’acheter et que ce ne soit pas un objet luxueux. Donc le prix initial a été fixé un peu arbitrairement avec un seuil imaginaire qui était celui qu’on pourrait aisément dépenser nous-mêmes. C’était important pour nous, par rapport à la diffusion des partitions : ça devait être quelque chose qui se dissémine. On a décidé que ce serait payant malgré tout, on aurait pu opter pour la gratuité, mais il y a des coûts. Le prix de vente nous permet un tant soit peu de récupérer l’argent qui a servi à éditer la revue. Actuellement le financement de la revue, du moins son budget est uniquement lié aux coûts de fabrication. C’est-à-dire que tout l’argent de Véhicule sert pour les coûts d’impression, les achats de la pochette, les envois, etc. Ce qui veut dire que tout le reste est une activité bénévole : aussi bien au niveau des artistes que l’on invite que de nous-même.

Rencontre avec Denis Tricard

Le 23 Juin 2021 à Strasbourg, Clara Deprez, Abigaïl Baccouche-Levy et Yohanna My Nguyen sont allées à la rencontre de Denis Tricard, le responsable du Desk et des pages Région des Dernières Nouvelles d’Alsace de Strasbourg pour en savoir plus sur les fameuses affichettes jaunes. Les échanges ont eu lieu au gré des déambulations au sein les locaux, d’où le caractère parfois fragmentaire de la retranscription.

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