Sürkrüt

Blog de l’atelier de Communication graphique de la HEAR

Html sauce cocktail


Une fondue de mise en page web et papier d’hiver ou un cocktail de class pour l’été.

Par ses contraintes de tailles d’écrans la mise en page web se doit d’être adaptative, quelque part consciente de l’environnement dans lequel elle s’installe. De ce point de vue, elle s’oppose au design imprimé où la plupart des interfaces traditionnelles tiennent nos mains sur les blocs durs hérités de Gutenberg.
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L’atelier proposé par OSP approche la mise en forme d’un texte de manière liquide. À partir d’un manuel de cuisine belge publié dans le domaine public et disponible en HTML, chaque équipe a travaillé sur des mises en forme papier visant différents formats de sortie : poster, fiches, magazine, livret de poche, etc.
En définissant un ensemble de media queries les étudiants construisent ensemble une feuille de style commune, mais posent chacun les conditions qui permettent de “typographier” leur format.

L’ensemble des fichiers est disponible sur le Github de l’école.

Html sauce cocktail

Pyramide des formats

Html sauce cocktail

Aperçu des résultats du workshop OSP

Intervenants : Stéphanie Vilayphiou, Colm O’Neill et Ludi.
Avec les étudiants en communication graphique : So-Hyun Bae, Laura Burucoa, Charlotte Chowdurry, Victor Donati, Montasser Drissi, Angéline Girard, Romain Goetz, Manon Hachad, Quentin Juhel, Théophile Martin, Arman Mohtadji, Clara Neumann, Lisa Pagès, Benjamin Riollet, Lena Robin, Hugo Serraz, Caroline Sorin.

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Le graphisme.
Pour qui ? Pourquoi ?


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Nous nous sommes tous assis, ce samedi midi, autour de la grande table de travail de l’Atelier de création graphique, fondé en 1990, après la fin du collectif Grapus. Pierre Bernard est revenu avec nous sur l’histoire de son atelier et de ses différentes collaborations au fil des années. De ses débuts au magazine Jeune Afrique dont il réalisait la maquette jusqu’à l’identité visuelle du parc de la Villette, Pierre Bernard nous a présenté ses projets avec le recul nécessaire et une fine analyse du métier de graphiste et son évolution.

Diplômé de l’Ensad en tant que décorateur spécialité art graphique, il voyage ensuite en Pologne où il est admiratif des affiches libérées de la rigueur formelle constructiviste, et libératrices par leur caractère contestataire et poétique. Ce langage qui s’est développé en réaction à la censure et au diktat de l’esthétique dominante, a nourri Pierre Bernard, notamment grâce à l’enseignement de Henryk Tomaszewski et l’école polonaise.

Quelques années après, il participe activement au mouvement de mai 68 qu’il considère comme un moment « magique » et « éblouissant », et rencontre Gérard Paris-Clavel et François Miehe, bientôt collaborateurs du collectif Grapus. L’utilité sociale du graphisme, toujours présente dans son travail constituait le fil directeur de sa présentation. Le souci de rendre l’information et la culture accessibles à toutes et à tous se reflète dans des projets comme l’identité du parc de la Villette, du musée du Louvre ou encore des commandes pour des institutions publiques. D’autres projets, comme la collaboration avec le Parti communiste ou le Secours populaire français, révèlent un besoin criant de s’exprimer sur des causes sociales et politiques.

Un brin nostalgique des années où l’engagement était plus ancré dans les consciences collectives, Pierre Bernard n’est pas pour autant pessimiste quant à l’avenir du graphisme engagé. Bien que l’Atelier de création graphique se soit créé selon lui dans une période régressive où l’individualisme prenait le pas sur la conscience collective, Pierre Bernard voit émerger aujourd’hui plusieurs collectifs dont le travail fait écho à nos problématiques contemporaines.

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