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Blog de l’atelier de Communication graphique de la HEAR

Exposition « La revue Arts et métiers graphiques (1927-1939) : Une vitrine du graphisme des années 1930 »


La présentation de l’exposition « La revue Arts et métiers graphiques (1927-1939) : Une vitrine du graphisme des années 1930 » est issue d’un travail de sélection et d’accompagnement graphique réalisé avec l’atelier de Communication graphique de la HEAR.

L’histoire du graphisme est intimement liée à celles de l’édition, de l’imprimerie et des grandes fonderies de caractères qui se sont développées avec l’âge industriel. Apparue en 1927, la revue Arts et métiers graphiques se trouve à la croisée de ces différents domaines. Initiée par Charles Peignot, héritier des fonderies Deberny et Peignot, elle se présente comme une vitrine d’un certain savoir-faire, celui des métiers de l’imprimerie, et a pu agréger des artistes, des dessinateurs de caractères et d’affiches. Parmi ses contributeurs, on compte Cassandre, Maximilien Vox ou Jean Carlu.

Au-delà de cette valorisation des techniques, la revue a également cherché à s’inscrire dans le paysage culturel en sollicitant des auteurs prestigieux : Paul Valéry, Philippe Soupault ou encore Pierre Mac Orlan et André Malraux. Des moyens conséquents ont été engagés dans sa fabrication. La qualité générale des papiers et des techniques d’impression, l’ajout régulier d’inserts aux supports variés, lui a permis de représenter, sous une forme luxueuse, les domaines de l’édition, des arts graphiques et de la photographie.

Ce dernier médium a connu un développement particulier. Lucien Vogel, directeur du magazine Vu, a joué un rôle important dans la création, à partir de 1930, d’une série parallèle intitulée Photographie. Dix albums issus d’une coopération avec les photographes Maurice Tabard et Emmanuel Sougez, paraissent. Ils représentent la production photographique internationale en réunissant des travaux de Man Ray, Albert Renger-Patzsch, André Kertész, Germaine Krull ou encore Edward Steichen sur de grandes planches en héliogravure.

Cette présentation, issue d’un travail de sélection et d’accompagnement graphique réalisé en coopération avec l’atelier de Communication graphique de la Haute école des arts du Rhin, livre un aperçu inédit des collections de la Bibliothèque des Musées. Elle souligne également les liens qui unissent l’histoire des Musées de Strasbourg à celle d’une école dont la vocation est de former aux métiers des arts visuels et du livre.

Pierre Ponant, historien et critique du design graphique, donne une conférence sur la revue le jeudi 31 mai à 18h à l’auditorium du MAMCS, dans le cadre du cycle Graphisme technè.


Bibliothèque des musées de Strasbourg
1, Place Hans-Jean Arp — Strasbourg
Exposition du 4 mai au 30 juin 2018
Du mardi au samedi de 13h à 18h

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Media Print


Livres algorithmiques imprimés de l’atelier de Communication graphique de la HEAR, 2015-2017

Pendant trois années consécutives, il a été proposé aux étudiants de troisième année en Communication graphique de la HEAR de concevoir des projets éditoriaux imprimés : des livres en papier générés à partir de corpus de données massives, traitées à l’aide d’algorithmes et de processus d’automatisation.

On parle aujourd’hui de “convergence des médias” car les outils informatiques permettent de traiter des contenus et d’adapter automatiquement la mise en forme à différents supports de lecture, sur écran (moniteurs, smartphones, tablettes) ou papier. Tous les livres – imprimés comme numériques – sont aujourd’hui produits à l’aide de logiciels. Ils sont donc tous, à un moment de leur élaboration, à un état « numérique », ce qui offre des possibilités de traitements inédits, notamment pour des masses d’informations considérables qu’il était autrefois laborieux et long de mettre en forme (par exemple : dictionnaires, annuaires, catalogues de vente tels celui d’Ikea, manuels techniques, etc.)

Il s’agissait à travers ces ateliers de proposer aux étudiants d’exploiter au maximum les possibilités du numérique, comme celles de trier des donnés, de les baliser, de les mettre en forme automatiquement, de créer des index, des références croisées, d’aller piocher des textes ou des images dans des bases de données – pratiques qui rejoignent celle du Web et de l’hypertextualité.

Ces méthodes qui se développent dans l’industrie font également actuellement l’objet de pratiques plus expérimentales et/ou artistiques. Elles questionnent les rôles de « concepteur de livres » et de ceux qui les mettent en forme : les livres ne sont plus seulement mis en pages, ils sont programmés. L’un des enjeux est d’interroger la manière dont les étudiants travailleront demain et leur rôle dans un domaine qui reste largement à défricher, dans des métiers soumis à des évolutions rapides, et dont certains sont encore à inventer.

Les sujets proposés ont été :

  • 2015 “leWeb.imprimer()” : concevoir une publication en partant du code source d’un site web de son choix.
  • 2016 “db.print()” : concevoir une publication à partir du catalogue informatisé des bibliothèques de la Ville de Strasbourg
  • 2017 “Mon Catalogue” : concevoir un “catalogue” (dans tous les sens du terme) imprimé, basé sur la récupération d’un nombre important de données.

 

 

Des étudiantes et étudiants participeront également à un hackathon avec des éditeurs le 21 avril au Shadok.

Une partie de ce travail est expliqué dans un article du 2e numéro de la revue Back office.

L’identité et la mise en espace de la présentation ont été réalisés par : Lyne Ea, Julien Gatard, Clara Luzolanu, Sabrina Muschio et Caroline Sorin.


Le cabinet de curiosité numérique
Salle de conférence
Médiathèque André Malraux
Strasbourg

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20 000 Exemplaires


« Certains livres sont faits pour être lus, d’autres sont faits pour être vus. »

Partant de cette affirmation, des étudiants de l’atelier Didactique visuelle de la HEAR et du Master design de l’Université de Strasbourg ont analysé l’économie du livre et plus précisément l’édition à grand tirage, diffusée et vendue au plus grand nombre. En observant ses choix éditoriaux, ses mécanismes de diffusion et de vente, ses techniques de promotion, ses voies de légitimation ainsi que les motivations des lecteurs/acheteurs, ils ont abouti à plusieurs synthèses visuelles et en volumes, construites d’après des récoltes de chiffres analysés.


Les vies de papier / 3 : Les traductions vers le français
Un projet de Manon Galvier, Vinodhini Ramasamy-Nagarajan, Caroline Gauthier, Thomas Veniant, Julienne Richard (photographie par Manon Galvier).

Exposition conçue et réalisée par les étudiants de l’atelier Didactique visuelle de la HEAR et du Master design de l’Université de Strasbourg, grâce aux ateliers Livre et Sérigraphie de la HEAR, dans le cadre de la biennale Exemplaires 2017.

Erwan Astier, Coline Aubert, Antonia Chachuat, Tanguy Chêne, Guillaume Clausolles, Garance Coquart-Pocztar, Léon Delage, Armelle Exposito, Camille Fiore, Charles Froment, Manon Galvier, Caroline Gauthier, Elise Georges, Pierre-Baptiste Harrivelle, Lauriane Heim, Léa Klein, Léonie Koelsch, Claire Martha, Florine Millaire, Alice Noulin, Martial Obry, Charlotte Raffin, Vinodhini Ramasamy-Nagarajan, Julienne Richard, Perrine Schott, Michèle Stockhausen, Thomas Veniant, Manon Vonderscher – encadrés par : Sandra Chamaret, Vivien Philizot, Ju-Young Kim, Bernard Bleny, Philippe Riehling

Du 27 mars au 14 avril 2017
Vernissage le jeudi 30 marsà 12 h 00
Salle 27, Palais universitaire
Entrée libre
www.exemplaires2017.fr

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Quiproquo #2, un troc d’éditions


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Les Danseurs fous de Strasbourg


John Waller, Les Danseurs fous de Strasbourg.

John Waller, Les Danseurs fous de Strasbourg, Strasbourg, La Nuée bleue, 2016. Design de la couverture : Marine Bigourie.

La couverture de l’ouvrage Les Danseurs fous de Strasbourg, disponible depuis peu, a été conçue par Marine Bigourie, étudiante en 4e année, dans le cadre de l’atelier « Principes de réalité », à l’occasion d’un partenariat entre l’atelier de Communication graphique et les éditions La Nuée bleue. Cette maison, installée à Strasbourg depuis 1920, est devenue le principal éditeur de livres en Alsace et dans le Grand Est.


John Waller, Les Danseurs fous de Strasbourg. Une épidémie de transe collective en 1518, Strasbourg, La Nuée bleue, 2016. Design de la couverture: Marine Bigourie.

Sur la page Facebook de La Nuée bleue.
Présentation de l’ouvrage sur le site de l’éditeur.

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