Sürkrüt

Blog de l’atelier de Communication graphique de la HEAR

Exposition « C’est affiché près de chez vous »


L’Institut supérieur des arts appliqués de Strasbourg (LISAA) organise l’exposition « C’est affiché près de chez vous », en partenariat avec le Centre du graphisme de la Ville de Chaumont. Une sélection d’affiches françaises de ces trois dernières années sera présentée dans les locaux de l’école, des travaux d’Helmo en passant par ceux de l’agence Strasbourgeoise Horstaxe.

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Ce sera donc l’occasion de voir en vrai, si cela n’est pas déjà fait, ces beaux projets de graphisme.

« C’est affiché près de chez vous »
du 26 février au 6 mars, de 10h à 17h
à LISAA Strasbourg
1A, rue Thiergarten, 67000 Strasbourg

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“Faux lumes”, une exposition de sculpture au CEAAC


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“Dans le cadre du partenariat qui rapproche chaque année le CEAAC et la HEAR, l’exposition Faux Lumes  regroupe les travaux de 25 étudiants du groupe Objet et de la Fabrique autour d’un aspect essentiel de leur démarche : l’intérêt pour la troisième dimension. L’espace plan plan ne suffit pas !
– Vous faites de la sculpture ? Sur quoi ?
– Mais sur le réel, bien sûr !”

La conception de l’affiche et autres supports de communication a été assurée par deux étudiants de l’atelier et une étudiante de l’atelier Livre (respectivement Lucas Descroix, Arman Mohtadji et Julie Deck Marsault).

Faux Lumes
du 21 au 23 février 2014, de 14h à 18h
au CEAAC
7, rue de l’Abreuvoir, 67000 Strasbourg

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Arabic Telephone


Créer du contenu aléatoire, c’est la mission que l’on s’est donnée avec Frederik Karl Sholz, un étudiant Allemand rencontré à Jérusalem pendant mon séjour passé en Israël.

Le but initial était de réfléchir à un protocole de documentation de notre voyage qui dépasse la frontière du langage et des différences culturelles auxquelles nous étions confrontés.
L’anglais que je maîtrisais mal à mon arrivée rendait la communication difficile et nous voulions éviter de sombrer dans une description naïve d’un pays marqué par ses nombreuses influences culturelles, son histoire complexe et sa situation politique mondialement médiatisée.

A l’inverse, notre point de vue de touristes fascinés par les différentes coutumes et autres langages graphiques manquait d’un véritable intérêt. Il ne s’agissait pas de faire un énième journal de voyage décrivant autant d’images stéréotypées d’Israël : Le mur des lamentations, l’alphabet hébraïque, le costume traditionnel des juifs orthodoxes…

Il fallait jouer. Créer une règle qui nous force à fournir de la matière sans réellement la maîtriser. Avoir un automatisme assez excitant qui nous permette de voir le projet s’étoffer et s’engager dans une direction inattendue.

Voici Arabic Telephone.

 

“Arabic Telephone” est la traduction littérale du célèbre jeu du téléphone arabe dont la règle consiste à faire passer un message par le bouche à oreille en espérant que la phrase finale restera inchangée. Généralement, l’interprétation du message modifie sa sonorité et sa signification jusqu’à ce qu’elle devienne une phrase complètement différente.
Frederik et moi nous sommes fixés une règle à peu près similaire. Quelqu’un poste une photographie accompagnée d’un court commentaire, et l’autre y répond de la même manière. L’interprétation est libre. Elle peut être purement graphique, faire un écho musical et rythmique à la phrase précédente, tenter de créer une narration fictive ou même créer une rupture totale.
Ces questions/réponses s’organisent en différentes piles, qui commencent et finissent selon nos inspirations.

Nous avons utilisé le site Arabic telephone comme un outil de récolte de contenus plus ou moins aléatoires. Assez vite, nous étions surpris de voir comment chaque pile possède sa propre atmosphère narrative à la manière d’un cadavre exquis. Au bout de quelques réponses, l’histoire prend forme, certains personnages apparaissent et le texte devient musical et poétique.

“I still didn’t understand the meaning of Arabic Telphone” nous a dit une autre étudiante rencontré là-bas. Ces conversations et réflexions s’adressent à nous et pour nous. Il y a peu de chance qu’un lecteur saisisse chaque référence entre Frederik et moi.
Ainsi, nous avons souhaité faire évoluer le projet dans une forme plus accessible à la lecture en concevant une série d’éditions qui reprend la matière récoltée sur le site.

Cette version papier s’appelle “Pile” suivie du numéro de la pile qu’elle concerne. La couverture comprend le texte séparé de l’image, comme un poème introductif de l’histoire qui va être contée. A l’intérieur, nous avons placé les photographies en pleine pages. Chaque double page présente la moitié d’une photo qui se confronte à la moitié de la suivante. Il est possible de déplier chaque page pour voir la photographie en entier.
Pour reprendre l’idée d’images superposées (les fameuses « piles »), chaque page est décalée d’un centimètre en vertical afin qu’une double page dévoile 4 images qui se suivent.

 

 

Au milieu des éditions, nous avons inséré un dialogue entre nous deux. Il s’agit d’une discussion autour du projet, de descriptions plus détaillées de chaque photographie et d’anecdotes diverses et variées autour des lieux et personnages présents. Ce texte donne au lecteur un degré de compréhension supérieur en reprenant ce système de dialogue non scénarisé, moteur et créateur de notre contenu.

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Parlons livre : le cas de “French Touch. Graphisme, vidéo, électro”


Ce livre rend compte de l’exposition éponyme qui s’est tenue au Musée des Arts Décoratifs de Paris du 10 octobre 2012 au 31 mars dernier grâce à une collection de documents originaux (flyers, fanzines, pochettes de disques…). Le contenu est riche et révèle à quel point le graphisme et la musique de la génération French Touch étaient indissociables pendant les années 1990 ou plus précisément entre 1991 et 2003. Réalisé sous la direction d’Amélie Gastaut avec H5 aux commandes de la direction artistique, cela ne pouvait donner qu’un très bel objet…

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À première vue, il est très séduisant et porte fièrement les couleurs du drapeau français, certes un peu revisitées et sous acide, mais quoi qu’il en soit la tranche tricolore ne nous laisse pas indifférents. Et puis il y a cette couverture imprimée en Pantone fluo qui nous attire encore plus, et enfin le petit détail qui a son importance, c’est le système de stickers sur la première et la quatrième de couverture sur lesquels sont inscrits le titre et le descriptif du livre, rappelant ainsi le côté approximatif de la communication dans l’industrie musicale pendant la grande période de la French Touch.

Très léger et maniable grâce à sa couverture souple à rabats et à choix de papier astucieux (impression sur papier bouffant), les 208 pages de ce livre se feuillettent très facilement.

Parlons désormais un peu de l’intérieur de ce livre…  Divisé en trois parties, tout comme l’exposition, nous pouvons donc tantôt nous intéresser au graphisme, à l’électro ou à la vidéo séparément grâce à de belles doubles pages introduisant chaque chapitre avec une trame de couleurs différentes. De plus chaque tête de page est habillée d’un système de pagination élégant, permettant une lecture agréable.

La grille est simple mais efficace avec de grands blocs de texte justifiés et de larges marges en haut de page, réservées pour les exergues ou les titres. Tous les documents d’origines sont mis en valeur en pleine page, ce qui est très plaisant ; parfois les scans de livres prennent une double page entière, comme une mise en abyme amusante. L’attention au détail est poussée jusqu’à l’utilisation de la cocarde française réutilisée comme gimmick pour estampiller les artistes majeurs de cette période. Ce repère visuel, tous comme les autres clins d’œil graphiques choisis par H5, appuie avec humour sur notre fierté nationale concernant la French Touch, mouvement qui s’est ensuite illustré sur la scène internationale.


French Touch. Graphisme, vidéo, électro de Amélie Gastaut
Format : 29,2 x 23 x 2,2 cm
Éditeur : Les Arts Décoratifs
Parution : octobre 2012

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Pimp that type II


« Partir d’un imprimé de petite taille et l’adapter au format affiche » énonce le premier sujet de design graphique des Com’ Graph en année 3.

Après analyse, réapropriation et réinterprétation des éléments graphiques du support choisi, une courte exposition a été mise en place salle Prechter le jeudi 5 décembre 2013.

Voir aussi Pimp that type 1

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