Sürkrüt

Blog de l’atelier de Communication graphique de la HEAR

20 000 Exemplaires


« Certains livres sont faits pour être lus, d’autres sont faits pour être vus. »

Partant de cette affirmation, des étudiants de l’atelier Didactique visuelle de la HEAR et du Master design de l’Université de Strasbourg ont analysé l’économie du livre et plus précisément l’édition à grand tirage, diffusée et vendue au plus grand nombre. En observant ses choix éditoriaux, ses mécanismes de diffusion et de vente, ses techniques de promotion, ses voies de légitimation ainsi que les motivations des lecteurs/acheteurs, ils ont abouti à plusieurs synthèses visuelles et en volumes, construites d’après des récoltes de chiffres analysés.


Les vies de papier / 3 : Les traductions vers le français
Un projet de Manon Galvier, Vinodhini Ramasamy-Nagarajan, Caroline Gauthier, Thomas Veniant, Julienne Richard (photographie par Manon Galvier).

Exposition conçue et réalisée par les étudiants de l’atelier Didactique visuelle de la HEAR et du Master design de l’Université de Strasbourg, grâce aux ateliers Livre et Sérigraphie de la HEAR, dans le cadre de la biennale Exemplaires 2017.

Erwan Astier, Coline Aubert, Antonia Chachuat, Tanguy Chêne, Guillaume Clausolles, Garance Coquart-Pocztar, Léon Delage, Armelle Exposito, Camille Fiore, Charles Froment, Manon Galvier, Caroline Gauthier, Elise Georges, Pierre-Baptiste Harrivelle, Lauriane Heim, Léa Klein, Léonie Koelsch, Claire Martha, Florine Millaire, Alice Noulin, Martial Obry, Charlotte Raffin, Vinodhini Ramasamy-Nagarajan, Julienne Richard, Perrine Schott, Michèle Stockhausen, Thomas Veniant, Manon Vonderscher – encadrés par : Sandra Chamaret, Vivien Philizot, Ju-Young Kim, Bernard Bleny, Philippe Riehling

Du 27 mars au 14 avril 2017
Vernissage le jeudi 30 marsà 12 h 00
Salle 27, Palais universitaire
Entrée libre
www.exemplaires2017.fr

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Compte rendu en bliss de la conférence de Pierre Rœsch


La version française (plus complète) se trouve dans les commentaires

Le bliss est un système d’écriture idéographique crée par Charles K. Bliss, que j’ai découvert lors de la conférence sur le pictogramme de Pierre Rœsch, il y a quelques mois.

Pour rester dans cette esprit du world without words, j’ai essayé d’écrire un compte-rendu simplifié de cette conférence en bliss (à ceux qui sauraient le lire, toute correction est la bienvenue !)

C’est aujourd’hui la Blissymbolics Communication International, organisation à but non-lucratif, qui se charge du développement et la diffusion du bliss dans le monde. Cette écriture est principalement utilisée par des personnes ayant des difficultés pour parler et apprendre.

Pour en savoir plus: http://www.blissymbolics.org/index.php/about-bci

La conférence à ré-écouter ici: http://www.hear.fr/sites/didactiquevisuelle/comment-les-pictogrammes-nous-parlent/

 

Ps: La version française de cet article (plus complète) se trouve dans les commentaires.

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Prenez les larmes, prenez-les, prenez les armes et les affiches !


Pour entamer le semestre en Communication graphique, les étudiants de troisième année ont dû créer des affiches à partir d’un entretien de Georges Didi-Huberman paru dans Libération le 2 septembre 2016 intitulé «Les larmes sont une manifestation de la puissance politique».

L’écrivain, philosophe et historien de l’art introduit son nouveau livre Peuples en larmes, peuples en armes, dans lequel il met l’accent sur la puissance politique des larmes ; il renverse la tendance avec force et justesse : de signe d’impuissance et de fragilité, elles deviennent symbole de révolte et d’affirmation. L’émotion est alors politique et historique, les larmes sont un soulèvement. Pour se faire, il s’appuie sur la tragédie du Cuirassé Potemkine, film soviétique muet de Sergueï Eisenstein, sorti en 1925. La photographie de la pleureuse sur l’article est issue de ce dernier.

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Ainsi donc, le contenu de cet article devient support du sujet initié par Philippe Delangle et Yohanna My Nguyen, consistant à interpréter en affiches les propos de Didi-Huberman. Une affiche qui se veut intelligible et autonome dès sa première lecture.

Les règles du jeu étaient strictes : les étudiants devaient penser leurs propositions à partir d’un scan de l’article, pas de texte dactylographié, ni d’ajout iconographique donc. Pour autant, les réponses ont été diverses, tant du point de vue de l’interprétation : poétique, réflexive, engagée, révélatrice, accusatrice… que dans les formes qu’elles ont revêtues.

Par exemple, une série d’affiches implique un temps de lecture particulier : parallèle, chronologique (par une installation dans l’espace nécessitant une déambulation), ou encore à différents niveaux d’interprétation (ensemble d’affiches indépendantes qui, présentées en mosaïque se lisent simultanément).

D’autres ont privilégié un dispositif de superposition de supports imprimables afin de générer des effets graphiques. Le format papier a parfois même été détourné dans le but de faire du support un objet.

Quant à la forme papier, certains l’ont augmentée d’un dispositif interactif tantôt performatif, tantôt digital avec des formes typographiques en mouvement.

L’ensemble du travail des étudiants a investi l’espace lors d’une restitution groupée, tenue à la HEAR le 27 octobre dernier.

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Simple mais de Bongoût, portrait de Christian Gfeller


Christian Gfeller vit et travaille à Berlin au sein du duo créatif Bongoût. Dans Bongoût il y a Anna Hellsgård, Christian Gfeller, une galerie, un site Internet, des publications, un atelier de sérigraphie et un studio de design graphique. Si on prend juste l’atelier et le studio ça s’appelle Re:Surgo! et c’est par ici : http://www.resurgo-berlin.com/

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Je pourrais rédiger un joli paragraphe pour vous présenter le parcours de Christian Gfeller, mais on y perdrait l’efficacité redoutable avec laquelle il me l’a résumé lui même :

-> Né en 1973

-> Arrivé à Berlin en 1979

-> Bac F12 à Illkirch Graffenstaden en internat

-> Arts déco Strasbourg (entré en 1992, je crois)

-> Premières publications Bongoût en avril 1995

-> Atelier communication visuelle

-> J’ai quitté l’école le jour du diplôme blanc, en milieu de 5e année

-> 2 ans plus tard, j’ai fait une année post diplôme aux Arts Déco (6e année)

-> Rencontré Anna Hellsgård le 11 sept 2001 à Berlin

-> Bordeaux 2001 / 2003

-> Berlin depuis 2003.

Avec la même efficacité, il s’est prêté à un questionnaire de Proust un peu dépoussiéré. Avant de vous laisser savourer les réponses et afin d’éviter que le lectorat le moins tenace passe à côté,  précisons que vous pourrez rencontrer Bongoût ainsi que leur travail :

  • À la médiathèque Malraux pour la rétrospective Bongoût / Re:Surgo! Du 5 mars au 20 mai. Les piques assiette seront attristés d’apprendre qu’il n’y aura pas de vernissage tandis que le public sincère sera ému d’apprendre qu’il pourra assister à une visite guidée le 19 mars au matin.

  • Chez Jean François Kaiser pour leur expo solo du 9 au 24 mars, vernissage le 11.

  • Au festival Central Vapeur le weekend du 18 au 20 mars.

Maintenant que vous n’avez plus d’excuse pour passer à côté du travail de Christian Gfeller, voici un extrait de son monde intérieur :

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1) Si j’étais un caractère typographique

Je ne veux pas être un caractère de typographie. D´ailleurs, je ne pense pas qu’avec la technologie actuelle il soit possible de me transformer en caractère de typographie.

2) La qualité que je préfère chez un artiste/ graphiste

Que son travail ne se répète pas de façon systématique. Il y a ces dernières années une approche façonnée par le marché qui pousse les créatifs à se comporter comme des produits. Le geste créatif se résume à une signature, un gimmick. One trick poney. C’est à mourir d’ennui. Sans prise de risque, il n’y a pas de magie.

3) Mon principal défaut

Talk too much.

4) Le principal défaut de mon travail

La difficulté d’y trouver une logique intrinsèque à court terme. Sur la longueur, ça semble le faire.

5) Ma principale qualité

J’ai les yeux noisette. C’est assez rare.

6) La principale qualité de mon travail

Il me fait avancer dans la vie et c’est un formidable compagnon de route.

7) Mon occupation préférée

Ne rien faire. Ça semble paradoxale, mais c’est la vérité.

8) Mon rêve de bonheur

La Kaufmann Desert House designé par Richard Neutra à Palm Spring en Californie.

9) Quel serait mon plus grand malheur

Ne jamais voir la planète Terre de l’espace.

10) À part moi, qui voudrais-je être ?

Lemmy, mais il est mort. Du coup, je préfère rester moi.

11) Le pays imaginaire dans lequel j’aimerais vivre

Un monde d’utopie, sans frontière, sans banque et sans religion. Ça simplifierait bien la choucroute dans laquelle on se trouve en ce moment. On y arrivera un jour, je n’en désespère pas.

12) L’œuvre littéraire dans laquelle j’aimerais vivre

Walden semble attractif, mais 5 jours c’est le maximum.

13) Le morceau de musique dans lequel j’aimerais vivre

This Boots are made for walking de Nancy Sinatra. Et si possible, dans le Scopitone de 1966.

14) Le réalisateur que je choisirais pour diriger ma vie.

Tarkovsky et Bergmann sont mes favoris, mais ils ne sont plus très en forme. Une collab entre Werner Herzog et Woody Allen, ça devrait être assez drôle.

15) La couleur que j’ai sans arrêt envie d’utiliser

Rose fluo… un cheval de Troyes, l’ambassadeur du mauvais goût.

16) Si je ne devais utiliser qu’une seule typo jusqu’à la fin de ma vie

Meta ! Go, Meta go !

17) La forme que je préfère

Patate !

18) Si j’étais un support de communication

…pffff….

19) Si j’étais une technique d’impression

mmmmhhhh… la sérigraphie ??

20) Mes auteurs favoris

Henri Miller, Blaise Cendras, Edgard Hilsenrath, Krishnamurti, Henri Laborit, Knut Hamsun, Georges Bataille, Thor Heyerdahl, Alan Watts… dans cette direction.

21) Mes artistes/ graphistes favoris

Sterling Ruby, Roman Cieslewicz, Waled Beshty, Hergé, Rachel Harrison, Hamony Korine, Thomas Schutte, Carl André, Isa Genzken, Christopher Wool.

22) Un travail/ une œuvre/ une idée dont j’aurais aimé être l’auteur

Étant donnés de Marcel Duchamp… et plus récemment, la pièce pour dOCUMENTA (13) de Pierre Huygues.

23) Mes héros de fiction

Les Rapetou.

24) Dans ma playlist de travail

J’achète beaucoup trop de vinyles.  Du coup je ne vais pas me lancer dans une liste sans fin. Je fais une petite sélection de mes derniers coups de cœur… les albums qui tournent sur ma platine :

– Maki Asakawa, s/t

– Nick Cave, Push The Sky Away

– Death Grip, the Money Store

– Liars, Drum’s not Dead

– Municipal Waste, the Fatal feast

– Psychic Ills, Hazed Dream

– Pj Harvey, Let England Shake

… et les compilations Born Bad vol. 1 à 8.

25) Mes sources d’inspiration et 26) Mes principales obsessions

Des monographies d’art contemporain, des livres sur le graphisme, la peinture abstraite, les bagnoles de la première moitié des 70s, les graph’zines, les affiches, l’illustration et autres livres d’images, une collection de vinyles et une perte de temps considérable à regarder toutes sortes de séries, de documentaires et télé réalités.

27) Si je n’avais pas été graphiste j’aurais aimé être

Je ne suis pas graphiste, et pour être honnête, je fais mon possible pour ne pas être mis dans une boîte.

28) Le personnage historique que j’admire le plus

Ma chienne, Skye.

29) Le livre que tout le monde devrait avoir lu

Un livre qui nous invite à repenser nos comportements, du genre Plaidoyer pour les Animaux de Mattieu Ricard. Je ne l’ai pas lu, pas celui -là en particulier, mais les livres qui ouvrent le chemin ne peuvent faire que du bien.

30) Une typo qui me donne envie de vomir

Helvetica. Ce n’est pas vraiment la typo en elle-même, mais plutôt tout ce qu’elle véhicule. Corporate bitch.

31) Mon tic de graphiste

Expliquer aux non-initiés le concept de l´approche en typographie. Ça met tout de suite les pendules à l’heure.

32) Le don de la nature que j’aimerais avoir, 33) La technique que j’aimerais maîtriser et 34) Le savoir que j’aimerais posséder

Jouer de l’accordéon, une compréhension éclairée des théories de la mécanique quantique, parler japonais, espagnol et russe, et enfin trouver le temps d’apprendre à brasser de la bière.

35) Comment j’aimerais mourir

Coucou, surprise !

36) La faute qui m’inspire le plus d’indulgence

Celle qui n’est commise qu’une seule fois.

37) Ce que j’aimerais qu’on se dire en regardant mon travail

«Trop facile.»

«C´est n’importe quoi.»

«Je veux faire la même chose»

38) Ma devise

Relax, Focus, Enjoy.

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Libre graphics meeting 2016


Du 15 au 18 avril 2016 se tiendra à Londres l’édition 2016 de Libre graphics meeting.

LGM2016-logo

Il s’agit d’une manifestation qui a lieu tous les ans et qui rassemble des développeurs, artistes, graphistes et utilisateurs d’outils de création graphique libres et open source.

Un petit groupe d’enseignants et d’étudiants de la HEAR y feront le déplacement pour suivre les conférence, et Benjamin Riollet, étudiant en 5e année de l’atelier de Communication graphique, y présentera une partie du travail qu’il développe dans le cadre de son projet de DNSEP.

Léna Robin, de la promotion 2015 des diplômés en Communication graphique, viendra également y présenter le travail qu’elle développe au sein des équipes du Publishing Lab de l’Institute of Network Cultures d’Amsterdam.

Nous ne manquerons pas d’écrire un compte rendu détaillé à notre retour.


15, 18 avril 2016
Libre graphics meeting 2016
Université de Westminster
Londres

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